31 août 2018. J-3 avant la rentrée des classes. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, en banlieue parisienne, la colère gronde en salle des professeurs. À peine nommée à la tête d'un établissement qui a la réputation d'essorer ses proviseurs, Barbara Martin affronte une fronde des enseignants et une flambée de violence des élèves. Pourtant, la plus jeune lauréate du concours de chef d'établissement s'impose avec son style iconoclaste.
Sa méthode - bienveillance, écoute et dialogue - s'envisage comme une révolution de l'éducation, de l'apprentissage et de l'enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l'onde de choc causée par l'assassinat de Samuel Paty et à l'épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l'arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s'affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
En trois ans, la proviseure affine sa recette sur le terrain, jusqu'à sortir Joliot-Curie de l'impasse et faire de la direction scolaire une alliée pour tous les élèves. Celle qui métamorphose le lycée jour après jour raconte de l'intérieur l'école d'aujourd'hui et brosse un portrait résolument optimiste de la jeunesse.
Barbara Martin est aujourd'hui cheffe d'établissement du lycée français de Toronto (Canada).
Barbara Martin est proviseure dans un lycée de banlieue qui est davantage réputé pour ses problèmes d'incivilité et de violence que pour ses succès éducatifs…
En prenant la tête du lycée, Barbara compte bien changer cette image ! Elle emmène avec elle "sa méthode" qui ne correspond pas vraiment aux critères de l'Éducation nationale et ceux de sa hiérarchie.
Elle a en effet une façon toute personnelle et pleine de bienveillance de gérer son établissement ou la communication avec ses collègues de travail, avec ses élèves et leurs familles…
Lorsque les difficultés se présentent, elle fonce. Elle va d'ailleurs très vite se retrouver dans le bain avec les premiers incendies aux portes de son lycée et même parfois à l'intérieur…
Si la révolte gronde, si les élèves ne se sentent pas entendus : c'est peut-être qu'il est grand temps d'essayer autre chose ?
Avec ses idées étayées par de nombreux exemples et à travers les portraits de ses élèves, Barbara Martin nous donne à voir une jeunesse en demande, trop souvent incomprise…
C'est une femme qui s'engage, qui n'a jamais hésité à "mouiller sa chemise" (comme lorsqu'elle accueille chez elle un étudiant mis à la porte de sa famille ou en aide un autre dans ses démarches administratives…), une proviseure imperturbable d'humanité face aux préjugés de la société et de la bureaucratie éducative.
Je crois au pouvoir de la bienveillance, je crois que lorsque l'on met les bonnes personnes aux bons endroits, on peut vraiment avoir un impact positif et changer le monde ! Ce témoignage le démontre d'une manière vibrante et optimiste, loin des clichés sur l'école de banlieue et surtout en toute humanité…
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