"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La petite Anna, deux ans et demi, est restée seule toute la nuit à côté du corps de sa mère assassinée. Le meurtrier ne sera jamais retrouvé. Vingt-sept ans plus tard, Anna, devenue adulte, décide de s'affronter au cold case.
1994, près de Rome. Une jeune femme est assassinée dans sa maison isolée en bord de mer. La petite Anna, son enfant de deux ans et demi, est restée seule toute la nuit à côté du corps. Le meurtrier ne sera jamais retrouvé.
Aujourd'hui, la vérité vient réclamer ses droits. Sous l'impulsion du fils du commissaire à l'époque chargé de l'enquête et resté jusqu'à sa mort hanté par cette affaire, Anna, devenue photographe comme sa mère et qui a réussi à se bâtir une vie en apparence équilibrée, ne peut ignorer plus longtemps cet épisode de sa petite enfance qu'elle a toujours occulté. Elle décide de s'affronter au cold case et de mener elle-même l'enquête. Mais on ne réveille pas impunément les fantômes du passé. Et si la vérité ne signifiait pour elle que terreur et douleur ?
Avec La Maison de la plage, Gilda Piersanti interroge les mystères de la filiation, de la création artistique, de la passion amoureuse, et signe un texte magnifique où la violence brute d'un drame contemporain résonne des accents de la tragédie la plus ancienne.
La lecture a ceci de magnifique qu’elle permet de voyager sans altérer l’empreinte carbone. C’est ainsi qu’assise dans un fauteuil, je me suis d’abord régalée des paysages amazoniens pour ensuite visiter par le menu la région de Rome. C’est en effet le lieu qui sert de décor au roman de Gilda Piersanti "La maison de la Plage".
Décor idyllique pour un roman bien noir. Le premier chapitre décrit, en effet, une scène de crime pour le moins sordide. Ines Loreto a été assassinée dans sa maison isolée entre forêt et bord de mer. Sa petite fille de deux ans et demi est restée seule, toute une nuit près du corps… Roman noir, donc, polar, enquêtes, suspects et puis rien, ce crime restera un cold case… jusqu’à ce que, des années plus tard, le fils du commissaire en charge de l’enquête à l’époque des faits et Anna la petite fille devenue grande, décident de se pencher sur le dossier.
Roman noir, polar, certes, mais pas que. Fort bien écrit, j’ai beaucoup aimé aussi la construction qui mêle récit des faits et réflexions des différents protagonistes. Ils y racontent à la fois les relations qu’ils entretenaient avec la victime, relatent avec moult précisions leur dernière rencontre et expriment leurs sentiments. Mais on suit aussi pas à pas la vie de chacun à travers leurs passions. C’est ainsi que nous sommes plongées dans le monde de la photographie, que nous découvrons cet art par le menu. Il y est question d’angles de vue, de sérigraphie, de clichés retravaillés.
Et ce n’est pas tout. L’auteure nous parle de passion amoureuse, des dégâts qu’elle peut entraîner. Elle étudie avec minutie la filiation et ses nombreux problèmes, l’éducation et ses éventuels méfaits.
En un mot, Gilda Piersanti livre là, malgré la violence un magnifique roman aux multiples facettes, une tragédie aux nombreuses ramifications.
J’ai beaucoup aimé.
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