L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Les jambes arquées dans la moquette, Christian se contemple du haut de ses quarante-sept ans dans la glace de l'armoire normande. Il gonfle le torse, étirant l'espadon sur son plastron. Moulé par le néoprène, il s'inquiète du col conquérant qui comprime la base de sa gorge puis fait des ronds avec ses coudes. Le voilà domestiqué par la chaleur et l'odeur, encore plus irrésistible que celle d'une bagnole neuve. Il sourit. Dans son fuselage noir, il en oublie presque la chaire pendante sur le porte-manteau de ses épaules. Même ses profils, qui le rappelaient d'ordinaire à son ventre perpétuellement gonflé, modèrent leurs brimades. Sa peau, elle, se tait. Ce grand garrot en plastique l'enivre de sa promesse : ne rien sentir, ou si peu.
Christian, quarante-sept ans, est animateur de supermarché en Picardie. Un prêcheur des rayonnages, un bon soldat de la grande distribution. Mais son métier est aussi anachronique que son prénom. Le jour où l'économie de marché l'expulse et où il rejoint le rang des chômeurs, sa vie prend l'eau. Sa combinaison de plongée devient alors sa nouvelle peau. Une mue qui va nécroser sa famille et révéler la violence des habitants de la petite ville de Saint-Fossé. Chasseurs, petites frappes, mères de famille et réseaux sociaux vont se mêler à sa crise existentielle. Ou quand la fuite d'une seule personne crée un tsunami au milieu des pavillons, des zones commerciales et des champs de betteraves...
Un premier roman noir incisif qui raconte l'histoire d'un homme en apnée face à l'absurdité et à la brutalité du monde qui l'entoure.
Animateur de supermarché, Christian, 42 ans croit aux produits dont il fait la promo.
Son licenciement le rend dans un état dépressif jusqu’à à enfiler une combinaison de plongée tout au long de la journée…
Félix Lemaître nous fait part de la vision du protagoniste sur la perte de son travail puis de la vision de son fils Clovis sur le désarroi de son père dans un style profondément contemporain, incisif, au vocabulaire à la mode.
Bref, je n’ai pas aimé le style trop lourd pour une histoire que je pensais davantage encline à porter sur une descente aux enfers d’un père de famille avec une espérance sur le futur ou une histoire plus moraliste voire un sens plaisant à lire. Vous l’avez compris, l’histoire ne m’a pas porté non plus pour le premier roman de l’auteur.
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