Y a-t-il quelque anachronisme à voir dans la bourgeoisie, la classe dominante du capitalisme ? Ne vient-elle pas, pourtant, de réaffirmer sa suprématie dans le néolibéralisme ? Cet opus du " séminaire marxiste " jette quatre regards croisés sur cette classe.
Isabelle Garo rappelle que Marx voyait dans la bourgeoisie l'agent des transformations ou de la perpétuation des rapports de production, une définition très politique. Anne-Catherine et Pierre-Paul Zalio nous introduisent à la sociologie française, où la bourgeoisie se définit, outre son patrimoine, par ses ressources culturelles, sociales et symboliques. Suzanne de Brunhoff réfute la thèse d'une érosion des frontières de classe, qui résulterait de l'extension de l'actionnariat populaire.
Ces " innovations " représentent, en fait, de nouveaux modes de gestion de la main-d'oeuvre. Claude Serfati voit dans les grands dirigeants des multinationales et le capital financier mondial une bourgeoisie transnationale. Il réfute, néanmoins, la thèse d'un superimpérialisme. Se joignent à la discussion : Tony Andréani, Daniel Bensaïd, Jacques Bidet, Odile Castel, François Chesnais, Gérard Duménil, Dominique Lévy, Jean Lojkine, Jean Magniadas, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot.
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