Voici quarante ans disparaissait celle qui fut la reine de la belle epoque.
Une courtisane adulée, une artiste comme elle se plaisait a le rappeler, défendant son art de la danse et de la pantomime, ou, véritablement, elle excellait. elle était fascinante et elle fascinait tsar, roi, prince, hommes politiques et femmes de la bonne société. et, bien sûr, son photographe attitré, celui qui se plut à photographier toutes les divas de l'époque, celui chez qui se bousculaient le gratin et le demi monde, reutlinger, donc, avait aussi un faible pour la belle.
Ce sont des centaines et des centaines de clichés, conservés en vrac, sans datation, ni relations entre eux, que nous avons découverts, en travaillant sur une vie des plus bouleversantes. patiemment et a contrecoeur nous avons dû faire un choix, afin de montrer à la fois la fascination du photographe et les moments de grâce de son modèle. ce choix, c'est désormais ce livre précieux, que vous avez entre les mains et qui marque une époque, qui tout comme otero avait le nom de belle.
Cinquante clichés et bien plus de renoncements, pour que vous puissiez aujourd'hui vous souvenir d'un temps où cette charmante personne faisait tourner les têtes mais dont la sienne ne tournait seulement qu'au rythme de la petite boule d'ivoire de la roulette du casino, ici même à monte-carlo, où elle a son portrait dans l'un des grands salons. je ne connais que deux plaisirs dans la vie. disait-elle, gagner au jeu et.
Perdre au jeu. laissons-nous aller aujourd'hui à rêver qu'elle a fini, d'une certaine manière par gagner.
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