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Madeleine Delbrêl (1904-19064) a écrit toute sa vie sur la souffrance et la joie. L'Église a beaucoup de choses à se faire pardonner en ce domaine : un dolorisme, une forme de justification de la souffrance par l'espérance de la vie éternelle, aujourd'hui inaudible. Madeleine elle-même trompe son monde car elle était toujours gaie, au témoignage de ceux qui l'ont connue. L'histoire de sa vie montre que la souffrance l'a assez intimement touchée : séparation d'avec celui qu'elle aimait, mésentente puis séparation de ses parents et maladie psychique de son père, ses propres problèmes de santé, les crises de l'Église en France, avec en particulier la question des href=https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%AAtre_ouvrier>prêtres-ouvriers, la crise des Équipes entre 1956 et 1958, et ce n'est là qu'une énumération sommaire et extérieure. Mais il faut aussi aller à la source de sa gaieté qui n'est pas seulement son amour naturel de la vie, mais aussi et surtout la joie de la Résurrection.
Dans Joie et souffrance chez Madeleine Delbrêl on parcours sa vie entière à travers ses textes donc certains d'entre eux sont inédits, comme plusieurs de ses poèmes, encore inconnus du grand public.
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