L'oeuvre de Jean Carbonnier a exercé une influence si importante, en France et à l'étranger, qu'on ne mesure pas encore, deux ans seulement après qu'il n'est plus là, sa place dans l'histoire de la pensée juridique.
Si allergique qu'il ait pu être aux honneurs, aux Mélanges, aux célébrations, il est naturel que l'on s'attache à son message. Au juriste et au sociologue. Au professeur et à l'historien. Au philosophe et au théologien. Jean Carbonnier connaissait l'auteur et son livre. Sa discrétion légendaire ne pouvait l'empêcher d'apporter à sa publication un intérêt bien fondé. La pensée italienne, comme tant d'autres, lui était familière.
Aujourd'hui publiée, l'étude éclairante de Nisio, nourrie de réflexion philosophiques, notamment sur Spinoza, est propre à enrichir la connaissance, en termes d'enseignement et de destinée. Le sensible et l'intelligible se rejoignent. Dressant d'ailleurs une première bibliographie de l'oeuvre de Carbonnier, Nisio place celle-ci de manière lumineuse dans le sillage " d'une unité spéculative qui n'est pas contestable ".
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