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Ivan Illich ; pour une ascèse volontaire et conviviale

Couverture du livre « Ivan Illich ; pour une ascèse volontaire et conviviale » de Thierry Paquot aux éditions Le Passager Clandestin
Résumé:

Ce penseur exceptionnel, dont on ne mesure pas encore l'importance tant son oeuvre pluridimensionnelle mérite plusieurs lectures, aurait-il épousé la cause « décroissante », terme alors inusité ?
Ivan Illich (1926-2002), prêtre, théologien, historien, philosophe n'a pas été qu'un « agitateur... Voir plus

Ce penseur exceptionnel, dont on ne mesure pas encore l'importance tant son oeuvre pluridimensionnelle mérite plusieurs lectures, aurait-il épousé la cause « décroissante », terme alors inusité ?
Ivan Illich (1926-2002), prêtre, théologien, historien, philosophe n'a pas été qu'un « agitateur d'idées » comme on se limite trop souvent à le présenter. Certes ses ouvrages sur l'école, la santé, les transports, la technique sont le fruit d'une analyse percutante et débouchent sur des conclusions radicales.
Mais sa dénonciation du productivisme, et par conséquent de la croissance économique indiscutée, se double d'une critique des services qui transforment chacun en « consommateur » dépendant et souvent béat.
Ivan Illich a été le témoin du passage de l'« outil » (aussi bien le marteau que le réseau de chemins de fer, le vélo que l'hôpital, la cruche que l'école...) au « système technique » qui empêche quiconque d'intervenir sur son propre environnement et le prive de toute autonomie. Il a démontré le principe de la « contre-productivité » (qui veut qu'à partir d'un certain seuil, toute institution censée servir les citoyens cesse d'atteindre les fins pour lesquelles elle a été conçue). Le premier, Illich a vu dans l'« l'aide au développement » une tactique pour généraliser le productivisme à tous les pays et tous les esprits et ainsi déposséder les peuples de leurs cultures pour mieux les soumettre aux grands groupes multinationaux. Méfiant vis-à-vis du Club de Rome, insatisfait des actions des écologistes, Ivan Illich considérait impossible d'inverser l'ordre des choses et trouvait dans l'ascèse et la convivialité la possibilité d'une existence réconciliée avec elle-même.

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