Entretien avec Laurence Faron, directrice de Talents hauts : « La littérature s’est toujours conjuguée au féminin »
Gilbert, lieutenant de marine, est en permission, pour se rétablir après une maladie.
Mélancolique, il trouve la vie ennuyeuse et pense que rien ne peut toucher son coeur, lorsqu'il croise le chemin d'Isoline et en tombe amoureux. De son côté, la jeune fille, qui vit isolée dans un château où son père refuse de lui parler et évite tout rapport avec elle, pense n'avoir plus rien à espérer de la vie. Sa rencontre avec Gilbert va changer ses perspectives et la relation amicale qu'ils nouent va rapidement se transformer en passion amoureuse. Mais le père d'Isoline ne l'entend pas de cette oreille et décide d'enfermer la jeune fille dans un couvent.
Entretien avec Laurence Faron, directrice de Talents hauts : « La littérature s’est toujours conjuguée au féminin »
Je continue ma découverte d’écrits d’autrices saluées de leur vivants et invisibilisées par la suite.
Aujourd’hui c’est avec Judith Gautier, fille de Théophile, mais surtout et avant tout femme de lettres et première à avoir intégré l’académie Goncourt en 1910.
Dans ce court roman, nous découvrons Gilbert, un marin qui rentre chez lui après une fièvre, et qui traîne son spleen chez sa sœur.
Il découvre au hasard d’une visite à un ami, une jeune femme pour laquelle son cœur s’enflamme.
Cette jeune femme vit seule, dans un château, pour des raisons mystérieuses.
Les deux jeunes gens se découvrent, se trouvent et vivent leur amour au sein de cette nature bretonne, belle et sombre.
Mais parviendront-ils à lutter contre les obstacles qui se dressent en travers de leur bonheur ?
Ce très court roman, est une petite merveille, idéale pour une soirée où l’on souhaiterait lutter contre la mélancolie.
La description de la nature, l’histoire des deux jeunes gens qui s’embrasent d’un amour pur, le méchant geôlier, l’abbé cupide…tout est réuni pour en faire un roman romantique à souhait.
Bref, avec un prix de 3€, je vous conseille de craquer et de découvrir ce roman au charme surannée et aux descriptions si soignées et poétiques.
Connaissez-vous l'auteure? C'est la fille de Theophile Gautier, celui qui a écrit le Capitaine Fracasse et le roman de la momie (celui que j'ai lu).
Eh oui, de plus, c'est la 1ère femme de l'académie Goncourt! Mais alors, pourquoi n'est-elle pas plus populaire? Au 19e siècle, peu de femmes écrivaient.
Mais heureusement qu'une jeune maison d'édition Les Plumées, a décidé de la sortir de l'anonymat. Et c'est tant mieux. De plus, ce court roman fait partie du répertoire classique. C'est une histoire facile à lire, à aborder. Vous savez quoi? Je crois que je vais la présenter à mon bac de français l'année prochaine.
On découvre Isoline recluse dans un chateau. Isolée (hormis un valet très obéissant), un père présent une semaine/ an. Et une mère décédée.
Puis Gilbert, un capitaine de mer l'a entraperçu parmi les métayers. Bim, le coup de foudre! Mais bon sang, le père d'Isoline fait tout pour que sa fille reste loin de lui. Et hop, un petit tour au couvent!
Cela ne vous rappelle rien? Bien sûr, un conte de fées. Raiponce, la belle au bois dormant,.....
Dans une prose romantique, voire gothique avec les descriptions, on entre de plain-pied dans l'amour impossible et l'amour courtois.
La nature sauvage est au coeur du récit. (l'auteure habitait en Bretagne et en a fait son apologie). Une ambiance étouffante avec l'enfermement d'Isoline m'a donné le tournis. J'ai presque pleuré pour elle (elle n'a pas eu la vie facile, du moins sociale et parentale). Il y a un revirement à la fin qui m'a réconcilié avec l'histoire du début. Heureusement que cela se finit bien. Car vraiment, je me suis prise d'affection pour ces deux amoureux transis.
Merci à Lecteurs.com d'avoir pû découvrir cet ouvrage (et à Talents Hauts)
Judith Gautier, fille du célèbre Théophile Gautier poète et romancier, publie en 1882 ce conte. Première femme membre de l’Académie Goncourt en 1910, son talent fascine. À travers la collection Les plumées, les éditions Talents Hauts mettent en lumière des femmes, des autrices, des œuvres que l’Histoire a souvent négligées.
Gilbert, jeune marin en permission, croise le chemin d’Isoline, jeune fille condamnée à vivre isolée dans un château. Leur rencontre se transforme rapidement en passion amoureuse mais le sort d’Isoline est tout autre.
« Cette jeune fille, condamnée à un si cruel isolement, n’avait pas le secret de son existence ; la puissance qui pesait sur elle et enchaînait sa liberté ne s’était pas expliquée. Son sort était écrit seulement sur une pancarte mise sous verre accrochée à une muraille, et c’était jusqu’alors le résumé de sa vie ;… »
Un roman mélangeant le conte et le romantisme au niveau de lecture que je trouve peu abordable avant 15-16 ans. La préface d’Isabelle Pasquet, professeure de Lettres, nous éclaire sur l’œuvre et la vie de Judith Gautier rendant l’approche un peu plus aisée. L’atmosphère qui se dégage du texte est étouffante, ce sentiment amoureux et cet isolement dont souffre Isoline sont traités de manière forte. On pénètre la noirceur avec les mots de l’autrice. Une œuvre fascinante déjà à son époque.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/06/08/37406433.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !