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Interrogatives et quantification en chinois mandarin : une approche générative

Couverture du livre « Interrogatives et quantification en chinois mandarin : une approche générative » de Victor Pan Junnan aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

Dans les langues qui permettent le "déplacement qu-", un syntagme interrogatif comme qui, quand, pourquoi, etc, se déplace de sa position initiale vers la "position de portée" qui est hiérarchiquement plus haute dans la phrase. Ces syntagmes qu- sont considérés comme des quantificateurs qui... Voir plus

Dans les langues qui permettent le "déplacement qu-", un syntagme interrogatif comme qui, quand, pourquoi, etc, se déplace de sa position initiale vers la "position de portée" qui est hiérarchiquement plus haute dans la phrase. Ces syntagmes qu- sont considérés comme des quantificateurs qui possèdent une force quantificationnelle inhérente. Le déplacement des syntagmes qu- a pour effet de leur conférer une portée (d'interprétation) en Forme Logique. En mandarin, les syntagmes interrogatifs restent dans leur position initiale au lieu de se déplacer vers une position de portée. Ce phénomène dit du "sh-insitu" est l'une des problématiques fondamentales concernant le chinois dans le cadre théorique de la syntaxe générative. A partir de données récentes, cette étude met en question la validité d'un certain nombre d'analyses antérieures de ce phénomène. Deux aspects de ce problème sont examinés : la nature des syntagmes sh- chinois et les mécanismes permettant d'interpréter les questions contenant un sh-in-situ. L'auteur établira le statut sous-spécifié des syntagmes sir : les valeurs interrogative et non-interogative. Quand il n'est pas dans un "contexte de légitimation", un tel syntagme prend par défaut sa valeur interrogative et la phrase est interprétée comme une question ; quand il est dans un contexte de légitimation, il peut avoir plusieurs interprétations: interrogative, existentielle ou universelle. Dans le dernier cas, seuls des éléments prosodiques permettent de les désambiguiser. Les différentes formes prosodiques activent l'opérateur en CP qui lie le sh-in-situ comme variable. L'auteur appelle "Liage prosodique" cette technique d'interprétation. Il dresse une liste des contextes de légitimation. Ces contextes montrent des propriétés quantificationnelles différentes. L'hypothèse est qu'un opérateur Op existe toujours au niveau du CP, mais qu'il a besoin d'être activé. Cet opérateur est activé par le déplacement wh- en anglais, par le déplacement silencieux en japonais et par le déplacement de trait au niveau de la syntaxe explicite en chinois. Deux cas particuliers sont étudiés afin de vérifier la validité de l'analyse proposée dans cet ouvrage : les questions rhétoriques et la topicalisation sir en mandarin. Cet ouvrage débute par une présentation brève sur des notions de base dans la syntaxe générative qui aide les lecteurs non-générativistes à mieux comprendre l'argumentation.

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