"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« En publiant cette Flore du département, la Société d'agriculture n'a d'autre but que d'être utile et de propager le goût et la connaissance de la botanique ; elle espérait arriver complètement à son but, en concourant à l'établissement d'un jardin botanique pour lequel M. le Préfet offrait un terrain assez vaste dans le jardin de la préfecture ; mais ce projet, deux fois reconnu vraiment utile par le conseil-général, s'est trouvé ajourné.
La Société a été déterminée à faire cette publication par l'envoi que lui a fait M. Derouet-Picaut, membre correspondant, du résultat de ses recherches ; déjà M. Diard avait adressé un catalogue des plantes trouvées par lui dans l'arrondissement de Loches ; elle a dû alors, avec les observations et les travaux de ses membres résidents, être en mesure de publier un travail complet.
La Société a confié à une commission le soin de coordonner cet ouvrage et d'en diriger l'impression, et M. Dujardin a été chargé de la rédaction ; mais M. Derouet, en outre du très bon travail préparatoire qu'il avait fourni, a bien voulu mettre ses herbiers à la disposition de la commission, et se rendre à toutes ses réunions pour fournir encore le tribut de ses lumières et de son expérience.
M. Jacquemin, membre de la commission, a exploré avec soin les parties du département qui étaient moins connues sous le rapport de la botanique, et en a rapporté un grand nombre d'indications précieuses.
La commission n'a négligé aucun moyen pour rendre le travail plus complet ; elle a demandé et accueilli tous les renseignements ; elle a reçu de M. Odart des notes précieuses sur la vigne et sur les arbres fruitiers ; et, de plus, un travail sur les plantes cultivées, qui a dû faire partie de cet ouvrage. Elle doit des remerciements aussi à M. Diard, dont elle cite souvent le catalogue, et dont malheureusement elle n'a pu vérifier les désignations ; à M. de Romand, qui a donné de fort bons renseignements et communiqué les herbiers de feu M. Baillot ; et enfin, à MM. Bretonneau, Leclerc fils, Delaunay, Parmentier, Rolland, Porcher, etc.
Tout amour-propre d'auteur a dû être écarté de ce travail ; car on n'avait en vue que de faciliter une étude qui de jour en jour devient plus difficile dans les ouvrages des botanistes ; on a donc dû adopter entièrement la marche de M. Decandolle dans son Prodrome, en la simplifiant, et, quand cet ouvrage a manqué, en chercher la suite dans le Botanicon gallicum publié sous les auspices du célèbre professeur, par M. Duby.
On s'est efforcé de n'employer que les termes du langage ordinaire et ceux qu'on peut trouver dans un dictionnaire français, quoique bien souvent le terme technique eût été préférable ; mais on devait se souvenir que cet ouvrage s'adresse principalement à ceux qui n'ont pas encore les premières notions de la botanique. Dans l'introduction qui précède la Flore, on a cherché à donner ces premières notions, en aidant par des figures l'explication des termes ; et dans le tableau suivant on a donné, le plus simplement possible, le moyen d'arriver à la connaissance des familles.
Aujourd'hui que tous les jardiniers savent le nom latin des plantes, qui est le même pour tous les botanistes du monde, il serait préférable de l'employer exclusivement. Voulant faire quelques pas vers ce résultat, on a supprimé dans cette Flore un grand nombre de vieux noms que bien à tort on appelle noms vulgaires ; et on n'a conservé les noms français, que lorsqu'ils sont véritablement usités. Quant aux Cryptogames, il était inutile de présenter une traduction que chacun peut faire en disant Agaric, Bolet, etc., au lieu de Agaricus, Boletus, etc.
Les travaux successifs des botanistes ont introduit dans la science des changements importants, de sorte que les livres un peu anciens ne sont plus d'accord avec ceux qu'on publie aujourd'hui ; pour racheter cet inconvénient, nous avons indiqué les dénominations employées dans la Flore française ou dans celle des environs de Paris, ou encore celles de Linné et de quelques autres auteurs.
Dans la description des plantes, on n'a eu recours aux abréviations que pour des mots si souvent répétés, qu'on les devine aisément, c'est ainsi que cal. pour calice, cor. pour corolle, infér. pour inférieur, uniloc. pour uniloculaire, etc., ne peuvent jamais causer d'embarras.
Les indications de taille et de couleur, quoique très-variables, sont si précieuses pour guider les commençants, qu'on a dû les donner au moins approximativement ; et l'on a fait de même pour l'époque de la floraison.
Quant aux Cryptogames, on n'a point eu la prétention de donner toujours la description complète, mais plus souvent un simple renseignement, parce que ceux qui entreprennent cette étude pénible doivent, plus tard, recourir à des ouvrages spéciaux.
Les indications de lieu n'ont été données que lorsqu'elles sont vraiment utiles ; mais on a suppléé en indiquant par les lettres CC. C. R. RR. si les plantes sont très-communes, ou seulement communes, rares, ou très-rares. En effet, le commençant ne devra pas s'attendre à trouver dans ses premières courses les plantes rares ; et celles au contraire que l'on voit partout, le long des murs, des fossés ou des champs, sont marquées CC.
En inscrivant quelquefois le nom du botaniste par qui une plante a été trouvée, on a voulu indiquer qu'elle n'a point été trouvée par d'autres, et que c'est à lui seulement qu'on doit s'en rapporter.
Enfin, en décrivant sous forme de notes les plantes plus communément cultivées dans les jardins, on a voulu répondre à la fois à un besoin réel, et au titre de l'ouvrage.
On a décrit, comme trouvées dans le pays, 2 572 plantes, dont 1 220 Phanérogames, en comprenant les rectifications notées dans l'errata. Si le goût de la botanique continue à se répandre, comme tout porte à le croire, on doit espérer que de nouvelles plantes seront indiquées, surtout parmi les Cryptogames, qu'on n'est pas toujours sûr d'observer deux fois au même lieu. »
Flore complète d'Indre et Loire / publiée par la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres...
Date de l'édition originale : 1833
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