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Alors que la mobilité est reconnue comme un facteur essentiel de développement humain, les deux tiers des habitants de la planète ne peuvent circuler librement. Quant aux pays traditionnels d'immigration, ils ont fermé leurs portes, si ce n'est bâti des murs ou installé des camps de rétention.
Les effets pervers de la fermeture des frontières sont pourtant légion. Aux victimes innombrables, aux sans-papiers et aux sans-droits, s'ajoutent les camps de réfugiés, l'économie maffieuse du passage, les déficits économiques et démographiques liés à l'absence de mobilité, sans parler des coûts exorbitants des politiques de fermeture et d'expulsion.
Face à ces paradoxes, ne vaudrait-il pas mieux inverser la logique ? Considérer que la liberté de circulation des personnes est un droit universel, tout en laissant aux États la possibilité de restreindre l'entrée sur leur territoire ?
Un plaidoyer pour un droit à la mobilité et pour l'avènement d'une diplomatie internationale des migrations, plus urgente que jamais.
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