Les méandres des chemins, la fascination pour l'évanescence de la parole, l'envie de cerner, de coincer, peut-être même de comprendre les fonctionnements du langage, expliquent ces textes.
" Cause toujours ! Mais de quoi ? Comment ? ". Voilà peut-être une manière détournée d'aborder la question de la référenciation. Cette analyse est volontairement placée sous les auspices d'une démarche rigoureuse, celles de Peirce et de Strawson d'une part, mais aussi - et surtout - celle de Frege qui aborde les relations entre concept et objet et entre sens et signification, le fonctionnement langagier lui servant de guide.
Ainsi, entre mots, phrases, énoncés, séquences, se constituent autant d'objets étranges que la démarche linguistique parcourt pour en donner raison. Marches et démarches. Les " lieux " de notre objet ne sont pas homogènes comme ne l'est pas la pratique langagière, faite de tâtonnements et d'ajustements : du " petit ", articulé dans un ensemble de contraintes, comme pronoms, relateurs, opérateurs, aux " grands ", séquences discursives imbriquées.
Non seulement " en langue " mais " en monde ". Comme le souligne dans sa préface Antoine Culioli, " cette recherche s'insère dans les débats actuels parce qu'elle permet d'articuler des domaines connexes. En travaillant à la frontière du linguistique, Sophie Fisher fait surgir une problématique renouvelée ".
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