"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Découvert il y a quelques années ce livre m'a captivée...Un récit bouleversant !
Moscou, hiver 1953. Le corps d'un petit garçon est retrouvé nu sur une voie ferrée. Alors due la famille de l'enfant croit à un assassinat, Leo, agent du MGB, police d'Etat chargée du contre-espionnage, reste fidèle à la ligne du parti: le crime n'existe pas sous le parfait régime socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée niais le doute s'installe... Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l'exil avec sa femme, Raïssa. Et, dans une petite ville des montagnes de l'Oural, il va faire une troublante découverte: un autre garçonnet mort dans les ni nies conditions que celles de "l'accident" de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux des ennemis du peuple...
Je ne sais pas où commencer, eh bien ce n'est pas ce à quoi je m'attendais en commençant ce livre. Plus de 130pages avant que l'enquête a proprement parlé commence réellement. Ce qui est sensé être une toile de fond (l'URSS paranoïaque rempli d'espions et de suspicions) était au finalement au centre du récit et l'enquête criminelle est la toile de fond du livre.
Passons au personnages, une évolution apportée avec finesse.. mention spécial au personnage de Vassili qui m'a étrangement fait pensé à Perçu Wetmore (dans la ligne verte).
Beaucoup d'action, énormément de rebondissement. Je ne suis pas étonnée qu'un film en ai été tiré. Ces rebondissements à gogo ont faillit me lasser, et m'ont inquiété surtout lorsque arrivé à 60pages de la fin tout semble perdu pour nos héros, j'avais peur que la fin à défaut d'être triste soit heureuse mais bâclée. Eh bien non ! C'est la tout le talent de l'auteur, un récit fluide, complexe mais pas compliqué à saisir. J'adore les bouquins où je lève le nez pour réfléchir à haute voix sur un retournement de situation.
Parlons de véracité du portrait brossé de l'URSS des années 50, un sans faute. L'immersion est parfaite.
Je donne pas la note maximale car je dois bien reconnaître que la lenteur pour que l'intrigue de fond se mette en place à bien faillit me faire abandonné. Mais c'est un très bon livre.
Si je devais parler de coup de cœur, ce livre en serait indéniablement un. 5 ans après, sa lecture, les sentiments ressentis sont encore vivaces.
5 ans après, sa lecture, les sentiments ressentis sont encore vivaces.
L’auteur a su mettre à profit, une histoire dans l’Histoire, en alliant d’un côté des meurtres d’enfants, tout en nous entraînant dans une atmosphère glaciale en plein cœur de l’hiver russe.
La construction narrative imbrique des éléments les uns aux autres et cela donne un vrai bijou à lire !
Basé sur des faits réels, dans une Russie où il ne se passe rien de mal. La politique au service de l’homme…
Il ne se passe rien de grave au paradis…
Pourtant, avec ce livre, on aura un aperçu de l’horreur bien présente.
Un livre que je vous recommande fortement.
Quelque part en Ukraine en 1933, au milieu de l’hiver : On meurt de faim et, pour survivre dans cette région désolée, les enfants doivent avoir de la ressource.
Vingt ans plus tard, autre lieu, autres personnages. Nous sommes à Moscou. Leo, agent du MGB, efficace et promis a un grand avenir, est chargé de l’enquête sur la mort d’un enfant. Meurtre ? Accident ? Il est plus simple, pour l’agent de la police d’Etat de conclure à l’accident, n’est ce pas ce qu’on attend de lui dans ce système soviétique ou l’on refuse de croire au crime mais ou chaque individu est un espion potentiel, un dissident en puissance ? Ce système implacable que sert avec fidélité et conviction Leo va se retourner peu à peu contre lui et sa jeune épouse Raïssa. Vivant mieux que le reste de la population grâce à son poste d’officier du MGB, Leo, soupçonné de trahison , est rétrogradé au bas de l’échelle et exilé à Voualsk, ville sinistre perdue dans les monts Oural. En même temps que son rang social, sa vie privée bascule. Le meurtre d’une jeune fille, semblable à celui de l’enfant de Moscou, intrigue Leo. Avec l’aide de sa femme, traqué par ses anciens collègues, il va remonter la piste de l’assassin qui lui fera découvrir d’autres crimes similaires.
Débute alors une traque sournoise et implacable du couple dissident.
Frissons garantis avec ce roman abrupt et haletant qui plonge le lecteur dans le monde hostile et brutal de l’Union Soviétique dans les années 50.
Leo Stepanovitch Demidov, occupe un poste envié d’officier au ministère de la Sécurité d’Etat. L’auteur nous décrit un homme jeune et fort, convaincu du bien fondé de ses missions et qui officie avec un zèle dénué d’états d’âme. Propulsé dans la police secrète grâce à ses exploits militaires et la foi inébranlable en son pays, Leo est l’archétype même du parfait communiste fidèle aux préceptes de Staline. Il suffira d’un grain de sable, le meurtre d’un enfant classé comme accident et la jalousie féroce d’un rival pour que le héro au caractère trempé dans l’acier, voit ses certitudes se fissurer peu à peu. L’auteur, en le transformant en victime, le rend soudain plus humain à nos yeux. Avec un talent subtil, Tom Rob Smith enlève une à une les pelures du héro confronté à de nombreuses vicissitudes et désillusions et rongé par un secret qu’on ne découvrira que dans les dernières pages.
L’auteur a su mêler avec brio l’histoire intime de son personnage avec l’Histoire de la Russie Stalinienne. Le résultat est d’une grande réussite. Ecrit dans un style alerte, alternant récit et dialogues, l’intrigue déroule ses méandres sans émousser mon intérêt. Et les apports documentaires, bien insérés dans le récit, m’ont apporté des éclaircissements nécessaires pour la compréhension du récit.
J’ai particulièrement aimé la dimension épique du roman qui dépasse la simple enquête policière sur les meurtres d’enfants. Tom Rob Smith place son histoire policière dans une dimension historique de grande envergure. Il nous emmène au cœur du système soviétique. Ses personnages savent être attachants ou inquiétants. Ajoutons à cela un rythme trépidant et vous comprendrez pourquoi on ne lâche ce livre qu’une fois le mystère résolu.
Pari tenu pour l’auteur qui nous captive avec une histoire maitrisée de main de maitre à l’intrigue fort bien ficelée. Il mène le lecteur avec une assurance rare, semant des indices jusqu’à la révélation finale.
Découvert il y a quelques années ce livre m'a captivée...Un récit bouleversant !
1953. Moscou. Leo Demidov est un agent du MGB, la police secrète de Moscou.Il découvre le cadavre d'un enfant et décide ensuite d'enquêter sur une série de meurtres d'enfants. Muté, en disgrâce, une histoire difficile et une vie qui ne l'est pas moins, une recherche de la vérité sous Staline.
Une intrigue et un récit bien ficelé mais un style bien pauvre. Dommage.
Excellent livre.Une histoire bien écrite,un suspens insupportable.Je me suis même vu frissonné comme si j'étais en Union Soviétique en 1953
Il est des attirances qui ne s’expliquent pas… en tout cas, pas sans une sérieuse réflexion: pour les pays que l’on aimerait visiter, des cultures qu’on souhaiterait découvrir… La Russie, l’URSS, la Fédération de Russie, appelez-la comme vous voulez, m’a toujours fascinée.
Et quand une 4ème de couv’ comme celle d’Enfant 44 tombe sous mes yeux, je ne résiste pas.
Nous sommes dans l’URSS d’après guerre, avec un Staline qui porte le culte de la personnalité à son comble, propulse son pays vers les sommets de la scène internationale, mais au prix d’un climat social tissé de terreur et d’oppression: il n’existe qu’une pensée unique, le reste est cruellement condamné, de manière très expéditive, à peine ébauché ou simplement suspecté.
Nous suivons Leo Stepanovitch Demidov, agent du MGB, successeur du NKVD et ancêtre du KGB et du FSB, la police d’État.
Leo a un parcours exemplaire: entre ses prouesses militaires, décoré de l’Ordre de Souvorov, sa foi inébranlable en son pays et un mariage avec la belle Raïssa.
Leo est un pur produit soviétique, dopé aux amphétamines pour un maximum d’efficacité.
Inutile donc de dire que le personnage de Leo n’est guère engageant, voire peu sympathique tant il est enfermé dans la doctrine soviétique, formaté jusqu’au fin fond de son esprit. Il est au service de la patrie, le reste n’existe pas.
Malgré tout Leo va s’engouffrer dans la faille du doute, avec la mort d’un enfant qui ne peut être qu’un « accident » pour la police alors que tout porte à croire que c’est un assassinat. Et que cet enfant n’est pas le seul « accident » à travers le pays.
Et l’étoile montante du MGB est tout de suite plus attirante… Leo doute et le doute est inacceptable en URSS. De vengeance en disgrâce, Leo entraîne malgré lui toute sa famille dans une spirale de rétorsions. Malgré tout, il ne lâche rien, pas à pas sur les traces d’un tueur en série. Rares sont les aides dont il peut bénéficier mais qu’importe, Leo rejette sa carapace de bon soldat soviétique aveugle et lobotomisé pour obtenir une chose toute nouvelle: la justice.
J’ai adoré Leo. Du parfait petit soldat, on assiste à sa déchéance, à la déstructuration de sa pensée, de son esprit qui ose juger, critiquer et se faire sa propre opinion. C’est un parcours initiatique vers la liberté dans un État où tout est contrôlé, un éveil à la vie individuelle et à la responsabilisation de ses choix. Leo synthétise cette prise de conscience et la difficulté, presque l’impossibilité, d’évoluer dans un régime totalitaire.
Le personnage de Raïssa, épouse de Leo, est réellement attachant. Avec elle, le lecteur est au plus profond de l’intimité de la terreur et de la peur instillée au sein même des familles. Aucun répit, aucune paix possible: la délation pour la survie est partout.
Ce roman est une plongée fascinante dans une société communiste d’après-guerre. Ultra documenté, l’auteur a su retranscrire avec justesse et une efficacité diabolique le climat de peur, de suspicion, de paranoïa et de terreur qui régnait à l’époque, jusque dans l’intimité des pensées des hommes.
Inimaginable et effroyable, ce régime stalinien, dur et impitoyable, qui déshumanise totalement l’individu, qui assassine dans l’œuf toute subversion idéologique. L’ennemi est ailleurs mais il est surtout à l’intérieur.
Le postulat de départ de l’enquête de Leo est aberrant et absurde pour tout esprit objectif: pour l’idéologie russe officielle, les tueurs en série ne peuvent exister dans la société socialiste puisque le peuple est heureux alors que la mère patrie pourvoit à tous ses besoins.
L’intrigue policière est d’autant plus passionnante qu’elle est basée sur des faits réels: Andreï Romanovitch Tchikatilo ou le monstre de Rostov, un des plus grands tueurs en série du XXème siècle, ayant pu œuvrer en toute impunité grâce à cette fameuse idéologie communiste.
Au-delà du thriller, c’est une remarquable réflexion sur la nature humaine, sur la société et son formatage, les pouvoirs politiques et leurs bras armés, sur la cruauté et le sadisme, sur le mal intrinsèque de certains individus.
Au-delà de l’ambiance sombre et pesante, c’est aussi la certitude que l’espoir est toujours de mise malgré la chape de violence et de répression, il y a toujours un être humain pour ouvrir les yeux, affronter l’innommable et faire preuve de courage pour s’élever contre la barbarie.
Enfant 44 est une lecture intense, lourde, glaciale et violente. La détresse et la souffrance flirtent avec la terreur insufflée par l’arrogance des petits chefs et l’impunité des gens de pouvoir.
Une lecture en apnée qui se termine avec de grands soupirs de soulagement… et une envie irrépressible de connaître la suite…
Kolyma, j’arrive…
Récit assez inégal où les passages très rythmés et haletants succèdent à certaines longueurs.
L’intrigue aurait pu être plus entraînante et le suspens aurait mérité d’être plus travaillé.
Cependant, les descriptions du régime stalinien sont extrêmement intéressantes. Elles apportent une grande clarté sur les procédés utilisés à l’époque et sur le quotidien des individus vivant sous le communisme. Les scènes de torture et les scènes de la vie de tous les jours font froid dans le dos.
Il est simplement dommage que l’écriture manque parfois de fluidité et que l’enquête traîne en longueur.
Un bon témoignage de l’Histoire de l’Union Soviétique mais un polar décevant.
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