"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une femme, en plein hiver, se jette nue dans la Seine.
Un homme qui prend possession de ses victimes, les ruines, puis les oblige à se suicider.
Un colis qui arrive entre les mains de Magne, fait remonter à la surface une affaire de plus de 30 ans.
Comment mener deux affaires de front, quand vos vie perso part en vrille ?
Le poison : cette substance pas franchement sympathique qui, introduite dans un organisme, le détruit ou altère les fonctions vitales.
On est en plein dans le sujet, moins cyanure et arsenic, mais plus subtilement et presque aussi efficace !
Le poison, c'est en l'occurrence l'emprise de ce "il" qui s'immisce et s'insinue dans le quotidien de ses victimes, séduction puis phagocytose...ce psychopathe qui choisit méthodiquement ses proies pour les isoler et les déposséder d'elles-mêmes. Le mécanisme est bien rôdé, son tableau de chasse ne demande qu'à s'enrichir d'une nouvelle petite accro en mal d'amour, harponnée sur un site de rencontres.
Mais le poison, ce sont aussi les certitudes, celles qui peuvent enfermer et rigidifier un individu, le privant de ses facultés de discernement, celles qui ne sont pas des garanties de vérité. Et en l'occurrence, celles du commandant Magne, émotionnelles et totalement obsessionnelles, lorsqu'un événement le fait se replonger dans l'affaire du meurtre irrésolu de sa petite amoureuse de collège, 40 ans plus tôt.
Enquêtes multidirectionnelles : entre une chasse au psychopathe menée par les deux adjoints du commandant, personnellement motivés, et l'enquête de Magne affectivement impliqué. Sans compter un bouleversement inattendu dans sa vie privée.
Bref, on en a pour son argent.
Le cap des 600 pages est presque atteint (!?), ce qui suppose quelques atermoiements et redondances pas forcément nécessaires à l'intrigue...ainsi notre psychopathe qui nous ré-explique son mode opératoire à chaque victime potentielle !
Mais le suspense est bien là.
L'utilisation coupable ou plus vertueuse d'internet, la solitude de certains individus fragiles, harcèlement et violences en milieu scolaire, thème de l'adoption, autant de questions abordées et de ressorts agissants dans ce roman.
Un bon polar qui maintient efficacement en haleine !
Et bien qu'ayant commencé l'opus "Magne et Lisa Heslin" par le dernier volume, je vais tenter remonter le temps avec les précédents.
Thriller …
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette histoire un grand thriller : un pervers narcissique dans toute sa splendeur, un duo de jeunes enquêteurs à ses basques, un cold case réouvert par un flic à forte personnalité, sa femme (flic également) interpellée par la brigade cynophile et leur jeune ado, adopté 4 ans plutôt dans les tourmentes de l'adolescence et des retrouvailles avec sa mère biologique ! Tout est réunis oui ! mais nooooooon … j'ai trouvé cette lecture très "fade", ça manque cruellement de consistance ^^ le suspens est au rendez-vous mais parfois j'avais envie de m'endormir !!! un peu trop cul-cul la praline ^^ passez moi l'expression lolll
Voici le 8ème acte des aventures de Daniel Magne et Lisa Heslin, couple de flics au boulot comme dans la vie.
Je les retrouve avec plaisir dans ce roman complexe où se mêlent la recherche d’un prédateur, un cold-case lié à l’enfance de Magne et les aléas du couple et de leur enfant adopté Oscar.
C’est toujours aussi agréable à lire, chapitres courts et rythmés qui basculent avec brio d’un sujet à un autre et cet acte a le mérite d’aborder l’aspect psychologique de la violence faite aux femmes.
J’ai dévoré ce polar, j’ai apprécié les clins d’œil à Olivier Norek et Niko Tackian, et j’ai tourné les dernières pages en tremblant tant on semble être à un tournant de la série.
Tu ne connais pas ? Lance-toi ! Tu peux même lire directement ce tome 8 !
Jacques Saussey aime challenger ses personnages , leur donner du fil à retordre mais je peux vous dire que dans ce huitième opus des aventures de Daniel Magne et Lisa Heslin , notre auteur bourguignon n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Je dirai même que l'on assiste avec ce roman à un tournant de la « carrière » littéraire du couple de policiers .
Côté récit , on découvre ici trois histoires qui se croisent et rebondissent :
l'une , décrit l'emprise que peut développer un jeune homme, totalement narcissique qui utilise un discours bien huilé , son charmant minois et sa guitare comme instruments de séduction avant de pomper toute l'énergie et les ressources de sa proie . de préférence , jeune , jolie mais fragile et ( un peu ) naïve . Un bel homme avec le mal dans la tête , qui , une fois que sa victime ne présentera plus d'intérêt ni sexuel ni financier à ses yeux , la jettera comme un vulgaire déchet , sans se préoccuper de sa détresse psychologique .
cette deuxième qui démarre par l'arrivée d'un colis au Bastion , nouveau QG de Daniel Magne . Un colis qui va irrémédiablement changer la vie du commandant Magne : quelques objets envoyés par un ancien copain de collège , perdu de vue depuis quarante ans . Parmi eux quelques photographies sur lesquelles figure son premier amour de jeunesse , Fanny , retrouvée morte , son corps à moitié calciné en ce jour de septembre 1975 , quelques jours avant la rentrée scolaire . Un assassinat jamais résolu , une meurtrissure jamais totalement refermée dans la mémoire de Daniel . Cette affaire va alors le hanter , le pousser à mener une enquête non officielle afin de retrouver les traces de sa petite Fanny et celles , pas totalement effacées de son meurtrier .
cette troisième qui marque le retour sur le sol français , après plusieurs dizaines d'heures passés dans un train en provenance de Bucarest , d'une femme d'une quarantaine d'années , marquée par les épreuves de la vie , à la recherche de son fils . Un fils , qu'un de ses compatriotes lui a enlevé il y a quelques années , alors qu'elle tentait de survivre dans Paris . Une arrivée qui va bouleverser la quiétude du commandant Magne , de sa compagne LIsa et de leur fils adoptif Oscar . Une famille possiblement en sursis …
Parmi ces trois histoires , certaines d'entre elles vont mettre à mal la (bonne ) conscience de Daniel Magne , ses valeurs et ses certitudes sur son métier car derrière l'instinct du flic peut aussi se cacher celui du chasseur .
Jacques Saussey réalise un nouveau sans faute avec ce roman totalement addictif qui nous plonge instantanément dans ces récits ultra captivants . L'entrée en matière est directe , sans fioriture . On est tout de suite dans le bain et ce bain est bien sombre , qui distille son poison de vengeance et de malfaisance dans les veines de ces personnages plus vrais que nature . le fil rouge du roman est la violence des hommes envers les femmes , ici plus insidieuse et machiavélique . L'auteur , qui a vécu de près ce type de cas , nous plonge dans l'âme pervertie de ces hommes qui manipulent et maintiennent sur leur coupe des femmes , totalement à leur merci , les coupant de la moindre aide extérieure . de véritables parasites émotionnels , qui à l'instar de certaines bactéries , peuvent laisser leurs victimes totalement exsangues voire les pousser à des solutions malheureusement extrêmes .
Ce thème central n'étouffe en rien les autres épisodes tout aussi savoureux qui parsèment « Du Poison dans la tête » , où nos deux héros - à qui on s'est sacrément attachés et que l'on a aucun mal à imaginer de chair et d'os- sont malmenés comme jamais , quitte à se poser cette question qui m'a taraudée une fois la dernière page de ce roman refermée : y aurait-il une suite ?
Merci à NetGalley et à French Pulp éditions de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.Le commandant Magne reçoit un colis de la part d'un notaire suite à la mort d'un de ses amis,Thierry Buisson.A l'intérieur des photos et une mèche de cheveux de Fanny,dont le cadavre calcinée avait été retrouvé il y a 44 ans.Le meurtrier court toujours.Parallèlement ,ses collègues,Léo et Fred,recherchent un pervers qui endoctrine ses victimes jusqu'à les pousser au suicide.Magne reprend l'enquête pour retrouver celui qui lui a volé son amour de jeunesse.
Nous retrouvons dans cette huitième enquête Daniel Magne et Lisa Heslin et je ne m’en lasse pas, au contraire je reconnais à l’auteur son talent pour continuer à me surprendre avec un couple hors normes que j’adore. Aussi c’est un peu le pavé dans la marre avec non pas une enquête mais trois enquêtes. En parallèle Daniel Magne voit son passé resurgir et menacer de l’entraîner loin, très loin. Lisa Heslin mènera un combat personnel pour son fils Oscar et deux personnages secondaires Ludo et Fred, travaillant sous les ordres de Daniel viennent un peu plus sur le devant avec la traque d’un pervers narcissique redoutable. Quand au jeune Oscar son parcours reste édifiant et l’amorce d’une transformation voit le jour. Le thème de la violence faite aux femmes est particulièrement bien traité. Au-delà des coups, il existe aussi une violence psychologique, qui peu s’insinuer dans un couple, dès la lecture du premier chapitre, il nous met K.O. Un scénario riche et brillant qui nous confronte au travers de l’être humain ? Un superbe travail sur le poids du passé qui peut continuer à nous hanter et dont les ondes de choc n’en finissent plus de nous bouleverser. Un style précis, proche de l’humain, de l’empathie et des chapitres courts, ont fait défiler les pages avec passion. Une lecture coup de cœur donc pour ce thriller troublant, qui fait trébucher le lecteur pour mieux le rattraper au prochain rebondissement. C’était fort, intense et porté par une superbe galerie de personnages profonds et attachants, du plus jeune au plus ancien. A les voir ainsi poussés dans leurs retranchements on ne peut qu’être à fond derrière eux. Un thriller qui nous parle de notre société dans ce qu’elle peut produire de plus abjecte et toujours la place de la femme qui n’en finit pas d’être bafouée. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/11/05/37714178.html
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