"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis une vingtaine d'années, même si la tendance pré-existait, les pays ont commencé à se vendre des marchandises à travers la planète sans compter les kilomètres. Ce qui était autrefois un luxe est aujourd'hui devenu la règle :
Les fruits et les légumes empruntent quotidiennement camions, bateaux et avions. Les pays riches y voient tout simplement un moyen de trouver des produits et des salariés à meilleur marché. Un gain qui paye d'autant plus que le coût des transports est toujours essentiellement à la charge du client.Cet ouvrage nous amènera à réfléchir sur notre propre consommation : notre habitude de consommer des fruits exotiques toute l'année et de tomates en plein hiver est-elle une demande de consommateurs ou un besoin créé par le marketing ? il nous alerte également sur les voyages improbables qu'effectuent certains produits avant de finir dans notre assiette (lait de brebis exporté du Larzac vers la Grèce pour élaborer une fêta qui sera ensuite revendue en France) et sur l'absurdité du "bio venu de loin".Les conséquences, à l'heure actuelle, sont déjà lourdes : - sur les économies locales : abandon des cultures vivrières ;- sur l'écologie locale : pollution des eaux, épuisement des nappes phréatiques ;- sur la biodiversité : appauvrissement des variétés (les mêmes salades, les mêmes tomates, les mêmes poivrons, les mêmes concombres sont venus d'Irkoutsk à Washington en passant par Paris ou Romorantin. La collusion entre grande distribution et multinationales de la semence).- Sur l'économie agricole française- Sur l'environnement planétaire La réponse est évidemment le développement, lorsque c'est possible, d'une consommation « démondialisée » et de proximité : locale, régionale ou nationale. Cela permettrait notamment de recréer des dizaines de milliers d'emplois de maraîchers et d'agriculteurs en France et, dans les zones en voie de désertification - autour des villes -, de limiter la progression du mitage immobilier. La protection des marchés intérieurs des pays du Sud sera elle aussi nécessaire.
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