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« Il existe, au coeur des pires cyclones, une zone de vents calmes et de temps éclatant, troublée occasionnellement par quelques rafales, mais où il n'y a pas de précipitations et où le ciel bleu est visible à travers le voile radieux des nuages. Phénomène singulier : on l'appelle l'oeil du cyclone. Les artistes sont l'oeil du cyclone. Vents violents, pluies torrentielles, vagues dévastatrices se déchaînent tout autour : ils restent calmes dans la tourmente et font apparaître, au centre de la circulation cyclonique, une zone provisoire de discernement et d'émerveillement, d'autant plus délicate qu'elle est fragile, d'autant plus précieuse qu'elle est précaire. » M.F.
Les entretiens et l'iconographie réunis ici forment un corpus exceptionnel. Pour la première fois des artistes japonais de la « génération Fukushima » dialoguent avec des artistes français. Ils disent ce qu'a changé pour eux la catastrophe du 11 mars 2011, aussi bien dans leur pratique artistique que, de manière plus large, dans leur façon d'être au monde ou de le concevoir.
MICHAËL FERRIER est écrivain et professeur à l'université Chuo (Tokyo), directeur du groupe de recherches Figures de l'Étranger. Depuis Fukushima, récit d'un désastre (Gallimard, 2012, prix Édouard-Glissant), il n'a cessé de réfléchir à cette catastrophe et à ses implications culturelles, politiques et artistiques.
AVEC LA PARTICIPATION DE : Hervé Couchot, Amandine Davre, Élise Domenach, Bénédicte Gorrillot et Clélia Zernik.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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