Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Jusqu'où sommes-nous capables d'aller pour protéger ceux que nous aimons ?
Eli Cranor, une nouvelle voix du roman noir venu des USA. Il s'inscrit dans la lignée de Cosby et de Joy. Rentrée littéraire janvier 2025.
Taggard, Arkansas. Chômage et récession frappent durement cette petite ville des monts Ozarks. C'est là que vit, au milieu de sa casse automobile, Jeremiah Fitzjurls, un vétéran du Vietnam, en compagnie de sa petite fille, Joanna. Pour protéger celle-ci d'un monde extérieur de plus en plus hostile, Jeremiah lui a transmis tout son savoir, en particulier le maniement des armes et l'autodéfense. Mais aucune ressource n'est suffisante quand les Ledford, une famille de suprémacistes blancs de la région, dealers de meth, décident de s'en prendre à la jeune fille pour régler une dette de sang. Jeremiah comprend alors que plus rien n'arrêtera la violence, sinon, peut-être la violence.
Avec Chiens des Ozarks, salué dès sa sortie par une critique unanime, Eli Cranor brosse un portrait d'un réalisme inquiétant, quasi documentaire, de la vie dans les monts Ozarks. Entre les forces brutes de la nature et une société plus sauvage que jamais, quel espoir reste-t-il pour l'humain ? Il fallait un écrivain de la trempe d'Eli Cranor pour répondre.
"
Chiens des Ozarks est une saga d'une portée remarquable et Eli Cranor un incendie qui n'a pas fini de se propager ! "
David Joy
" Eli Cranor est de ces rares écrivains qui peuvent à la fois vous couper le souffle, vous émouvoir et vous donner envie d'applaudir. Et ce souvent dans le même paragraphe. "
S. A. Cosby
" Une histoire de sang, de culpabilité, de famille et de meurtre qui touche droit au coeur. Cranor est l'un des meilleurs chroniqueurs contemporains de la région. "
Gabino Iglesias
Rentrée littéraire hivers 2025
Chiens des Ozarks deux familles doivent faire face aux conséquences d'un meurtre dans leur petite ville de l'Arkansas. Roman noir, thriller sudiste, du mystère, des thèmes sombres, une intrigue dur et cruelle. Famille, meurtre, addiction, haine, culpabilité et secret.
Une lecture stimulante, absorbante, et compulsive, on est tenu en haleine de bout en bout, l'amour, la rage, du dégoût et de la désinvolture, beaucoup d'émotions. Une atmosphère, la noirceur et la réalité. Une belle écriture, des personnages bien construits, vivants, un thriller brut , une successions d'histoires et de douleurs, il se passe énormément de chose. Mes bémols avec des questions encore en suspend et des rebondissements prévisibles.
"Mais je suis ici pour vous dire que tous ces choix que vous faites, chaque petite chose stupide que vous faites, vous suivent jusqu'à la fin."
Le titre lui seul mériterait que l’on s’y attarde, un chien peut en cacher un autre !
Dans cette casse où c’est produit un drame quelques années plutôt, Jeremiah survit en contrôlant ses démons, pour élever sa petite-fille Jo, avec une certaine moralité mais aussi un art de se défendre, avec ou sans armes. Il suffira d’un bal de promotion pour que tout bascule : les Ledfords, suprémacistes blancs, ont une dette de sang à régler et Jo est la proie idéale pour atteindre leur cible.
D’emblée on est dans l’action, pas besoin de longs chapitres pour mettre en place le décor, les pièces manquantes du puzzle viendront en temps voulu compléter l’intrigue. Et sans délai, on craint pour la vie des victimes, on frémit devant les risques que prennent les personnages et on craint que, malgré tout, ne l’emportent les méchants. Pas une minute de répit dans ce roman noir passionnant !
De magnifiques personnages, un contexte dépeint à l’économie mais qui en quelques mots dit tout de l’Amérique profonde et déshéritée. Excellent et on imagine volontiers une adaptation cinématographique.
Eli Cranor : un auteur à suivre
304 pages Sonatine 9 janvier 2025
Traduction : Emmanuelle Heurtebize
Titre original : Ozark dogs
#ChiensdesOzarks #NetGalleyFrance
L’héritage du sang
Je commence par remercier NetGalley et les éditions Sonatine pour m’avoir permis de lire ce roman en avant première. Il sortira le 9 janvier, et je le conseille à tous les amateurs de littérature américaine et de romans noirs.
Comme David Joy qui n’écrit que sur ce et ceux qu’il connait, Eli Cranor, présenté comme « une nouvelle voix du roman noir américain », inscrit son intrigue dans les lieux où il vit et ses personnages pourraient être ses voisins. Authenticité garantie.
Nous voici dans l’Arkansas, au sein des monts Ozarks. La région n’est pas franchement touristique, et la crise économique ne l’a pas épargnée, réveillant au passage des mentalités ultra conservatrices et survivalistes.
A Taggart Jeremiah Fitzjurls tient une casse : des véhicules accidentés ou hors d’usage s’entassent en attendant de passer par la broyeuse, sous la bonne garde de « La Royauté », une meute de chiens presque sauvages, qui patrouille la nuit pour empêcher tout intrusion. Jeremiah est un veteran de la guerre du Vietnam. Il est rentré avec un syndrome post traumatique qu’il a soigné à sa façon, en buvant des litres de bourbon… Il élève seul Joanna sa petite fille. Pour elle, il cessé de boire, brutalement et totalement. Il lui a tout appris, notamment comment se défendre car à Taggart, le nom de Fitzjurls est marqué. Jake, le fils de Jeremiah, et le père de Jo, un garçon prometteur, croupit en prison depuis 16 ans, et pour le restant de ses jours… Et dans les montagnes, la famille Ledford n’a rien oublié de ce qui s’est passé il y a 16 ans. Le patriarche, un suprémaciste affilié au KKK, aidé par son fils, ourdit une terrible vengeance dont Jo va devenir l’enjeu.
Thriller noir et violent ce roman ne laisse aucun répis au lecteur. L’auteur a construit une intrigue crédible à travers des personnages qu’il est parvenu à ne pas rendre trop manichéens (le danger était grand !). Au fil des pages, la dramaturgie s’installe, la tension monte… Le récit est intense, empreint de violence, et le suspens est préservé jusqu’à la fin (un petit bémol sur les toutes dernières pages…).
Eli Cranor, un auteur dont je vais guetter les prochaines parutions (petit message à l’éditeur : à quand la traduction du premier roman « Don't Know Tough » qui a obtenu le Prix Edgar Poe du meilleur premier roman d’un auteur américain en 2023 ?).
#chiensdesorzarks #NetGalleyFrance
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