Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
« Cette façon d'habiter le monde, d'entretenir avec un lieu un véritable lien d'attachement charnel, émotionnel, d'y « fréquenter la beauté » ainsi que le chantait Jean-Louis Murat, relève de ce que le philosophe Renaud Garcia nomme le « vernaculaire », qui « maintient le lien des personnes à davantage qu'elles-mêmes... » Ce lien, elle l'éprouve aussi par le corps et l'intuition dans le travail de la terre, « une matière vivante ». Pour cela même, l'expérience matérielle et spirituelle de la création est aussi expérience métaphysique des limites et de l'humilité que le monde assigne à la condition humaine : « Il faut accepter le temps céramique, atteindre un état subtil d'écoute et de disponibilité pour s'accorder mutuellement. Ce que l'on reçoit d'une oeuvre céramique, c'est le temps. » La lenteur qu'implique nécessairement l'élaboration de l'oeuvre appelle, à son tour, celle de la réception contemplative, rêveuse. » Mikaël Faujour
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