"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce n'est pas une monographie de Bolivar, avec le détail de ses campagnes, que l'on trouvera ici. Waldo Frank voit, dans son héros, l'expression suprême (il dit même le symbole) du désir de libération qui agitait les peuples, de l'embouchure de l'Orénoque ,jusqu'au Pérou. D'où l' importance que donne l'auteur à ce qu'il appelle «le coeur», c'est-à-dire la Forêt ou la Jungle du Haut Orénoque, à la psychologie du métis ou du pardo.
Bolivar est un sommet en qui se concrétisent les tendances des indigènes, des sang mêlé, des Espagnols purs ; et la lumière que projette Waldo Frank sur l'action du «Libérateur» est infiniment plus intéressante que le récit des batailles, pour vivant et coloré qu'il soit.
Les grands moments de la vie de Bolivar : la conversion sur le chemin de Curaçao, la décision de ne point sévir après un attentat, et l'apaisement, le détachement de la fin sont les parties essentielles de l'ouvrage.
Botivar prend figure d'un héros de l'humanité. À l'oeuvre de libération proprement dite, s'ajoute la tâche (où il devait fatalement échouer) de constituer avec ses peuples divisés une unité organique, une America-Hispana, qui engloberait peut-être un jour - sans impérialisme - toute l'Amérique. Les derniers chapitres du livre, consacrés à cet échec et aux possibilités d'une réalisation future, justifient son sur-titre : Naissance d'un Monde.
Traduction d'Hélène Boussinesq.
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