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L'hypothèse de départ de cette étude est qu'Al-Qaida aurait probablement déjà disparu sans l'élaboration d'une stratégie de propagande particulièrement complexe dont la production audiovisuelle est devenue le premier instrument. Cette thèse s'inscrit en partie dans le champ de l'histoire politique car l'analyse de cette production révèle l'historiographie officielle d'Al-Qaida.
Après avoir évoqué les principaux producteurs de la propagande jihadiste puis présenté une première approche de son langage visuel et de ses symboles clés, l'auteur analyse l'évolution du « Grand Récit » jihadiste et de sa production audiovisuelle dans le monde au cours des trois dernières décennies.
De cette analyse découle qu'au-delà de la propagande, la production audiovisuelle d'Al-Qaida vise à détourner la mythologie de l'islam pour en créer une nouvelle dans laquelle l'eschatologie du martyre joue un rôle central en présentant cet acte comme l'unique voie de salut pour les musulmans. Ce détournement permet à Al-Qaida de créer une nouvelle cosmologie dans laquelle Ben Laden a rang de prophète. Ce fait catégorise l'organisation comme une « secte » au sens wébérien du terme.
En conclusion, l'étude montre qu'en dépit de son échec à mobiliser les masses musulmanes, Al-Qaida est néanmoins parvenue à créer des images et des symboles qui sont aujourd'hui reconnus par de nombreux croyants et pourraient inspirer les générations à venir.
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