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J'ai déjà tout raconté, tout écrit. J'aurais dû m'arrêter là, garder pour moi ce qu'il nous restait à vivre. Mais Gaspard est mort. La veille de ses vingt ans.
Il n'y a rien à écrire. Et pourtant, j'écris. Parce que je suis en vie. Pour ceux qui sont en vie. J'écris, au nom de tous les miens. Ceux Là-Haut et ceux ici-bas. J'écris le lien. J'écris ce qui nous maintient. J'écris la vie.
Avec simplicité et justesse, Anne-Dauphine Julliand raconte les gestes, les paroles et les liens qui sont autant de lumières dans la nuit.
" Anne-Dauphine Julliand croque pêle-mêle ses tempêtes intérieures et les pépites de l'existence qu'elle n'a pas cessé de glaner depuis le suicide de son fils aîné. Elle nous cueille dans notre humanité, au-delà de nos singularités. " Isabelle Francq - La Vie
Dans ce court récit à la fois intime, sensible, pudique, bouleversant et consolant, Anne-Dauphine Julliand partage son expérience personnelle. Elle nous raconte la perte, la douleur et l’absence. Elle nous plonge au cœur de ses émotions pour tisser la toile de son deuil. Elle nous fait passer de l’ombre à la lumière et par de petits bonheurs volés à la sauvette, nous entraîne sur le chemin de l’apaisement.
Comment vivre après l’impensable, l’indicible, l’inexplicable quand on a perdu ses deux filles atteintes d’une maladie incurable et que son fils aîné met fin à ses jours la veille de ses vingt ans. Comment accompagner au mieux Arthur, le fils qui reste, le survivant.
Avec simplicité et justesse l’autrice parle de sa règle de vie et raconte les gestes, les paroles, et le lien qui lui apportent du réconfort. Elle raconte aussi l’appel à la vie de son fils Arthur, qu’on devine portant le fardeau du survivant tout en essayant de s’en libérer en vivant, tout simplement.
Anne-Dauphine nous explique que sa règle de vie s’est révélée dans l’épreuve et dans l’urgence. On fait comme on peut avec ce qu’on est et ce qu’on vit. Elle nous amène à nous poser la question suivante : Qu’est-ce que la vie ? Sa réponse tirée de son expérience est la suivante : la vie c’est un instant, la vie c’est maintenant, si on est capable d’habiter la vie aujourd’hui et maintenant, alors on vit. L’autrice vit tout aussi simplement sa peine que sa joie. Une joie tirée de petits riens qu’il faut saisir, la possibilité d’un sourire, s’accorder une danse une nuit parce qu’on entend la musique d’une fête au loin, chanter à tue-tête une chanson avec son fils, mettre du vernis à ongle. C’est au travers de ces petits riens que la vie revient. Faire également en soi un espace à la peine revient tout au long de ce livre comme un refrain. Ajouter de la vie aux jours n’est pas vivre avec une espèce de boulimie de vie, ce n’est pas juste chercher le bonheur, c’est aussi assumer sa peine et se dire qu’elle fait partie de sa vie. Anne-Dauphine Julliand investit autant la peine que les moments joyeux, ce qui est indispensable pour être heureux.
Ce témoignage, sans pathos, d’une mère qui a perdu trois de ses enfants et se reconstruit en sachant apprécier chaque moment du quotidien sans pour autant oublier sa peine est lumineux, consolant, plein d’espoir et de foi en la vie.
Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLE 2025 ». Je remercie les Editions Les Arènes pour cet envoi.
18 janvier 2025
Je n’ai jamais eu le courage de lire son livre sur la disparition de ses deux petites filles….le hasard fait qu’aujourd’hui, je viens de terminer son dernier récit….
Et très honnêtement, que dire, mis à part, que le destin est vraiment cruel….perdre deux enfants de maladie, c’est déjà insurmontable, mais en perdre un troisième par un suicide…
Et malgré tout….continuer….car il reste un enfant à cette famille. Et quel poids pour lui aussi.
Vous avez souvent, une larme qui pointe au bord des yeux, parfois vous riez, et surtout, vous ne pouvez que saluer la résilience de ce couple et de leur fils.
Qui au-delà, de continuer, arrivent même à aider d’autres personnes abimées par la vie.
C’est un joli message mais à quel prix. J’espère de tout mon cœur que les tragédies s’arrêteront définitivement pour eux.
Le titre est emprunté à une formule d’un cancérologue entendu à la radio : “ajouter de la vie aux jours, quand on ne peut ajouter de jours à la vie.” C’est ce qu’ont fait l’autrice et son mari lorsqu’ils ont appris que deux de leurs quatre enfants étaient atteints d’une maladie incurable. Mais lorsqu’un troisième enfant meurt ? Lorsque le sort s’entête, s’acharne, une fois, deux fois, trois fois ?
“J’aurais voulu ne jamais écrire ce livre. J’aurais voulu n’avoir rien à raconter que le bonheur d’une vie épargnée.” L’essayiste Anne-Dauphine Julliand dépose ici sa peine illimitée, décuplée après le suicide de son fils la veille de ses vingt ans, et tout le chaos qui l’accompagne : l’incompréhension, le sentiment d’injustice, la sale culpabilité. L’autre détresse aussi, celle qui la réveille la nuit, celle qui concerne son dernier enfant, celle qui dépasse tout le reste à présent : “Comment ? Comment m’assurer qu’Arthur aime toujours la vie ?”
Elle cherche, comment faire, comment continuer. “Vivre le jour qui vient. Rien
de plus, rien de moins.” Elle écrit comme elle avance dans la vie. À petits pas, avec des petits chapitres, des phrases courtes, qui laissent passer de la poésie parfois. “Les mots ont disparu, les voix se sont perdues. Même les oiseaux se sont tus.”
Elle trouve des refuges. Le réconfort d’une sœur, quelques mots d’une infirmière, le sourire d’un enfant. “La possibilité du bonheur. Tout petit, minuscule. Mais entier. Donc immense. Invincible.” Elle se déniche un espace pour vivre dans ces détails infimes, mais surtout dans l’importance du lien - “ce qui maintient” -, même avec des inconnus, tous ces gens qui lui confient leurs peines, puisqu’elle leur confie la sienne dans des livres.
On a tendance à penser à la force ou au courage qu’il faut à une mère, à un père, à un frère, pour faire face à de telles épreuves. Mais ce n’est pas ce qui est en jeu. “Il s’agit simplement de confiance.” Confiance en la vie. Et ça semble insensé, impossible avec une telle lecture, mais on sourit parfois, quelques pages à peine après avoir lu les lignes qui parsèment ce livre, écrites en bleu et en plus gros, d’une maman à ses enfants, où qu’ils soient.
Il est des livres, allez savoir pourquoi, qui vous appellent, qui vous disent lis-moi ! Ce petit livre est arrivé au courrier et de suite m'a attirée. Je n'ai rien lu de l'autrice auparavant même si son livre présent attend patiemment dans ma pile à lire mais c'était plus fort que moi, il fallait que je le lise.
Alors j'ai commencé la lecture, quel courage, une vie qui commence comme un conte, une jolie famille, quatre enfants, puis le sort s'acharne, Thaïs et Azylis vont malheureusement succomber à une maladie incurable, alors résonne une phrase entendue à l'époque par un médecin :
" Ajouter de la vie aux jours quand on ne peut ajouter de jours à la vie", cette phrase est terrible et belle à la fois. La vie poursuit son cours avec les deux garçons Arthur le plus jeune, 13 ans et Gaspard qui se suicidera le jour de ses 20 ans.
Je n'ose imaginer le désarroi de Loïc et Anne-Dauphine, et le nouveau choc pour Arthur. Impossible de ressentir leur douleur immense, cette perte, ce deuil de plus. J'admire la force d'Anne-Dauphine de mettre des mots, d'écrire car elle est en vie, écrire pour maintenir ce lien pour ceux qui sont en vie.
Ce sont des petites choses de tous les jours, des petits gestes qui aident à survivre. D'abord les si, si seulement mais "il n'y a pas de "si". On ne peut pas changer ce qui s'est passé." C'est ce qu'Arthur lui rappelle, pas de culpabilité à avoir.
Ne pas fuir le bonheur non plus, au contraire oser le bonheur.
"Rien ne rend plus vulnérable que le bonheur. Si, Une chose, une seule : l'amour."
Il faut être dans le présent, ici et maintenant, se reconnecter au vivant, vivre pour les vivants, avec les vivants.
Pouvoir prendre de petits moments de légèreté face à la douleur. Surtout créer du lien, laisser vivre, juste dire "je suis là".
Ce petit livre est magnifique, une petite pépite, un livre que l'on ressent profondément, un livre qui m'a ému parfois aux larmes, une ode à la vie, au printemps qui revient.
Un livre que je ne suis pas prête d'oublier.
Merci Anne-Dauphine d'avoir partagé cela avec nous.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Ajouter de la vie aux jours quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie.
Rien ne rend plus vulnérable que le bonheur. Si, une chose, une seule : l'amour.
On apprend le bonheur autrement. La joie des petits riens, la vie dans l'instant. On savoure les pas de côté, l'éclat des rires malgré la peine. Et on pleure. Beaucoup. Ensemble. On comprend que la consolation ne chasse pas la souffrance, elle apporte la paix. Celle qui permet de vivre sa peine sans peur.
Et je fuis le bonheur aussi. Je le fuis parce que j'ai peur. Peur qu'il ne se sauve. Qu'il débarque à nouveau, tambours et trompettes, avec son lot d'insouciance et de rêves. Avant de disparaître. Ne laissant que son ombre. Et la peine plus grande.
On perd ceux qui meurent une fois en entier, puis on les perd sans cesse en détail. Ce sont les détails qui font le plus de mal.
Nul n'est consolé de savoir qu'autrui vit une situation plus difficile encore.
Aux étoiles, je murmure, comme si je craignais que l'on m'écoute : "Où êtes-vous le jour ? Où partez-vous quand le soleil paraît ?" Nulle part, elles ne vont nulle part. Elles restent là. Invisibles. Mais toujours là. Comme tous ceux qui habitent l'éternité.
Chaque réveil est rassénéré par la victoire de la veille. Celle de m'être levée et d'avoir vécu la journée. C'est la victoire de la volonté sur l'apathie, du courage sur le désespoir, de la force de vivre. Quand je pose un pied sur le sol, j'ai l'impression de me relever. D'être au milieu du chaos toujours, mais d'être debout encore.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/12/ajouter-de-la-vie-aux-jours-anne.html
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