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À 78 ans, Madeleine Melquiond, témoigne de son « voyage en septuagénie » à travers des faits de la vie quotidienne, souvent drôles, parfois amers. Pendant la décennie précédente, que l'auteur a raconté dans On n'est pas sérieux quand on a 60 ans (8 000 ex. vendus), la plupart d'entre nous s'accoutume à vieillir et se méfie des donneurs de conseils dont il n'a nul besoin ; mais, à partir de 70 ans, notre voyage n'en finit pas de nous jouer des tours. Tout change. Le monde qui nous entoure. Le regard des autres.
Notre peau, nos os, nos synapses et notre intimité. Notre perception du temps change aussi : nous regardons moins en arrière baignés par l'ombre portée de nos souvenirs et plus en avant, dans le temps qui reste.
Heureusement, nous avons de l'expérience et de la sagacité, contrairement à ce que s'imaginent ceux qui nous parlent comme à des enfants. Foin des pilules, des coachs, des psychologues et des kinés parfois nécessaires ! C'est en nous-mêmes que nous trouvons l'énergie de traverser les orages.
Voici donc, enfin ! un livre sur les septuagénaires écrit sans prétention, avec humour et sensibilité.
L'auteure a 78 ans; elle décrit de l'intérieur, à travers des moments qu'elle a vécus, un schéma pernicieux qui cantonne les septuagénaires dans des clubs, associations ou activités où ils se retrouvent entre eux, qui leur adjoint des "aidants", qui leur dénie toute sexualité. Dans l'inconscient collectif, la vieillesse est forcément un déclin qui met les septuagénaires en marge de la société, qui les infantilise, décrits comme affaiblis, oublieux, lents, malades, inutiles. La vieillesse fait peur car elle est l'anti-chambre de la mort.
Je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce catalogue d'expériences personnelles, sans fil conducteur, de ce que l'auteure a subies, cataloguée comme "vieille". Quelques réflexions pleines d'ironie et d'humour rendent cependant la lecture agréable. J'attendais un peu plus. Heureusement, le livre est court (125 pages).
N.B : Le chapitre 21 est intitulé "La darmanisation". Que venait faire brusquement notre actuel ministre de l'Intérieur dans cette affaire? Les femmes de plus de 70 ans dealent-elles? Cassent-elles du CRS? Incendient-elles des voitures? Que nenni!!! Le chapitre est, en fait, consacré, à la mode Damart, associée aux personnes âgées car confortable, douillette mais fort peu élégante. Me voilà rassurée sauf que le titre aurait alors dû être logiquement "La damarnisation". Une petite inattention liée à l'âge????=:).
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