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Au soir du 19 novembre 1943, Fernand David, commissaire principal à la direction générale des Renseignements Généraux, peut se frotter les mains. Une filature complexe, débutée il y a plusieurs mois, vient enfin de porter ses fruits. Neuf personnes sont arrêtées ce jour-là par ses hommes, et onze autres dans les jours suivants.
Ainsi débute la reconstitution de la chute du réseau parisien dit Ullmann-Grynvogel ou Travail Allemand (T.A.) de la résistance M.O.I., visant à la démoralisation de la Wehrmacht.
Un enchaînement de coïncidences improbables conduit l'auteur à revenir sur la vie de son grand cousin. Juif, communiste, revenu d'Auschwitz, pétri d'humour yiddish : tel apparaissait fugitivement Sally Grynvogel dans La Shoah : hériter du silence, publié il y a dix ans.
C'est un tout autre visage de Sally, au sein de la M.O.I. ou parmi les siens, qui s'impose dans l'univers d'ombres qu'explore ce nouveau récit, construit sur les archives. Des archives qui éclairent mais qui aussi questionnent. Et qui parfois troublent.
En dialogue avec une enseignante polonaise qui, depuis Varsovie, écrit avec ses élèves pour le Projet Convoi 77 la biographie de Sally, l'auteur interroge, pour les personnages qui peuplent ce récit, la manière dont se tissent et se nouent les fils des destins.
Quel sens donner à sa vie, lorsque l'on a survécu ?
Pierre LUBEK a précédemment publié : La Shoah : hériter du silence (2012) et Moments sauvés, vagabondages dans le théâtre de ma mémoire (2016).
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