"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Inspiré d'une histoire vraie...Seuls les désespérés prennent le risque de s'embarquer sur le Jakarta. À son bord, un équipage issu des bas-fonds d'Amsterdam et assez d'or et de diamants pour exciter les plus folles convoitises. Un baril de poudre sur un enfer flottant. Invitée improbable dans cette traversée vers le cauchemar, Lucrétia Hans devient la seule à pouvoir empêcher Jéronimus Cornélius, apothicaire hérétique et ruiné, d'allumer la mèche... Bon voyage.
Premier tome d'un diptyque consacré à l'une des pages les plus sanglantes de l'histoire maritime, ce thriller psychologique revient sur un récit effroyable où se sont mêlés mutinerie, naufrage, massacre et survie. En se focalisant sur ce microcosme sordide, Xavier Dorison signe autant un récit d'aventure magistral qu'une galerie de portraits sur la noirceur de l'âme humaine, magnifiquement illustré par un Thimothée Montaigne au sommet de son art. Ce premier tome obtient le prix BD de L'ACORAM Marine Bravo Zulu 2023 !
Il nous est précisé en préambule de cet ouvrage que, bien que largement inspiré de faits réels, cette histoire reste une adaptation.
De plus, les auteurs ont choisi de franciser les noms néerlandais de certains personnages, et là j'ai trouvé ça dommage. Je pense que les noms doivent être conservés tels quels. Mais peut-être que cette lecture allait me faire changer d'avis...
Amsterdam 1628. le Jakarta, navire Hollandais, doit appareiller au plus tôt pour Java, avant la tempête qui est en train de se lever. Lucrétia Hans doit embarquer pour rejoindre son tyran de mari, car quand on est l'épouse d'un tyran, on lui obéit pour avoir la paix. Mais les navires traînent de sombres réputations, car ils mènent vers les enfers.
Dès l'embarquement, avant même le départ ça sent de danger à plein nez.
Autant le dire, dès le début cette histoire est envoûtante. de par ses dessins mais aussi les textes. Les passagers de ce navire sont un patchwork de la société de l'époque, qui va du pire au pire. le pire de la racaille, au pire de la dépravation, au pire des nantis qui ne sont pas nécessairement les moins vils. Tous ont leurs raisons d'être là. Pour certains c'est leur moyen de subsistance, d'autres n'ont pas le choix, d'autres encore rêvent d'honneurs et de fortune, et peut-être qu'il y en a qui rêvent de liberté...
Cette histoire fait état de la brutale réalité des traversées de l'époque. C'est sauvage et cruel voire monstrueux. Et un degré en dessous, sale et pestilentiel. Il y a ceux qui craignent Dieu et ceux qui craignent bien plus les hommes. Il y a la cruauté du commandement, la soumission de l'équipage, jusqu'au jour où...
J'ai aimé l'histoire, j'ai aimé les dessins, j'ai aimé les textes, j'ai aimé la diversité des personnages, j'ai aimé l'ambiance crépusculaire, et je n'ai pas le moins du monde été dérangée par les noms francisés car je ne m'en suis pas rendu compte.
Et j'ai une énorme frustration, c'est que je n'ai pas la suite, le tome 2. Mais il vient de sortir, donc... SUS À LA LIBRAIRIE !!!
L'album est beau, le format géant permet aux planches de respirer et accroît le tragique de l'aventure.
Je ne peux pas le nier...
Mais, je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à l'histoire, ni aux personnages. Etrangement c'était déjà le cas avec d'autres titres de Xavier Dorison (Aristophania ou Long John Silver). La rencontre ne se fait pas. Sûrement lié à ma propre sensibilité ?
1628 Pays-Bas. Le Batavia, affrété par la toute puissante Compagnie néerlandaise des Indes orientales, s'apprête à partir avec à son bord plus de 300 personnes. Dès le début du trajet, les tensions sont vives entre les différents protagonistes. Parmi eux, Jéronimus Cornélius, l'apothicaire qui œuvre en secret pour prendre le contrôle du bateau aux côtés du Capitaine Jakob. Mais en mer, rien ne se passe selon les plans de personne. Sur l'océan, ce ne sont pas toujours les marins qui décident, les éléments se déchaînent et le Jakarta vient s'échouer sur des récifs au large de l'Australie.
Même s'ils ont pour certains survécu à l'enfer du Jakarta... Le pire n'est pas derrière eux...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le premier tome de ce diptyque est intense, prenant, dès les premières pages. On sent et on ressent que ce voyage va être un enfer. Et la tension se fait plus forte page après page, sans qu'elle semble n'avoir de limites. Xavier Dorison ne nous le cache pas, on est à mille lieues de La croisière s'amuse avec ce très bon thriller psychologique. Pour appuyer un scénario comme celui-là, il fallait qu'il soit accompagné par un dessin qui nous fait ressentir chaque goutte de sang, chaque trahison, chaque coup de couteau comme si on nous le plantait dans la main. C'est chose faite avec le trait très sombre, inquiétant et expressif de Thimothée Montaigne. Et pour en remettre une couche, je ne peux que saluer la mise en couleurs de Clara Tessier qui vient rendre cette atmosphère encore plus prégnante.
Bon vous l'avez compris, c'est du bon, du très bon même. Gageons que la suite sera aussi forte. Et dire que cette histoire est inspirée de faits réels...
Ce qui frappe d'abord, c'est cette couverture magnifique qui annonce un objet-livre très réussi. Rassurez-vous, l'intérieur de ce tome 1 d'un diptyque est à la hauteur !
Xavier Dorison s'est inspiré d'une histoire vraie pour imaginer ce scénario fou : Un vieux rafiot vogue vers l'Indonésie chargé d'or et de personnages hauts en couleurs. Un périple qui va révéler leur noirceur... mutineries, secrets, naufrage et la survie qui s'annonce sur une île perdue... Tout est réuni pour faire de cette histoire un thriller maritime épique.
Une galerie de personnages emblématiques, de Arian Jakob le capitaine du navire à Francisco Pelsaert le subrécargue (sorte de capitaine au dessus du capitaine), en passant par Jéronimus Cornélius, mystérieux apothicaire et Gebbe Hayes, second du Jakarta ... et une femme, un peu malgré elle dans cet enfer, Lucrétia Hans.
Le dessin de Timothée Montaigne n'est pas en reste. Immersif et spectaculaire sont les deux mots qui me viennent à l'esprit. Les personnages sont puissants, les scènes en mer sont impressionnantes, on est face à du grand spectacle comme face à un grand film d'aventures... et mention aux couleurs de Clara Tessier.
Que dire de plus ? Quand on a déjà envie de découvrir la suite, on sait qu'on est devant de la très bonne BD. Un coup de coeur pour cette fin d'année!
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !