"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un livre puissant qui raconte le dur quotidien des femmes kurdes qui se battent au quotidien contre Daech dans une guerre impitoyable.
Entre faits de guerre et moments loin des combats on découvre leur vie, leur choix (être libre ou mourir), les moments de calmes dans les camps de replis, où elles se ressourcent..;
une fois commencé, on n'a plus envie de le lâcher.
Le 13 novembre 2015, chacun d’entre nous s’en souvient, Paris était sous le feu des terroristes et la France pleurait ses morts.
Au même moment, les forces armées Kurdes libéraient la ville de Sengal, en Irak.
Ce roman ressemble à un journal de bord, tant l’autrice nous entraîne au cœur de ces groupes de combattants qu’elle a suivi, dans un village qu’il faut reprendre à un ennemi souvent invisible mais déterminé.
Les kurdes sont aidés par quelques étrangers, les internationalistes, et s’opposent avec toute les forces possibles aux djihadistes sans pitié.
Ce que la plupart d’entre nous ne savaient certainement pas, ou avaient oublié, c’est qu’un certain nombre de jeunes femmes faisaient partie de ces forces armées.
Ce sont de véritables combattantes qui ont assuré le soutien en première ligne, elles ont pris les armes contre le terrorisme et se battent aussi contre l’asservissement imposé aux femmes dans leurs pays.
Elles sont Kurdes et à ce titre défendent leur liberté chèrement acquise contre tous ceux qui veulent les en priver. Il faut se souvenir que le peuple Kurde se trouve sur plusieurs pays, l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie. Et se rendre compte du danger immense que doivent affronter ces femmes. Si elles venaient à être capturées par les djihadistes de l’État Islamique, elles seraient violées, torturées, elles risquent la mort par lapidation. Ou d’être un temps maintenues en vie pour servir d’esclaves sexuelles aux combattants. Combattants qui ne peuvent même pas imaginer affronter ces femmes, puisque la seule place qu’ils leurs accordent est de rester cachées dans leurs foyers. Qui plus est, mourir de leurs mains serait risquer de ne pas accéder au paradis des djihadistes.
Véritable panorama des actions sur le terrain, en ligne de front, à l’arrière, au repos, dans les hôpitaux de fortune, chaque jour est un jour de gagné, le combat est rude, difficile, sans pitié. La détermination de ces femmes force l’admiration.
Les différents personnages, comme autant de témoignages de ce qui est réellement vécu lors de ces combats nous en apprend beaucoup sur leur façon de se battre, leur pugnacité, leur volonté à toute épreuve, en pleine conscience des risques encourus, ici c’est sa vie que l’on met en jeu chaque jour, quasiment chaque heure.
Si le roman est parfois dur, si la violence des combats est là, point de larmoiement, de complaisance, d’hypocrisie, le ton est à la fois juste et rigoureux. Les mots sont là pour dire la mort et la barbarie, mais aussi la ferveur et l’espoir. j’ai aimé la volonté de ces femmes qui cherchent à s’affirmer et à exister dans une société qui veut les effacer. La façon dont elles espèrent porter cette parole d’égalité dans les villages, chez les femmes et les hommes, auprès de la jeunesse, en espérant qu’un jour enfin les mentalités changeront, ce sont de véritables féministes au sens le plus noble du terme, qui forcent notre respect.
La Louve de Dêrsim est un de ces livres indispensables dont on parle trop peu.
https://domiclire.wordpress.com/2023/12/19/la-louve-de-dersim-yasmina-kramer/
La louve de Dersim est un roman mais il relève quasiment plus du témoignage, du documentaire.
Dès le premier chapitre on est plongé dans une guerre, une guerre de rue contre Daech.
Ce livre est un hommage aux femmes qui luttent et se battent à l’égal des hommes pour défendre leur territoire, leurs valeurs, leurs droits en tant que femmes et bien sûr leur liberté.
Ce sont des amazones, fières et fortes, organisées et entrainées pour affronter Daech et récupérer des territoires.
Nous les suivons sur quelques jours. C’est violent et dur. Difficile d’être immergé dans ce monde que l’on ne connait pas (et que l’on ne souhaite pas connaitre)
L’auteure est journaliste et on le perçoit en lisant son livre : le style est court et percutant, il va à l’essentiel. C’est du journalisme d’investigation.
Un livre dur à lire surtout en cette période.
Avec mes remerciements aux Editions Belfond et à Lecteurs.com pour cette très belle découverte.
Quel courage à ses femmes de prendre les armes ,la violence qui les attends on ne peu qu êtres admiratrice devant tant de courage ,l histoire à lire nous en diras plus pour savoir leurs parcours et une vie différente surtout ,
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