Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Viola Ardone

Viola Ardone

La biographie de cet auteur n'est pas encore disponible, connectez-vous pour proposez la vôtre :

/1200

Merci d’utiliser une photo au format portrait en indiquant les copyrights éventuels si elle n’est pas libre de droits.

Nous nous réservons le droit de refuser toute biographie qui contreviendrait aux règles énoncées ci-dessus et à celles du site.

Les textes à caractère commercial ou publicitaire ne sont pas autorisés.

Avis sur cet auteur (48)

  • add_box
    Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Elizabeth Pianon sur Les Merveilles de Viola Ardone

    En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui...
    Voir plus

    En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui annonce que sa mère est morte, mais elle est sûre que non.
    Au traditionnel et inflexible docteur Colapolve est maintenant associé son opposé, le jeune docteur Meraviglia libéral, qui veut le bien être des patients et leur libération.
    J'ai adoré ce roman superbement écrit.
    L'histoire d'Elba est poignante et sa personnalité admirable.
    Ces faits d'internements abusifs étaient en vigueur jusqu'à 1978.
    plusieurs romans sont inspirés de ces faits abominables, mais celui-ci a une force et une résonance particulières.
    J'ai hâte e lire les autres romans de Viola Ardone, grande et talentueuse écrivaine.

  • add_box
    Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    nathalie vanhauwaert sur Les Merveilles de Viola Ardone

    Je découvre l'écriture de Viola Ardone - traduite par Laura Brignon - avec ce roman qui nous plonge dans un thème difficile, celui de la folie, de la frontière entre folie et raison.

    Nous sommes à Naples, dans un asile en 1982. Elba est une adolescente, elle est née ici dans ce qu'elle nomme...
    Voir plus

    Je découvre l'écriture de Viola Ardone - traduite par Laura Brignon - avec ce roman qui nous plonge dans un thème difficile, celui de la folie, de la frontière entre folie et raison.

    Nous sommes à Naples, dans un asile en 1982. Elba est une adolescente, elle est née ici dans ce qu'elle nomme le monde-à-moitié. Sa mère lui a donné le nom d'un fleuve de chez elle, originaire d'Allemagne de l'est, car seuls les fleuves circulent librement disait-elle. Elle a été internée enceinte, Elba est née, elle est restée, elle se souvient des jeux inventés avec sa mère. On l'a envoyée chez les bonnes soeurs pour étudier pendant 5 ans, elle a voulu revenir auprès de sa maman, son arbre, ses racines, mais à son retour on lui a dit qu'elle était morte. Convaincue du contraire, elle a voulu rester ici. Elle consigne tout dans un carnet, son journal des maladies du "mental", les diagnostics des nouveaux patients qu'elle partage avec le docteur Colavolpe qui règne en maître dans le monde-à-moitié imposant des traitements abusifs comme les électrochocs, l'isolement, c'est sa façon d'agir.

    Heureusement Elba a créé son monde, et son franc parler, elle a beaucoup d'humour, ce qui apporte de la légèreté au sujet traité.

    Un jour arrive un jeune médecin qui a une approche révolutionnaire, c'est Fausto Maraviglia qui sera la seconde voix de ce roman. Il incarne l'espoir pour les patients, ce sera la figure paternelle pour Elba qu'il veut sauver. Un changement de cap pour la psychiatrie, il écoute les patients, les considère comme des êtres humains, psychothérapie individuelle et de groupe, psychanalyse, une autre manière d'appréhender les choses et l'espoir de sauver des gens.

    On va suivre les deux personnages durant plusieurs décennies, c'est magnifiquement écrit, de manière poétique avec des touches d'humour qui font du bien.

    Un très joli livre sur un sujet difficile, la frontière entre la folie et la raison, les maltraitances institutionnelles, le deuil, le féminisme et la liberté.

    Tant qu'il y aura des hommes il y aura des asiles, parce que la folie, c'est profondément humain.

    Une très belle découverte.

    Ma note : 9.5/10


    Les jolies phrases

    Pour commencer, tu dois savoir qu'ici c'est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c'est vrai, mais une mer quand même, alors on peut y naviguer.

    Devenir fou, c'est parfois une consolation pour ceux qui n'ont rien de mieux.

    Savez-vous quel est le problème de notre époque ? Tout le monde veut parler et personne ne veut écouter.

    Toutes les vies ont leur attrait même les plus fanées.

    C'est ça qui est bien avec les nombres : ils sont infinis, pareil que la dinguerie des gens.

    Les riches ne sont jamais fous, ou alors quand ils sont fous, on les met dans une clinique, avec tout leur confort habituel.

    C'est plus pratique de mettre tous les tarés dans une seule et même cachette, comme ça personne ne les voit et ils n'existent plus.

    Au fond, quelle est la différence entre la prison et l'asile psychiatrique ? Il s'agit de surveiller et punir, dans les deux cas.

    Des fois, on a l'impression que les choses qu'on aime sont en train de mourir. Alors qu'en fait elles sont en train de fleurir.

    Parce que la folie, rappelle-toi, c'est quelque chose qui part du coeur, quand il est trop chaud ou trop froid, trop sensible ou pas assez, et que la respiration devient trop forte ou trop lente.

    Nous les folles, on est des plantes avec les racines à nu, je lui dis, tout ce qu'on cache apparaît à l'extérieur.

    Vieillir c'est un peu comme devenir pauvre, madame, croyez-moi. On a moins de possibilités dans la vie, moins de gens autour de soi, et arriver à la fin du mois est à chaque fois un pari. A bien y réfléchir, l'oubli est une dernière caresse de la vie, une réduction de peine pour ceux qui ont vécu trop longtemps et ont plus de souvenirs que nécessaire.

    C'est moi, Elba, la folle pour de faux qui est devenue folle pour de vrai. Le destin des fous, c'est de finir par avoir raison, tôt ou tard.

    Tant qu'il y aura des hommes il y aura des asiles, parce que la folie, c'est profondément humain.

    En fin de compte, seuls les objets demeurent, témoins de notre lente disparition.

    La vieillesse est un plan incliné dont au début on ne se rend pas compte, mais qu'on dévale de plus en plus vite.

    La vieillesse, ce n'est pas ce que l'on a perdu, mais ce qu'il nous reste.

    https://nathavh49.blogspot.com/2024/09/les-merveilles-viola-ardone.html

  • add_box
    Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    yves MONTMARTIN sur Les Merveilles de Viola Ardone

    1983, le monde-à-moitié c’est le monde des fêlės, ici c’est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c’est vrai, mais une mer quand même, où Elba, 15 ans,la narratrice, navigue depuis sa naissance. Elle est née ici, sa mère y a été internée. Les asiles ne sont pas...
    Voir plus

    1983, le monde-à-moitié c’est le monde des fêlės, ici c’est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c’est vrai, mais une mer quand même, où Elba, 15 ans,la narratrice, navigue depuis sa naissance. Elle est née ici, sa mère y a été internée. Les asiles ne sont pas des endroits adaptés pour les adultes, alors pour les enfants n’en parlons pas. Alors le juge des enfants a décidé de la mettre pendant cinq ans chez les bonnes sœurs Gros-Cul. Elle a tout fait pour revenir dans cette asile, car sa vraie famille est ici. Elle note dans son Journal toutes les maladies du mental pour comprendre ce qu’elle a, avoir des informations c’est le début de la guérison. Elle aime énumérer les objets, regarder la télé, chanter les jingles des publicités, mettre le feu, parler toute seule pour se tenir compagnie, inventorier les manies des autres. Elle nous parle des soignantes: Loupiote qui t’envoie le courant quand tu es agitée ou méchante, Gillette l’infirmière moustachue. Il y a aussi, Boucle d’or, blonde comme une présentatrice de Télé. La vie de ce petit huis clos va être bousculé par l’arrivée d’un nouveau psy « Le Jeunot ».

    Viola Ardone nous plonge au cœur d’un asile psychiatrique italien dans les années 1980. On enferme certaines femmes ici parce qu’on les juge extravagantes, qu’elles ne sont pas fidèles, pas capables de s’occuper de la maison, de leur mari et de leurs enfants, parce qu’elles se comportent comme des hommes et veulent aimer une femme !
    Elba adolescente née entre ces murs porte un regard innocent et plein d’humour sur ce microcosme. Ce roman est surtout le récit d’un amour fusionnel entre une mère et sa fille,un récit à deux voix : celle d’Elba et celle de Fausto psychiatre qui s’est battu toute sa vie pour la fermeture des asiles psychiatriques.
    Si les deux parties consacrées à Elba ont su me passionner et m’émouvoir, portées par une plume puissante et magnifique. Les deux autres où nous retrouvons Fausto trente-six ans plus tard au crépuscule de sa vie m’ont paru moins intéressantes.
    Mais au final, comment ne pas éprouver une immense tendresse pour Elba et toutes les pensionnaires de la maison des fêlés.

  • add_box
    Couverture du livre « Le train des enfants » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Spitfire89 sur Le train des enfants de Viola Ardone

    Un récit poignant, pudique, on retrouve une galerie de personnages tendres et hauts en couleurs. La plume de l'autrice est fluide, on découvre cette histoire du point de vue d'un enfant réinventer la réalité sans aucun préjugé. Un récit historique, la relation d'Amerigo et Antonietta, la...
    Voir plus

    Un récit poignant, pudique, on retrouve une galerie de personnages tendres et hauts en couleurs. La plume de l'autrice est fluide, on découvre cette histoire du point de vue d'un enfant réinventer la réalité sans aucun préjugé. Un récit historique, la relation d'Amerigo et Antonietta, la pauvreté, les inégalités sociales, l'amour, la pauvreté, des enfants du sud sauvés de la misère par des familles du nord. De la Russie à l'Italie. Une intrigue basé sur des faits réels méconnue de l'après guerre.
    Une lecture bouleversante, déchirante et riche.

    "Je suis à côté de Mariuccia dans la queue et Tommasino est derrière, il donne la main à un autre gosse un peu plus grand. On passe au milieu des gens qui agitent des petits drapeaux tricolores : il y en a qui sourient, d’autres qui applaudissent, d’autres qui saluent. Peut-être qu’ils croient qu’on a gagné quelque chose, qu’on est venus en Haute-Italie pour leur rendre service, et pas l’inverse."

    "Je pense à ma maman Antonietta. Le soir, au lit, je collais mes pieds froids contre sa cuisse. Elle s’énervait : « Tu me prends pour ton radiateur ? Enlève-moi ces bouts de morue de là ! » Mais après, elle m’attrapait les pieds et les réchauffait entre ses mains, orteil par orteil. Et je m’endormais, mes doigts de pied au chaud entre ses doigts de main."

    "J’ai été aidé, c’est sûr, mais j’ai aussi eu horriblement honte. L’accueil, la solidarité, comme tu dis, ça a aussi un goût amer, à la fois pour ceux qui en font preuve et pour ceux qui en bénéficient. C’est pour ça que c’est si dur. Je rêvais d’être comme les autres. Je voulais faire oublier d’où je venais et pourquoi. J’ai beaucoup reçu mais j’en ai payé le prix en faisant une croix sur pas mal de choses. D’ailleurs, je n’ai jamais raconté mon histoire à personne."

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !