Genre : Roman historique
Avis : ARDENT
Format : Broché
Quand un jeune homme veut croire en la Justice…
1663. Gauthier, jeune chirurgien, intervient pour soigner un homme qu’Alcibiade de Cartier-Ponsac, seigneur local, a volontairement blessé. Il veut qu’il soit jugé même si tout le monde craint sa puissance et que personne ne veut témoigner. Mais Louis XIV veut mettre de l’ordre dans la justice de certaines provinces du royaume grâce aux Grands Jours, cela donne l’occasion à Gauthier, aidée par Madeleine, fille de l’apothicaire, de dénoncer les méfaits commis par le marquis depuis toujours. Les laissera-t-il en vie ? Pourront-ils sauver tous ceux qu’ils aiment ?
Comme bien d’autres, je ne connaissais pas cette volonté du Roi Soleil de mettre de l’ordre dans la justice des territoires français. L’idée d’un procès mettant en face un grand seigneur et l’un de ses paysans est efficace pour montrer tous les rouages de la société de l’époque. En même temps, et de façon indépendante, suivre le combat d’une jeune femme contre les grossesses imposées parvient à montrer les différences entre les ignominies subies et leurs horreurs partagées.
C’est avec beaucoup de fluidité que nous suivons les aventures des uns et des autres. Gauthier, le personnage principal, est particulièrement attachant par son courage et son goût du combat, mais aussi par sa naïveté face à la femme tentatrice. Nous avons sous les yeux beaucoup de malades, d’opprimés qui nous montrent les difficultés et les injustices des gens du peuple mais nous côtoyons aussi les grands de ce monde et surtout leurs organisations.
Les relations entre les personnages mettent beaucoup d’animation et de profondeur alors que les scènes d’actions immergent dans le combat permanent de la survie. Le mélange entre personnages fictifs et personnages réels est savamment dosé. Je savoure la découverte historique et je laisse le récit m’envelopper dans un suspense brillamment installé car si Gauthier ne gagne pas, c’est qu’il sera mort.
J’ai retrouvé certaines caractéristiques des romans précédents : l’humanité, la défense de la cause féminine, la lutte contre les injustices, la précision. Connaissez-vous le rhingrave ? Et surtout l’habileté à nous attacher à suivre le personnage principal dans ses émotions les plus pures.
Je remercie Véronique Chauvy pour son attention à mon égard ainsi que les Editions De Borée. Je sais que c’est vraiment grâce à elle que ce roman est arrivé entre mes mains. Je ne peux que vous engager à vous le procurer pour vivre quelques heures auprès d’un roi flamboyant et néanmoins soucieux de son peuple.
Gauthier Chaslier est un jeune chirurgien dévoué. Un jour, deux hommes lui amènent un paysan gravement blessé, victime du seigneur local, le terrible Alcibiade de Cartier-Pansac. Il se voit alors contraint de l’amputer, le privant ainsi de son principal outil de travail, son avant-bras.
Épris de justice, Gauthier se met alors en tête d’obtenir réparation pour son patient. Les Grands Jours d’Auvergne, fruits de la volonté du Roi de mettre de l’ordre dans la justice de certaines provinces du royaume, semblent être l’opportunité idéale pour y parvenir.
Aidé de Madeleine, fille de l’apothicaire, il va tout tenter pour réunir des témoins et rassembler les preuves nécessaires.
Mon avis
Le chemin vers la justice est long. Il faudra beaucoup de courage et de détermination à gauthier et madeleine pour rétablir la vérité. Ils aideront les victimes à s'exprimer participant au respect des lois de l'autorité en place .
Les amateurs de romans historiques seront conquis. Les autres vont commencer à s'y intéresser sérieusement après cette plongée réaliste et passionnante dans la société de Louis XIV.
Genre : Roman historique
Avis : ÉPIQUE
Quand une femme veut (se) conduire comme un homme…
Nous sommes en 1905. L’Automobile Club de France a choisi la région de Clermont-Ferrand pour organiser la sixième édition de la coupe Gordon-Bennett. Trois femmes sont passionnées par le monde automobile. Tout d’abord, Hélène, infirmière, qui rêve de conduire une voiture. Puis, Gabrielle et Sabine. La première est riche et possède une entreprise et une voiture qu’elle conduit elle-même alors que Sabine, elle, répare celles que son père veut bien lui confier. Dans cette période de progrès et d’évolution, toutes les trois veulent s’imposer et gagner ce que les hommes leur refusent depuis toujours : leur indépendance. Qui s’en sortira le mieux ? Quels destins vont se nouer durant cette compétition mondialement connue ?
La lecture de ce roman s’est faite au rythme de la course célèbre dont il est question et qui m’a réservé bien des découvertes techniques et sociétales. Il y eut aussi de savoureuses surprises gastronomiques comme le bleu de Laqueuille, un fromage que les grands restaurants de l’époque aimaient cuisiner.
Si le fond du roman tourne autour de la compétition automobile et que le circuit d’Auvergne en est le cœur, je dois vous dire que les destins des femmes qui en sont les personnages principaux vont vous paraître dignes d’intérêt. Il y a une belle opposition entre le monde machiste des hommes et celui plus réaliste des femmes qui s’exprime sans fard et avec détermination. Quelle immersion au plus près d’une société en plein développement et en proie aux révoltes des changements.
Que ces femmes sont volontaires, intelligentes et dévouées à la fois ! Réussir le mariage entre informations de progrès techniques, présentations des voitures et des pilotes de l’époque, et amours d’adultes aux mille interrogations en gardant un suspense permanent est une belle réussite.
Amateur de courses automobiles ou pas, je ne peux que vous inciter à découvrir l’Auvergne au côté d’une romancière qui sait mettre l’imagination au service des grandes périodes de l’Histoire.
Je remercie Joëlle Marchal qui m’a permis de gagner ce livre sur son groupe Lecteurs-Auteurs : la passion des mots, et tout particulièrement Véronique Chauvy qui me l’a offert, amicalement dédicacé.
Encore une belle découverte de lecture ,un très bon livre sûrement, en attente de lire très achat
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