"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bienvenu à «une adresse qui vous pompe l'air», mais où il fait bon aller ?
Si Anton Valens est peintre de formation, avec son premier roman Homme de ménage, il s'avère être surtout un habile écrivain portraitiste. Jeune étudiant en art pas très doué et looser patenté en la vie, Boni s'inscrit finalement dans une agence d'aide à domicile en tant que homme de ménage chez des personnes âgées. Et bien que ses multiples employeurs soient d'un âge avancé, sa vie s'en voit émoustillée. C'est avec tendresse mais sans pathos qu'Anton Valens va dresser une galerie de destins tragicomiques. Certes, il décrit avec virtuosité et bonhomie tous ses personnages qui ont eu une vie riche. Mais, il ne ferme pas les yeux sur la condition sociale, mentale et physique qui accompagne la vieillesse. Les souvenirs se transforment en mélancolie, les habitudes deviennent des tocs et les petits défauts de gros penchants. Et, surtout les moments anodins partagés avec Boni sont vécus comme précieux. Et si toutes les rencontres ont une fin réelle, la plume d'Anton Valens toute en autodérision et en humour lucide transforme cette ambiance vespérale en un roman étincelant !
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