"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette fois-ci, ma lecture m’emmène dans un village perdu au fin fond de l’Australie à la rencontre de Mac Murphy et de sa fille. Mais en même temps, dans un hôpital secret des forces armées. Deux lieux pour au final, une même histoire remplie de suspens.
Nous disposons d’un journal de bord médical dans lequel Mac Murphy, soldat délite, revient sur les événements qui se sont passés à Grosvenore-Mine alors qu’il y effectuait un arrêt, en compagnie de sa fille. Au fil des pages, il nous narre son histoire.
Les mots d’ordre de ce livre pourraient être : ne vous fiez à personne! Les faux-semblants et la folie sont les enjeux essentiels du récit. Cela se lit assez rapidement et j’ai aimé cette quête de la vérité, savoir quel était le vrai du faux. Le paradoxe entre cet ancien soldat d’élite et l’amour profond du père est finement disséqué.
Ce qui m’a empêché d’avoir un coup de coeur serait le style d’écriture, parfois difficile à suivre et assez brut. Bien entendu, ce n’est que mon humble avis personnel. Le héros principal étant atteint de troubles psychiques, il était normal que sa façon de s’exprimer soit assez déstabilisante. Mais ce thriller rythmé a très bien rempli son job en m’ayant fait passé un très bon moment.
Un tout grand merci aux éditions Taurnada pour leur confiance.
Entrer dans la folie d’un homme, celle de Mac Murphy ancien soldat d’élite. Suivre le parcours atypique de ce baroudeur qui finit par péter les plombs lorsque les habitants de Grovesnore-Mine, Australie kidnappe se fille Louise. C’est ce que nous propose l’auteur, un homme prêt à tout pour sa fille même le pire. Dès le départ on sait que le personnage principal est aujourd’hui un patient traité et médicamenté dans un Centre de [confidentiel défense] qui fait penser à un hôpital psychiatrique, par le Docteur Zimmers et son assistant. La narration se veut comme un journal de bord raconté par le patient avec questions- réponses retranscrites par l’assistant du Docteur Zimmers. Ainsi va nous être dévoilé la vie de cet homme, son passé professionnel, sa vie familiale et l’on va comprendre ce titre mystérieux de « la machine à brouillard ». Ce père qui perd la mémoire se focalise et met ses dernières forces dans sa volonté de sauver sa fille, on sent l’amour inconditionnel qu’il lui porte et l’on voit venir la catastrophe annoncé de la démence qu’elle porte le nom d’Alzheimer ou de sénilité , le résultat est le même. Mais Mac Murphy n’est pas un patient comme les autres et les stratégies qu’il a mises en place pour lutter contre cette dégénérescence sont étonnantes. Pour apprécier pleinement l’intrigue imaginée par l’auteur, il faut à mon sens avoir vu le film « Vol au dessus d’un nid de coucou » car nombreuses sont les références qui permettent de mieux comprendre ce qui se joue. Lorsque Mac Murphy commence à ne plus parler correctement et s’embrouille dans son vocabulaire, les mots vides de sens sont encore plus poignants et viennent toucher le lecteur. Heureusement qu’il y a de l’humour qui vient alléger le récit. On ne ressort pas indemne de thriller qui parle de la perte de mémoire, perte de repère, perte de tout ce qui fait que l’on est soit. Effrayant et déstabilisant, challenge réussi. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/03/03/38069564.html
Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?
La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.
L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.
Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.
Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père.
Mac Murphy, s’arrête avec sa fille dans un village paumé au milieu de nul part. C’est pour lui le début de l’enfer !
Je suis assez mitigée à la fermeture de ce roman, qui mélange deux genres : thriller psychologique et roman noir.
Par moments, j’avais la sensation de tourner en rond, que les différents chapitres n’apportaient pas grand chose à l’histoire.
Rapidement, on comprend où veut en venir l’auteur.
Je n’ai pas été emballée, car j’avais avec cette lecture une sensation de déjà vu, me rappelant fortement d’autres romans dans la même lignée, mais que j’ai nettement plus apprécié.
La sauce n’a pas pris pour moi, malheureusement, malgré le talent de narrateur de l’auteur, son étude approfondie et juste du psyché humain, je n’ai ressenti aucune empathie pour Mac Murphy. Il n’y a pas de vrai suspens ni de rebondissement.
Après cela reste mon ressentie, à vous de le lire et de juger.
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