Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Amatrice de cosy Mystery, lorsque j'ai vu que #Voolume proposait en version audio Madame Mohr a disparu de Maryla Szymiczkowa, je n'ai pu que me laisser tenter ! Ce fut pour moi l'occasion de découvrir mon premier cosy Mystery polonais qui s'est révélé être une satire savoureuse de la haute société de l'époque. Je remercie Voolume et #NetgalleyFrance pour cette expérience.
Nous nous retrouvons donc dans la société bourgeoise de Cracovie des années 1893 dans laquelle gravite Zofia Turbotyńska, épouse d'un professeur d'université qui s'ennuie à mourir dans un quotidien routinier. En s'investissant dans une cause caritative au profit d'enfants scrofuleux, Zofia était loin de se douter des "événements" qui allaient animer enfin ses journées...
En commençant cette écoute, je me suis demandée dans quelle galère je m'étais embarquée. Et pour cause, j'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur un récit riche en informations et aux personnages aux noms peu habituels. Finalement, après une autre tentative quelques jours plus tard, le charme de la voix de Françoise Chéritel (en vitesse 1.25) a opéré et j'ai réussi à rentrer dans l'histoire.
Outre une enquête agréable à découvrir, j'ai trouvé l'histoire écrite à 4 mains sous le nom d'emprunt Maryla Szymiczkowa très intéressante car j'ai appris des choses notamment sur la situation géopolitique et les conditions sociales de l'époque. Tout en étant une lecture à la fois légère et instructive, l'écoute de cet ouvrage m'a souvent fait sourire. J'ai trouvé que la voix de Françoise Chéritel allait parfaitement au personnage de Zofia, une femme espiègle au sacré caractère que l'on prend plaisir à apprécier. J'ai pris un grand plaisir à écouter les passages où Zofia échange avec son mari que j'ai trouvé cocasse.
Si vous n'avez pas peur de vous lancer dans une écoute peu conventionnelle, je vous conseille de tenter l'expérience. Maintenant, je n'ai plus qu'à découvrir en format papier "le rideau déchiré", deuxième tome de la série consacrée aux aventures de Zofia Turbotyńska.
Madame Mohr a disparu de Maryla Szymiczkowa, traduit du polonais par Marie Furman-Bouvard, VOolume 2023 (1ère édition, Agullo, 2022).
Ce roman est le premier tome d’une série de cosy-crime située à Cracovie au XIXème siècle.
Sous le pseudonyme de l’autrice, se cache un duo masculin, Jacek Dehnel, romancier, poète et traducteur, connu aussi pour son blog « The Secret Detective » consacré au tabloïd criminel de l'entre-deux-guerres, et Piotr Tarczynski, traducteur, historien et spécialiste des études américaines. Ce dernier, issu d'une longue lignée de Cracoviens, a vécu dix ans en émigré à Varsovie avant de s'exiler avec son mari à Londres.
Cracovie, 1893.
Zofia Turbotyńska, l’héroïne principale, est l’épouse désœuvrée, sans enfants, d’un universitaire, professeur de médecine, un peu distrait par rapport à tout ce qui ne concerne pas son travail ou ses hobbys. Ambitieuse, elle est prête à tout pour gagner sa place dans la haute société cracovienne. Dans ce but, et aussi pour lutter contre l'ennui de sa vie domestique, elle s'engage au service d'une cause caritative : la Maison Helcel, maison de soins privée pour les malades et les personnes âgées sans famille.
C’est aussi une amatrice de roman policier… Donc, quand des disparitions et des décès mystérieux surviennent, elle décide de mener l’enquête à sa façon en se mêlant des affaires et des secrets plus ou moins avouables des un(e)s et des autres.
La version audio de ce roman, lue par Françoise Cheritel, est très agréable à écouter… J’avoue cependant avoir parfois un peu perdu le fil et n’avoir accordé qu’une oreille distraite à certaines péripéties.
Mais j’ai apprécié la tonalité un peu grinçante et parodique, notamment les longs titres de chapitres aux annonces savoureuses.
La promesse d’un pastiche hilarant et d’une satire bourgeoise est tenue et la plongée dans la bonne société de Cracovie, avec ses commérages, ses figures historiques et ses mœurs d'un autre âge offre un réel dépaysement. J’ajoute que, pour les puristes, le contexte historique est précisé car, à la suite des guerres napoléoniennes et après le congrès de Vienne, Cracovie et ses environs étaient une petite république semi autonome sous le contrôle conjugué de la Russie, de la Prusse et de l’Autriche.
J’ai souvent souri et plutôt que le souvenir d’une enquête, je retiendrai toute une ambiance désuète, théâtrale, la place faite aux femmes de toutes conditions, comtesses, bourgeoises, bonnes ou concierges…
Je lirai, sans doute, Le Rideau déchiré, le deuxième opus consacré à cette chère Zofia Turbotyńska… Surtout si les éditions VOolume me le proposent.
Bonjour, je vous parle ici de la version audio.
Genre : Cosy Mystery
Avis : ACIDE
La personnalité de l’enquêtrice donne un relief jubilatoire à ce thriller polonais…
J’ai passé de très belles heures sur la route avec dans les oreilles cette palpitante enquête menée par une Zofia étincelante, tournant et retournant dans la maison de retraite Hercel, à Cracovie. En effet, cette histoire m’a été offerte en livre audio par Voolume.
Nous sommes en 1893, Zofia Turbotynska est mariée à un professeur d’université aussi calme qu’elle est agitée et aussi humble qu’elle est arriviste. Quand Madame Mohr est retrouvée morte, tout le monde trouve le décès naturel mais pas Zofia. Alors, elle va mener ses propres recherches, voyageant dans le pays, rencontrant tous ceux qui naviguent dans le cercle des résidents, questionnant à tout va… Sans oublier de préparer la collecte pour indigents qui devrait lui permettre de monter d’un cran dans la Haute Société de Cracovie. Qui la fera revenir à la maison pour faire des travaux d’aiguille au lieu de courir les chemins ? Son mari comprendra-t-il cet engouement pour la justice ?
J’ai beaucoup aimé la personnalité ce Zofia et je l’ai suivie avec grand plaisir dans cette quête qui lui fait perdre le sens des réalités et de ses devoirs de ménagère bien éduquée, chargée de veiller au travail des employés et au bien-être du foyer et de l’homme de la maison. L’humour corrosif qui se lit derrière les nombreuses répliques est jubilatoire. Miss Marple et Hercule Poirot ont été convoqués pour ne faire qu’un et donner un second degré réjouissant à ce roman policier.
C’est aussi un magistral plongeon dans la ville de Cracovie au 19ème siècle avec une description très précise des événements sociaux et de l’ambiance politique de l’époque.
Si le récit est loufoque, le travail de recherche est remarquable et le sens des détails indéniable. Dix heures d’écoute, cela paraît long parfois mais on se laisse prendre dans l’énergie obstinée de Zofia et des personnages secondaires qu’elle manipule comme bon lui semble.
Si vous aimez ce genre littéraire et choisissez de me suivre dans mon conseil de lecture, je vous promets de belles soirées riches en bonne humeur alors que la disparition de Madame Mohr ouvre la porte à bien d’autres risques.
Je remercie #NetGalleyFrance et Voolume pour #MadameMohradisparu
Zofia Turbotynska, est une bourgeoise de 38 ans, vivant à Cracovie à la fin du 19ème siècle. Épouse d’un professeur d’université, elle gère d’une main de maître sa maison.
Il lui faut aussi tracer son chemin dans la bonne société, organisant pour ce faire des œuvres de charité et des repas mondains, le tout sans dépense superflue.
Mais, Zofia est oppressée par une sorte de vide, un ennui qui s’empare d’elle.
Heureusement, une pensionnaire d’une maison de soins privés, Madame Mohr, disparaît.
Disparition qui se révélera définitive pour la vieille femme retrouvée morte. Si tout le monde est persuadé qu’il ne s’agit que d’une mort naturelle, Zofia est persuadée du contraire et va mener l’enquête.
Ce roman est une œuvre divertissante. Il met en avant une scène originale : celle de la bourgeoise cracovienne de la fin du 19ème siècle. On trouve, croqué par une plume ironique, les vicissitudes de cette bonne société, obnubilée par son statut, avide de potins, sensible aux apparences.
L’héroïne de ce roman est une femme autoritaire, radine, peu sensible mais qui se révèle attachante. Sa vie tranquille, avec un homme sympathique mais sans grand talent, se trouve chamboulée par son désir le plus ardent : résoudre des crimes.
On retrouve le charme des enquêtes d’antan où seule l’intelligence vient résoudre les problèmes. Point besoin de tueur en série qui trucide et découpe ses victimes. Ce roman avec son charme suranné se révèle bien plus efficace, donnant au lecteur matière à réflexion.
Une lecture distrayante d’un roman, premier d’une longue série.
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