Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Ce court roman est écrit dans une langue simple qui rend sa lecture facile et agréable.
Sylvie Tanette alterne deux personnages centraux : Ann et Valérie, deux femmes que le temps relie. Entre le présent et le passé, on découvre l’histoire et l’actualité d’un pays, l’Australie, terre ancestrale d’un côté (pour Ann et Justin) et terre d’adoption de l’autre (pour Valérie et Frédérique). Le récit entrecroise les vies des deux couples mis en parallèle.
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Le Territoire du Nord de l’Australie, territoire des peuples aborigènes, accueille une histoire à la fois tendre et belle qui démontre aussi les conditions de vie difficiles, aux portes du désert.
Sylvie Tanette m’emmène là-bas, faisant parler deux femmes : Ann et Valérie. L’une a quitté Sidney contre l’avis de ses parents pour épouser le séduisant Justin Callaghan, fils d’une famille d’origine irlandaise. À force de travail et en exploitant au maximum la main d’œuvre locale, les Callaghan, avec les mines de bauxite, ont fait fortune. Hélas, le minerai se fait rare.
L’autre est française, une Marseillaise, d’origine italienne, venue en Australie comme Frédéric, son mari, Français aussi. Ils se sont connus à Sidney mais ont décidé de s’installer à Salinasburg, un rêve un peu fou. Frédéric est médecin tandis que Valérie est spécialisée en histoire de l’art.
Là n’est pas l’essentiel. Comme l’indique le titre, le personnage principal est un jardin. Ann a voulu le créer de toutes pièces en tentant d’acclimater des plantes, des arbres venus d’ailleurs. Ce jardin se trouve devant sa maison. Malgré la sécheresse, le sable du désert qui recouvre tout, Ann se bat pour réussir mais aussi contre le scepticisme des gens. Elle obtient quelques réussites bien aidée par son fidèle Li-Peng. Pour cela, elle se documente, lit beaucoup et tient un journal, témoin de son rêve fou.
De son côté, Valérie veut créer un festival d’art à Salinasburg, une ville bien loin de la capitale. Pour cela, elle n’hésite pas à s’affranchir du mépris affiché par les migrants installés à Salinasburg vis-à-vis des aborigènes.
Le décor est planté avec, au centre : Un jardin en Australie. D’une écriture délicieuse, collant bien au thème choisi, Sylvie Tanette m’a plongé dans l’ambiance de cette petite ville dont le nom est imaginaire et fait penser à Alice Springs, avec au loin, les Hills qui font rêver et attirent les plus courageux décidés à explorer la région. Ainsi, ils découvrent des aborigènes résistant à la tentation d’un modernisme qui ruine leurs traditions ancestrales.
Valérie, courageuse maman d’une petite Elena qui, à deux ans, n’a encore pas prononcé un mot, s’occupe du jardin tout en se battant pour favoriser des réalisations artistiques locales. Ainsi, elle met en valeur le talent de Beetsy Najinpanga, une aborigène qui vit dans une cabane en plein désert.
Tour à tour, Ann et Valérie s’expriment mais je ne divulgâcherai pas ce qui fait le cœur de ce roman découvert par hasard. Beau, émouvant et tendre, Un jardin en Australie est une merveilleuse découverte.
Je me suis laissé entraîner là-bas par Sylvie Tanette qui, pour son second roman a prouvé un talent de conteuse à la fois réaliste et poétique.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Du plus loin qu'ils se souviennent dans cette île on vit en harmonie d'abord avec ses habitants, mais également avec les êtres maritimes qui sont peut être les ancêtres de ces îliens. Beaucoup de bienveillance avec les gens qui passent, mais qui surtout ne restent pas. Laisser croire à la simplicité de penser tient éloigner tout risque d'invasion, laisse à croire à leur inoffensivité, surtout que là-bas, de l'autre coté, la dictature est présente. Et puis une histoire d'amour est en train de naitre, Benjamin, venu de l'on ne sait où, mais en fuite de quelques mauvaises situations. Michaëla cette jeune fille, tellement belle, tellement attachante, fille de l'ile toute entière. Tout le monde se réjouit de cet amour, mais parfois le destin se joue des belles histoires.
Poésie, conte, récit d'un vieux pêcheur, on se laisse porter par cette belle histoire, il y a de la légende, il y a une forme de leçon de résistance face à la tyrannie, on se met à réfléchir qui en sort vainqueur, l'amour est éternel.
Ne comptez pas sur ce livre pour vous apporter de la fraîcheur : ça se passe en plein outback australien, autant dire que ça va cogner sec et qu'on risque de finir assoiffé !
Je rêve d'aller en Australie depuis que je suis gamine, forcément j'ai été intriguée par le titre du roman…
Nous voilà donc partis pour Salinasburg, une cité minière au centre de… nulle part, bordée par le désert rouge typiquement australien.
ici rien ne devrait pousser… Enfin presque ! Car c'est sans compter sur Ann qui fera de son jardin un véritable sanctuaire paysager, et ce malgré l'environnement particulier et l'hostilité de sa famille et belle-famille.
70 ans plus tard, Valérie, jeune française originaire de Marseille, débarque à Salinasburg avec son mari et sa fille mutique, elle va découvrir le jardin à l'abandon… et s'évertuer à le faire revivre.
Se met en place un "dialogue" qui file le long du roman, on passe de l'histoire d'Ann à celle de Valérie selon les chapitres : un double regarde, des vies en parallèle…
Jolis destins de femmes qui s'entrecroisent dans le temps et L Histoire, un livre qui nous parle de transmission, d'exil mais surtout de liberté…
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