"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'été et pour Iris et Sacha, les vacances à Ouessant ne sont que du bonheur : ils profitent du soleil, de la plage, des promenades sur l'île. C'est le temps de l'insouciance et des des grands éclats de rire, jusqu'à ce que leur mère disparaisse brutalement... D'une seconde à l'autre, un matin, elle n'est plus là...
"Mais hier serait bientôt infiniment loin, pour eux qui s'apprêtaient à entrer dans le pas éternellement étranger du chagrin"
Avec une plume magnifique, l'auteur nous fait entrer dans le monde d'Iris, petite fille au chagrin immense et aux souvenirs se bousculant dans son cœur.
Comment continuer sans elle?
Comment se sentir comme les autres lorsque tout s'écroule?
Comment grandir et se construire?
Comment s'en sortir avec cette nouvelle vie "sans"?
Sans elle et sans réponse...
Désormais, pour Iris, il y aura un avant et un après, et rien ne sera plus pareil...
"Iris ignorait alors que l'enfance est interminable et brève, et qu'elle en avait été expulsée."
Ce roman est magnifique et d'une intensité incroyable! La plume de l'auteur, belle et poétique, nous emmène dans les pensées, les souvenirs d'Iris, petite fille dont le cœur pleure le vide que sa maman laisse derrière elle.
J'ai eu plusieurs fois la gorge nouée devant tant de sensibilité, de chagrin, de mélancolie.
C'est doux et violent à la fois. Les mots sont des caresses qui illustrent avec brio la difficulté de faire face à l'absence, la reconstruction à trois alors qu'on existait à quatre, le regard des autres qui change et qui modifie les relations.
C'est un roman court, un peu plus de 100 pages, mais d'une force incroyable.
La construction est savoureuse, on découvre des photos, des histoires et des notes de bas de page grâce auxquelles on apprend pourquoi les homards sont immortels.
"Le chagrin est un parasite. Il se nourrit de son hôte, et le pousse à des comportements qui le détruisent. Il l'assèche et le métamorphose.
Le chagrin n'a pas de projet à long terme. Peu lui importe de détruire le terrain sur lequel il prospère - vous."
C'est un réel coup de coeur!
Les grandes vacances, le soleil, l'été, l'insouciance, l'excitation du départ au bord de mer, presque tout le monde a connu un jour cet engouement étant jeune pour la nouveauté, le renouvellement. Iris, 10ans, nous raconte ce nouvel été avec ses parents et son frère Sacha à Ouessant.
Tout était merveilleux comme à chaque été, les balades à vélo, les baignades, les glaces à l'eau... jusqu'au moment où le ciel se couvre sans savoir pourquoi, le vent se lève et une mère qui disparaît du jour au lendemain sans laisser de trace !
Un roman extrêmement court, une heure suffit pour le dévorer. Court, certes, mais pour dévoiler tellement de choses parfois il en faut peu.
Pour dire vrai, les premières pages ne m'ont pas du tout convaincu, impossible de rentrer dans cette histoire que je trouvais plutôt plate, décousue sans aucun rapport parfois entre les paragraphes. Puis, j'ai énormément aimé les notes de bas de pages où l'on apprend beaucoup de choses sur notre environnement entre autres (et surtout pourquoi les homards sont immortels).
Et, le drame est là, une mère qui disparait et une petite fille tellement attachante, un monde qui s'écroule en un claquement de doigts. Une nouvelle vie, un univers à recréer ; les photos intégrées viennent couper le récit comme pour en faire un conte et rentrer dans l'univers d'Iris.
Sophie Pujas livre un récit bouleversant, où les questions se bousculent, où la plume est belle, douce, fluide sans fioritures pour nous montrer que l'absence est un mal qui nous ronge de l'intérieur et comment combler se manque... et avec cette fin inattendue.
Un bon moment de lecture qui nous glisse pendant quelques heures dans le monde d'une petite fille qui aimerait juste le retour de sa maman pour reprendre le reste de sa vie...
Ayant appris à connaître et apprécier le(s) street-art depuis quelques années et un voyage à New-York, je retrouve dans ce livre ce que je sais du street-art (au singulier pour simplifier mais il est pluriel) et de ses grands noms aujourd'hui, des rapports qu'il entretient avec les galeries, les musées, les institutions et collectivités territoriales, du marché qu'il constitue aussi.
L'ouvrage retrace en particulier l'histoire de l'art urbain depuis l'apparition des premiers graffitis contestataires ou "identitaires" ('dans le sens de l'identité artistique, de l'artiste montrant ainsi qu'il existe), les writers du métro new-yorkais, la manière dont des artistes réputés (Buren, Christo et Jeann-Claude, Ernest Pignon-Ernest...) se sont emparés du contexte urbain, de la rue pour leur expression artistique. L'ouvrage montre encore comment l'art urbain a évolué vers des expressions différentes, la peinture en particulier de fresques de grandes tailles.
Complet sur l'histoire de l'art urbain, et bien documenté (voir la bibliographie), l'ouvrage invite à aller découvrir les oeuvres dans d'autres livres spécialisés, ou surtout ... in situ.
Il y manque, mais c'est normal pour cette collection, des illustrations. Il y manque aussi, et c'est dommage, un index des artistes cités.
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