"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deux adolescentes pendues à un arbre, dans la région de l’Uttar Pradesh. Une des régions les plus vastes et les plus pauvres de l’Inde.
Deux adolescentes pendues à un arbre, avec une foule assise à leurs pieds. Des membres de leurs familles, de leur village, refusant que l’on détache les adolescentes tant que des enquêteurs fiables ne seront pas dépêchés sur place pour punir les coupables : des membres d’une autre caste, les Yadav, qui auraient, avec l’aide de policiers, violé et assassiné les deux jeunes filles.
Sonia Faleiro décide d’enquêter sur ce crime sordide mais la vérité sera bien différente de ce qu’elle imaginait.
« The good girls » offre aux lecteurs une plongée absolument terrible au cœur de la société rurale indienne.
Une société encore gangrenée par le système des castes qui, bien qu’officiellement supprimée , continue de régir la communauté.
Une société au sein de laquelle la police est corrompue et incompétente. La scène d’une autopsie réalisée par un balayeur d’hôpital n’étant qu’une illustration des lacunes des infrastructures et du manque de fonctionnaires formés.
Mais surtout, une société où la vie des femmes ne vaut pas grand chose. Presque rien. Même aimée, une fille devra arrêter l’école rapidement pour se préparer à son mariage.
Une fois mariée, elle ne sera plus autorisée à retourner dans sa famille sans l’autorisation de sa belle-famille. Elle sera cantonnée à un travail exténuant, à engendrer des enfants et à ne pas porter atteinte à l’honneur de la famille.
Les garçons, et bien eux, ce sont des garçons, ils font des erreurs.
Deux poids, deux mesures aux conséquences terribles.
Ce livre est passionnant, très dense et j’avoue avoir dû fréquemment revenir à l’index des noms des personnages pour m’y retrouver. Ceci n’est qu’un détail car véritablement je n’ai pas pu lâcher « the good girls ».
C’est un magnifique hommage à toutes ces femmes, victimes de violences sexuelles, physiques et morales, aux options et aux rêves si limités que je ne peux que vous conseiller.
Ce livre parle des femmes dans l'Inde d'aujourd'hui. Mais il parle aussi de la pauvreté. »
Sonia Faleiro, journaliste indienne installée à Londres, livre dans ce récit le résultat d'une enquête de près de deux ans sur un fait divers sordide qui a particulièrement marqué l'opinion indienne.
Un soir de mai 2014, dans le petit village de Katra, perdu dans l'immensité de la province de l'Uttar Pradesh, deux jeunes filles disparaissent alors qu'elles étaient sorties pour aller faire leurs besoins dans les champs. Après une nuit de recherches vaines, on retrouve les deux cousines, pendues aux branches d'un manguier, côte à côte.
Quand Sonia Faleiro entend parler de cette affaire mystérieuse, elle retourne dans le pays qui l'a vu naître, et mène l'enquête, épluche les rapports, lit la presse, interroge les différents protagonistes, déconstruit les certitudes et dévoilent les vérités cachées. �n ressort un portrait peu reluisant d'une société indienne à deux vitesses, tiraillée entre une modernisation frénétique et un traditionalisme sclérosé. Entre ces deux extrêmes, ce sont les plus faibles qui paient le prix fort, les pauvres, les intouchables ou encore les femmes, condamnées à obéir ou à mourir.
Malgré l'intérêt indéniable de cette enquête sur la place des femmes en Inde et sur l'état de pauvreté dans lequel on maintient une large partie de la population, malgré le travail de documentation conséquent aussi, j'ai été gênée par l'accumulation parfois confuse de faits et de témoignages ainsi que par le style (trop) factuel de Sonia Faleiro, qui m'a tenue à distance de cette histoire pourtant tragique.
J'ai beaucoup aimé en revanche le dernier chapitre, la note de l'autrice, qui donne du relief à son investigation et aux motivations qui l'ont poussée à s'intéresser à cette histoire.
Une impression mitigée donc, mais une lecture qui me donne envie d'explorer le très beau catalogue des éditions Marchialy
En inde, les femmes ne sont pas en sécurité ! c'est un vrai fléau dans ce pays ! Et malheureusement je ne sais pas si concrètement et réellement les mentalités changent et si les violeurs sont vraiment punis mais en tout cas, ce livre nous informe de la situation que certaines femmes vivent en Inde, et où le viol est tellement présent que dans ce pays, une femme est violée toutes les 30 minutes ! Effarant et dramatique, ces viols en réunion sont coutumiers, les femmes ont beaucoup de mal à se protéger. Un drame des crimes sexuels en Inde. Heureusement des journalistes en parlent et nous informent de la vérité mais on se sent horriblement peinés et impuissants face à cette monstruosité. C'est un roman court..à lire forcément !
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