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Sarah Cohen-Scali

Sarah Cohen-Scali

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Avis sur cet auteur (47)

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    Couverture du livre « Max » de Sarah Cohen-Scali aux éditions Gallimard-jeunesse

    LaetiF sur Max de Sarah Cohen-Scali

    C'est un fœtus de 9 mois qui va bientôt voir le jour - un 20 avril 1936 - qui nous livre ses pensées. Ce petit être est loin de l'innocence du nourrisson : son cerveau est déjà farci des inepties nazies... Il nous explique la façon dont il a été conçu, les raisons de sa présence en ce monde,...
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    C'est un fœtus de 9 mois qui va bientôt voir le jour - un 20 avril 1936 - qui nous livre ses pensées. Ce petit être est loin de l'innocence du nourrisson : son cerveau est déjà farci des inepties nazies... Il nous explique la façon dont il a été conçu, les raisons de sa présence en ce monde, puis ses caractéristiques biologiques... Heureusement pour lui, il correspond aux critères aryens : il vivra ! Il nous confie son histoire d'enfant né dans un Lebensborn, envoyé en Pologne pour aider aux kidnappings, puis dans une école "de reconditionnement", avant de rejoindre un camp d'entraînement, et enfin, le Berlin de fin de Reich, en déroute.
    L'enfant réussira-t-il à s'émanciper de l'abominable doctrine dans laquelle il a été enrôlé avant de naître ? Le contact des nourrices, des sœurs brunes, des enfants polonais, des camarades de classes et de caves changera-t-il sa vision erronée de la "source de vie" et des races ? Sa fascination pour Lukas remplacera-t-elle son admiration sans borne pour Hitler ?

    La plongée dans la tête de cet horrible bébé, nazi jusqu'au bout du duvet, avant même de naître, est aussi "réaliste" et documentée qu'affolante et révoltante. Plus il grandit, plus il devient horripilant ; plus il vieillit, plus on espère sa rédemption... Car malgré toutes ses horribles pensées, on a envie de s'attacher à "celui qui n'a rien demandé", de déceler en lui l'étincelle d'humanité qui lui manque tant...

    C'est un "petit pavé" de presque 500 pages et pourtant, il se dévore très rapidement. J'étais à la fois horrifiée par le comportement et les pensées de "Max" et captivée par son parcours, espérant toujours trouver en lui l'once d'humanité nichée, bien cachée, au fond de lui...
    L'écriture est travaillée, mais pas dans le sens habituel. L'autrice s'est attachée à être au plus près des pensées d'un bébé (sans pour autant tomber dans le babillage, évidemment : ç'aurait été incompréhensible et contre-productif) puis au plus proche des réflexions et du langage d'un enfant de 3 ans, puis de 5 ans, jusqu'au pré-adolescent... Le style est parfois très oral ; le vocabulaire est cru, direct ; certaines phrases tombent comme des couperets, entre nazismes, inhumanités et... enfantillages ! Car nous ne perdons jamais de vue qu'il s'agit d'un enfant, procréé, manipulé, embrigadé dans les affres Hitlériens... Obnubilé par sa 'mère' patrie et ses 'pères' spirituels nazis, l'enfant n'arrive pas à se détacher de lui-même, de sa petite personne incapable d'empathie, ni des horreurs dont on lui bourre le cerveau depuis qu'il est fœtus. L'écriture de Sarah Cohen-Scali retranscrit cela à merveille, on est proche de la terrible perfection aryenne attendue. Conséquence : plusieurs passages sont abominablement dérangeants, répugnants, révoltants... L'autrice réussit un peu trop parfaitement à nous faire entrer dans la tête de cet abject petit garçon à la "gueule d'ange' et à l'esprit totalement perverti.
    En revanche, certaines astuces de scénario sont un peu trop attendues, ou au contraire inconcevables, ou capillotractées... Mais cela sert la compréhension de l'Histoire et du personnage principal, donc on passe un peu sur ce petit défaut.

    J'ai beaucoup appris sur le point du vue Allemand qui avait cours durant la Seconde Guerre Mondiale. Les Lebensborn ne m'étaient pas inconnus (en partie grâce au roman graphique* éponyme d'Isabelle Maroger, que je recommande). J'ai apprécié le fait que l'histoire aille au delà de la déroute du nazisme et de la défaite du Reich. Sarah Cohen-Scali va bien franchit les barrières de la "fontaine de vie" en faisant évoluer son personnage en dehors de la pouponnière, jusqu'à Kalish (école d'acclimatation aryenne), puis la Napola (NAtionalPOlitische LehrAnstalt : camps d'entrâinement nazi), au côté de Lukas. Ce personnage, antinomique et complémentaire de Max, permet d'ouvrir les réflexions sur les populations victimes des ghettos et autres "solutions finales".

    * Le hasard a voulu que je découvre en parallèle Les notes rouges, qui se déroule en partie à la même période : je conseille vivement l'album de Nadia Nakhlé, Les notes rouges (en plus de celui évoqué plus haut).

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    Couverture du livre « Max » de Sarah Cohen-Scali aux éditions Gallimard-jeunesse

    Cloe1792 sur Max de Sarah Cohen-Scali

    19 avril 1936, Max naît à la même date que le Führer. Il a été conçu uniquement dans le but de développer la race aryenne. Il a été programmé et endoctriné dès sa conception.

    Nous suivons ce jeune homme tout au long de son enfance, de son endoctrinement. Nous essayons de comprendre sa façon...
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    19 avril 1936, Max naît à la même date que le Führer. Il a été conçu uniquement dans le but de développer la race aryenne. Il a été programmé et endoctriné dès sa conception.

    Nous suivons ce jeune homme tout au long de son enfance, de son endoctrinement. Nous essayons de comprendre sa façon de voir les choses, sans forcément lui en vouloir vu qu'il répète en pense simplement tout ce qu'il entend autour de lui. Pour lui, ce n'est que des remises en question et beaucoup de travail physique et personnel dès son plus jeune âge. Nous sommes beaucoup touchés par ce que ses jeunes enfants subissent aussi, tout en étant dans le camp des nazis.

    C'est la première fois pour moi que je lis un livre sur la Seconde Guerre mondiale du point de vue des nazis. Je trouve par ailleurs que ce point de vue est tout aussi important à lire.

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    Couverture du livre « Max » de Sarah Cohen-Scali aux éditions Gallimard-jeunesse

    calypso sur Max de Sarah Cohen-Scali

    Des bons ou très bon romans, il y en a un paquet. Mais Max est au-delà. C’est un roman vraiment exceptionnel. Un roman qu’il est très difficile de lâcher, un roman qui reste profondément gravé, un roman que l’on aimerait faire découvrir à la terre entière, aux adolescents comme aux adultes. Car,...
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    Des bons ou très bon romans, il y en a un paquet. Mais Max est au-delà. C’est un roman vraiment exceptionnel. Un roman qu’il est très difficile de lâcher, un roman qui reste profondément gravé, un roman que l’on aimerait faire découvrir à la terre entière, aux adolescents comme aux adultes. Car, oui, Max est étiqueté « littérature jeunesse » et il serait vraiment dommage de passer à côté de ce titre en raison de sa classification. Dans le panel des œuvres traitant de la Seconde Guerre mondiale, il occupe une place à part en abordant la question des Lebensborn, ces pouponnières nazies créées dans le but d’accélérer le développement de la race aryenne. Max en est un pur produit. Il n’est qu’un fœtus au moment où il commence à nous raconter son histoire, mais du haut des quelques centimètres que mesure son corps, il est déjà un parfait petit nazi. Détestable, arrogant, sans états d’âme. En un mot : endoctriné. Sorti le premier du ventre maternel, avant tous les autres bébés conçus, il se rêve en fils spirituel du Führer et il n’aura de cesse, tout au long de son existence d’enfant, de penser et d’agir comme le digne héritier qu’il pense être, jusqu’à ce que la confiance aveugle qu’il porte au régime nazi et à son chef ne vienne se heurter à des pensées et à des émotions nouvelles et déstabilisantes…
    Max n’est pas un documentaire historique mais une œuvre de fiction qui se revendique comme telle. Aussi, le lecteur qui veut en apprendre davantage sur les Lebensborn ira consulter des ouvrages historiques et Max aura eu le mérite de le pousser à cette curiosité. C’est le premier point fort du roman : faire comprendre au lecteur que derrière cette narration fantasque consistant à donner la parole à un fœtus se cache une réalité historique glaçante. Le personnage de Max est le deuxième point fort. À de multiples reprises, la franchise et la spontanéité de l’enfant peuvent faire sourire : il apparaît comme une pièce dénuée de toute capacité à la réflexion de la mécanique bien huilée du régime nazi. Il raconte les choses telles qu’il les voit, sans aucun filtre. Mais le sourire qui se dessine sur les lèvres du lecteur est généralement dépourvu de légèreté car le cynisme quasi permanent de Max fait littéralement froid dans le dos. Et pourtant, on se surprend, parfois, à l’apprécier… ou du moins à apprécier quelques-unes de ses réactions qui viennent trahir, sans que lui-même ne le sache ou ne le comprenne, son appartenance au régime qu’il porte aux nues. Max est incontestablement un roman qui fait réfléchir. Lisez-le !

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    Couverture du livre « Max » de Sarah Cohen-Scali aux éditions Gallimard-jeunesse

    Evy Black sur Max de Sarah Cohen-Scali

    Un sans faute sur la véracité historique, jusque dans les moindre détail.
    Ce livre est un petit bijou, qu'on ne lâche qu'une fois la dernière page tournée.

    Un sans faute sur la véracité historique, jusque dans les moindre détail.
    Ce livre est un petit bijou, qu'on ne lâche qu'une fois la dernière page tournée.