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Ruben Barrouk

Ruben Barrouk
Ruben Barrouk est né en 1997 à Paris. En 2022, il retourne sur les traces de sa famille séfarade à Marrakech, où vit sa grand-mère, personnage principal de ce premier roman.

Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Tout le bruit du Guéliz » de Ruben Barrouk aux éditions Albin Michel

    yves MONTMARTIN sur Tout le bruit du Guéliz de Ruben Barrouk

    Nous sommes en 2022, le narrateur et sa mère retournent à Marrakech pour élucider le bruit qui perturbe la vie de la grand-mère.
    Ce bruit qui n’existe que dans la tête de la vieille dame n’est qu’un prétexte pour Ruben Barrouk. À travers le portrait et les souvenirs de cette grand-mère c’est...
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    Nous sommes en 2022, le narrateur et sa mère retournent à Marrakech pour élucider le bruit qui perturbe la vie de la grand-mère.
    Ce bruit qui n’existe que dans la tête de la vieille dame n’est qu’un prétexte pour Ruben Barrouk. À travers le portrait et les souvenirs de cette grand-mère c’est l’histoire des juifs du Maroc qu’il nous raconte, l’histoire d’un exode.
    Une grande fresque du passé qu’il recompose peu à peu. Il fait revivre le Mellah le quartier juif de Marrakech et ses habitants. Avec un grand talent descriptif, il nous immerge dans les couleurs,les odeurs, les plats, les traditions, les fêtes,les pèlerinages.
    Un premier roman émouvant rempli de tendresse et de nostalgie.

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    Couverture du livre « Tout le bruit du Guéliz » de Ruben Barrouk aux éditions Albin Michel

    Yael sur Tout le bruit du Guéliz de Ruben Barrouk

    Le premier roman de l'auteur, une véritable réussite. Une histoire de résilience ,une histoire de quête de ses origines, de l'exode, et d'amour. Grâce à ses mots, l'auteur met en évidence et nous prouve que la cohabitation entre musulmans et juifs marocains peuvent vivre en paix, une existence...
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    Le premier roman de l'auteur, une véritable réussite. Une histoire de résilience ,une histoire de quête de ses origines, de l'exode, et d'amour. Grâce à ses mots, l'auteur met en évidence et nous prouve que la cohabitation entre musulmans et juifs marocains peuvent vivre en paix, une existence fusionnelle de paix, loin des conflits de notre actualité,
    L'auteur use d'une plume poétique, sensible, subtile Il m’a envoûté avec une grande dextérité dans cette histoire touchante, émouvante. Une histoire qui mélange fiction et réalité, à nous de trouver notre place,
    Un coup de cœur

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    Couverture du livre « Tout le bruit du Guéliz » de Ruben Barrouk aux éditions Albin Michel

    Dominique Sudre sur Tout le bruit du Guéliz de Ruben Barrouk

    Elle est la seule de sa famille à être restée vivre à Marrakech. Tous ont quitté le Maroc, elle n’a jamais pu s’y résoudre. Depuis, c’est elle qui se rend à Paris pour rencontrer la famille une fois par an. Mais aujourd’hui sa fille et son petit fils viennent la retrouver pour tenter de...
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    Elle est la seule de sa famille à être restée vivre à Marrakech. Tous ont quitté le Maroc, elle n’a jamais pu s’y résoudre. Depuis, c’est elle qui se rend à Paris pour rencontrer la famille une fois par an. Mais aujourd’hui sa fille et son petit fils viennent la retrouver pour tenter de l’aider.
    Tous se demandent quel est ce bruit inquiétant et obsédant qu’elle entend chez elle, dans le quartier du Guéliz, et comment le faire cesser avant qu’elle ne sombre dans une forme de folie.
    Elle est la dernière femme juive à être restée dans le quartier. Gardienne des traditions, des morts et des saints vénérés par tous, elle est le pilier de ces familles qui ont aujourd’hui disparu du Maroc, mais qui y ont laissé tant de leur passé.

    Le petit-fils est le narrateur de ces retrouvailles avec le passé et les pratiques religieuses. Avec le quartier du Mellah dans lequel vivaient les familles juives de Marrakech.
    Sa mère profite de ce séjour pour aller honorer les lieux saints du haut Atlas, le quartier des morts, le souvenir de ceux qui ne sont plus.

    Le thème est intéressant et la relation entre cette vieille femme et ses enfants, mais aussi avec son passé et ses morts attachante et émouvante, mais le style parfois un peu trop classique, pas assez léger.

    J’ai aimé ce voyage aux racines de la famille, dans les pas de cette grand-mère, irréductible gardienne du souvenir des défunts.
    J’ai aimé parcourir les ruelles de la ville, entendre les mots des défunts, sentir la force de leur présence et l’importance du souvenir.
    J’ai aimé sentir les odeurs, voir les couleurs, imaginer les humains qui se meuvent dans ces ruelles, ces cours ou ces jardins, dans le quartier en partie restauré mais qui n’abrite pourtant plus aucun juif.
    J’ai aimé cette grand-mère qui entend le bruit de ceux qui l’ont quittée. Ce bruit qui la garde dans le temps présent, mais déjà en relation avec les disparus. Ce bruit comme un lien entre hier et aujourd’hui, et qu’elle seule peut et sait entendre. Gardienne de cet héritage immatériel.

    https://domiclire.wordpress.com/2024/09/25/tout-le-bruit-du-gueliz-ruben-barrouk/

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    Couverture du livre « Tout le bruit du Guéliz » de Ruben Barrouk aux éditions Albin Michel

    Les Lectures de Cannetille sur Tout le bruit du Guéliz de Ruben Barrouk

    Après les conflits israélo-arabes au tournant des années 1970 – guerre des Six Jours en 1967, guerre du Kippour en 1973 – et, consécutivement, l’exode de la plupart des communautés juives installées dans les pays arabo-musulmans, le très vivant Mellah de Marrakech, le deuxième plus ancien...
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    Après les conflits israélo-arabes au tournant des années 1970 – guerre des Six Jours en 1967, guerre du Kippour en 1973 – et, consécutivement, l’exode de la plupart des communautés juives installées dans les pays arabo-musulmans, le très vivant Mellah de Marrakech, le deuxième plus ancien quartier juif au Maroc, a vu sa population juive tomber de plus de quarante mille personnes à seulement deux cents. L’une de ces dernières habitantes est Paulette, la grand-mère de Ruben Barrouk qui, avec toute sa tendresse pour la vieille femme demeurée seule parmi les ombres du passé, en fait la touchante héroïne d‘un premier roman déchirant.

    Afin d’en avoir le coeur net sur ce bruit qui la persécute nuit et jour sans qu’elle parvienne à en détecter l’origine, sa fille et son petit-fils français sont venus passer quelques jours chez elle, à Guéliz, l’arrondissement de Marrakech où elle réside désormais. Mais, rien n’y fait, pas plus eux que qui que ce soit d’autre ne s’avèrent capables de percevoir ce bruit, qu’en désespoir de cause, elle se retrouve à tenter d’exorciser à grands coups de vapeur d’encens.

    Pour celui qu’elle appelle affectueusement « mchikpara » – « je prends ton mal » –, son petit-fils et le narrateur qui ne parle pas arabe et qui observe ses rituels dans un étonnement tendre, ombré de tristesse – elle cueille des fleurs d’oranger pour parfumer le thé, célèbre seule Pourim en se déguisant joyeusement, ajoute des couverts pour les morts à la table du shabbat, enfin, souvent murée dans des non-dits outragés quant au passé, elle vit entourée des reliques d’un autrefois depuis si longtemps figé qu’il paraît « impossible de les rendre à la vie, maintenant tout [est] froid » –, pour son petit-fils donc, il apparaît très vite que le bruit qui emplit la tête de la vieille dame est en réalité celui d’une mémoire qui, maintenant que tout le monde est parti, n’existe plus guère que pour elle-même, dans la nostalgie profonde d’une vie communautaire relayée par la solitude. Paulette est un brin d’herbe oublié dans un jardin devenu désert, et qui, pourtant, croit toujours entendre le chant des oiseaux…

    Construit autour de ce bruit fort joliment métaphorique, le roman est d’abord un portrait magnifique, respirant la tendresse et l’affection de l’auteur pour une grand-mère à la fois forte et fragile, la seule à n’avoir pu tourner la page de sa vie comme les siens partis en exode, et flottant depuis dans une douloureuse dissociation entre son monde intérieur, aux horloges arrêtées depuis plus d’un demi-siècle, et une réalité qui lui a volé sa place et son identité. L’on peut donc se retrouver déraciné sans quitter sa terre. Et tomber dès la fleur de l’âge dans ces limbes de solitude et d’oubli qui ne vous saisissent normalement qu’à l’heure de la vieillesse, lorsque la mort, ayant emporté vos semblables, vous laisse seul dans un monde qui n’est plus le vôtre. Et puis, bien sûr, saisis en transparence de ce destin particulier, se profilent discrètement quelques traits de l’Histoire des Juifs chassés du monde arabe, un sujet dont les douleurs souvent occultées n’en finissent pas, entre autres, de retentir sur un présent israélo-arabe devenu inextricable.

    Ruben Barrouk signe un premier roman très réussi, portrait tendre et touchant d’une grand-mère d’autant plus obstinée à ignorer ses fractures intimes, que l’Histoire israélo-arabe n’en finit pas d’empiler les drames, aux conséquences depuis longtemps hors de contrôle.

Bibliographie de Ruben Barrouk (1)

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