Paul Morand

Paul Morand (1888-1976), diplomate et écrivain, fut très lié avec toute l'intelligentsia de son temps, en particulier Marcel Proust, Jean Cocteau et Misia Sert. Dès la fin de la Première guerre mondiale, il collabore régulièrement à la N.R.F. et publie des nouvelles. Des postes à l'étranger, il rapporte de remarquables textes sur les villes. Pendant la Deuxième guerre mondiale, le gouvernement de Vichy le nomme ambassadeur en Roumanie, puis à Berne. Révoqué, il vit ensuite entre la Suisse et la France. Ce chantre de la vie moderne, du cosmopolitisme, des voitures de course, du jazz et des voyages a été élu à l'Académie française en 1968.

Avis sur cet auteur (7)

Couverture du livre « Éloge du repos » de Paul Morand aux éditions Arlea

Dominique Jouanne sur Éloge du repos de Paul Morand

Paul Morand écrit ce livre alors que les congés payés viennent juste d’être accordés aux travailleurs et il signe ici non pas un éloge au repos mais un mode d’emploi du temps libre prévenant de l’oisiveté et ses déviances.

La plume académique est certes belle mais mise au service d’analyses morales d’un temps passé.

Si nombre de ses propres points de vue peuvent être justes et s’entendent encore actuellement, j’ai trouvé le ton suffisant et souvent trop catégorique à mon goût envers les différentes nations et nos classes sociales qu’il stigmatise et tient cloisonnées.

Son paragraphe « voyager » m’a plu tout comme j’aime lire ses récits de voyage mais dans l’ensemble, cet essai ne m’a guère emballée.

Couverture du livre « Flèche d'Orient » de Paul Morand aux éditions Folio

sylvie adam sur Flèche d'Orient de Paul Morand

Dimitri, russe expatrié, est un bon vivant, résidant à Paris. Lors d'un repas, il perd et doit faire un aller-retour en Roumanie pour amener du caviar le lendemain à ses convives. Tout ne se passe pas comme il l'avait prévu en Roumanie. Il rencontre une ancienne connaissance qui l'entraîne dans des lieux où la culture de l'est qui a été la sienne est primordiale (vie de nuit en boissons et musique). Il renoue aussi avec la nature, la religion et on le sent attiré par son ancien pays. Reviendra-t-il à Paris ?

Sylvie ADAM BEAUCOURT sur Flèche d'Orient de Paul Morand

Couverture du livre « Le flagellant de Séville » de Paul Morand aux éditions Gallimard

SIMMARANO sur Le flagellant de Séville de Paul Morand

Le style, la langue, le souffle historique, tout est absolument magnifique dans ce roman de Paul Morand qui en creux semble également vouloir répondre aux attaques qu'il a subi à juste titre ou pas à la fin de la seconde guerre mondiale. Un grand roman.