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Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo - Bilia a 14 ans. C'est un faseur, un enfant des rues à Kinshasa. Pour avoir volé quelques bananes et un peu d'arachide sur un étal alors qu'il avait faim, le jeune garçon est incarcéré. En compagnie d'autres jeunes gens, Bilia va découvrir les duretés du milieu carcéral et la dualité des fonctionnaires tantôt capables de bonté et d'humanité, tantôt orientant la justice dans un sens ou dans l'autre selon ce que l'on est en mesure payer. Lors d'une partie de foot organisée entre les prisonniers et les jeunes de dehors, Riccardo, un journaliste italien, remarque les dons de Bilia pour le ballon rond. Va s'ensuivre alors une succession de négociations et de pourparlers tant avec l'administration pénitentiaire et judicaire, pour le libérer, qu'avec les membres de la famille de Bilia pour obtenir l'autorisation de l'emmener en Italie et d'y parfaire son apprentissage du foot.
Ce petit roman, c'est le cas de le dire, va droit au but. Il va droit au but dans le sens où il parvient à nous faire comprendre et ressentir (ce deuxième verbe est essentiel) ce que représente le rêve européen pour un jeune africain.
Ce qui est original, c'est que Bilia n'y pense pas particulièrement, à ce rêve européen. Il pense surtout qu'il a faim et sa préoccupation majeure est de trouver à manger. C'est son entourage qui va l'inciter à suivre le journaliste en lui ouvrant les yeux sur la chance qui s'offre à lui. Grâce à son don, Bilia va pouvoir mettre un pied en Europe par la voie légale là où tant d'autres ont échoué en y entrant ou en tentant d'y entrer clandestinement, et tant d'autres pour qui ce rêve semble tout simplement inaccessible.
Et même lorsque Bilia se trouve en Italie entre les mains bienveillantes de Riccardo, on perçoit la précarité de sa situation et le poids de l'interdiction de l'échec, pour ainsi dire, qui pèse sur ses épaules. Sans compter le poids de la solitude dans ce monde complexe et complètement différent du sien. A plusieurs reprises Bilia a envie de tout plaquer parce que c'est trop dur de s'adapter, tout est si compliqué. Et là, lecteur que nous sommes, on a envie qu'il s'accroche car on a été témoin l'espace de quelques pages de ce qu'était son existence à Kinshasa. Bref, Bilia, on a envie de le garder avec nous, même si on sait qu'être loin des siens est difficile aussi.
A lire à partir de 8-9 ans.
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