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Paul Auster

Paul Auster
Paul Auster est né en 1947 à Newark dans le New Jersey.

De 1965 à 1970, il étudie les littératures française, anglaise et italienne à Columbia University où il obtient un Master of Arts. Il publie à cette époque des articles consacrés essentiellement au cinéma dans la Columbia Review Magazine, et ... Voir plus
Paul Auster est né en 1947 à Newark dans le New Jersey.

De 1965 à 1970, il étudie les littératures française, anglaise et italienne à Columbia University où il obtient un Master of Arts. Il publie à cette époque des articles consacrés essentiellement au cinéma dans la Columbia Review Magazine, et commence l’écriture de poèmes et de scénarios pour films muets.

De 1971 à 1975, il s’installe à Paris et, en connaisseur attentif de notre langue, il traduit Dupin, Breton, Jabès, Mallarmé, Michaux et Du Bouchet. Unearth, son premier recueil de poèmes paraît aux Etats-Unis en 1974, puis en France, en 1980, aux éditions Maeght.
Sa Trilogie new-yorkaise, constituée de Cité de Verre (1987), Revenants (1988) et La Chambre dérobée (1988), paraît aux éditions Actes Sud et connaît un succès immédiat auprès de la presse et du public.

Suivront des essais, des recueils de poésie et de nombreux romans, dont Moon Palace (1990) ou encore Léviathan qui obtient en 1993, le Prix Médicis étranger.

Paul Auster a aussi écrit des pièces de théâtre dont Laurel et Hardy vont au paradis qui a été joué au Théâtre de La Bastille en 2000, Cité de verre a été adapté en bande dessinée par David Mazzucchelli en 1995. En 1993, La Musique du hasard a fait l’objet d’un film réalisé par Philip Haas.

Son ½uvre, qui connaît un succès mondial, est adaptée au théâtre (Laurel et Hardy vont au paradis au théâtre de La Bastille en 2000), en bande dessinée (Cité de verre avec des illustrations de David Mazzucchelli en 1995) et au cinéma (La Musique du hasard réalisé par Philip Haas en 1991).

Passionné depuis toujours par le cinéma, Paul Auster réalise Smoke et Brooklyn Boogie en collaboration avec Wayne Wang. En 1996, ces deux films sont diffusés sur les écrans internationaux. Smoke obtient le Prix du meilleur film étranger au Danemark et en Allemagne.

En 1998, Paul Auster écrit et réalise Lulu on the bridge, avec Harvey Keitel, Mira Sorvino et Willem Dafoe, film sélectionné à Cannes dans la catégorie “un certain regard”.
Il poursuit son activité de cinéaste en réalisant La Vie intérieure de Martin Frost d’après un scénario composé à partir de l’une des intrigues de son roman, Le Livre des illusions, en 2007.
En 2009, il publie Seul dans le noir aux éditions Actes Sud.

Son nouveau roman, Invisible paraît en librairie le 3 mars 2010.
Et dans la collection Thesaurus, l’¼uvre romanesque t.3 sort en avril 2010.

En France, toute l’½uvre de Paul Auster, traduite en trente-cinq langues, est publiée chez Actes Sud. Il est membre de The Academy of Arts and Letters et a reçu le Prix du Prince des Asturies en 2006 (entre autres distinctions prestigieuses).

Paul Auster vit à Brooklyn avec sa femme, la romancière Siri Hustvedt.

Avis sur cet auteur (121)

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    Couverture du livre « La chambre derobee » de Paul Auster aux éditions Actes Sud

    Ophelie GAUDIN sur La chambre derobee de Paul Auster

    L'écriture de Paul Auster est un plaisir de lecture : fluide, précise, énergique, "La Chambre dérobée" (l'équivalent de notre expression de "boîte noire" pour désigner notre psychée) est comme un homme qui se parle à lui-même (le narrateur) tout en ayant un style avec de l'action. Il n'y a pas...
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    L'écriture de Paul Auster est un plaisir de lecture : fluide, précise, énergique, "La Chambre dérobée" (l'équivalent de notre expression de "boîte noire" pour désigner notre psychée) est comme un homme qui se parle à lui-même (le narrateur) tout en ayant un style avec de l'action. Il n'y a pas de surplace mais un enchaînement d'évènements sans mièvrerie.

    La loi américaine concernant les personnes disparues impose un délai de 7 ans avant que celle-ci ne soit déclarée officiellement morte (nous avons une loi similaire en France). Fanshawe est-il mort ? Le narrateur à la réponse mais la loi ne semble pas lui traverser l'esprit pour prendre des décisions. Vivotant tout en ayant un emploi de critique culturel dans un journal, il est stupéfait par les écrits de son ami d'enfance, perdu de vue depuis leur entrée dans l'âge adulte. S'occuper de le faire publier sans le trahir, c'est aussi un peu perdre sa propre vie pour vivre celle d'un autre. Surtout quand on épouse sa femme et qu'on adopte son fils (tout cela se fait naturellement et c'est bien amené).

    Mais vivre à côté de quelqu'un de disparu est-il possible ? Est-ce que Fanshawe est vraiment disparu ? Jusqu'où la vie du narrateur peut-elle rester encore indépendante de celle de son ami d'enfance ? Pourtant ce dernier, bien qu'absent, semble lui grignoter le cerveau. Au bord de la folie et de tout perdre, le narrateur comprend une chose : la vie qu'il a crée est bel et bien la sienne, pas celle de Fanshawe.
    L'histoire aurait pu / aurait dû s'arrêter là.

    Le final est stéréotypé mais il permet de valider ce que l'on a compris à demi-mots ci-dessus. Il permet aussi de comprendre que certaines personnes qu'on admire sans en fait destructrice par nature.

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    Couverture du livre « Revenants » de Paul Auster aux éditions Actes Sud

    Dominique Jouanne sur Revenants de Paul Auster

    Se reconnaître dans un autre…

    Dans ce deuxième volet de la « Trilogie new-yorkaise », Paul Auster situe son personnage principal dans la peau d’un privé nommé Bleu, payé par un dénommé Blanc qu’il ne rencontre pas et qui le commandite pour épier les faits et gestes d’un homme nommé Noir....
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    Se reconnaître dans un autre…

    Dans ce deuxième volet de la « Trilogie new-yorkaise », Paul Auster situe son personnage principal dans la peau d’un privé nommé Bleu, payé par un dénommé Blanc qu’il ne rencontre pas et qui le commandite pour épier les faits et gestes d’un homme nommé Noir.
    Bleu qui pensait baisser le rideau dû au manque de clients se réjouit de l’offre honorablement rémunérée contre un rapport mensuel détaillé.

    Blanc installe Bleu dans un studio confortable dont la fenêtre donne juste en face de la fenêtre de l’appartement de Noir sur Orange Street à proximité du pont côté Brooklyn.

    A sa surprise, Noir reste des journées entières assis à une table. Il semble ne rien faire sinon lire et écrire. Rarement, il sort acheter de quoi se nourrir à l’épicerie du coin et revient s’attabler chez lui.
    Bleu qui le suit en profite aussi pour s’acheter quelques victuailles et ses journaux préférés ‘Étrange mais vrai’ et ‘Vrai détective’. De retour au studio, il dévore les histoires de brigades anti crimes et d’agents secrets et découvre un article relatant d’un cold case que son enquêteur à la retraite fait ressortir après 20 ans d’affaire classée. Il admire cet homme et, ne sachant que faire d’autre, il découpe la photo du magazine et la punaise au-dessus de son lit.
    Bleu s’ennuie terriblement lui qui rêve d’héroïsme. Ses pensées vagabondent et il se remémore Brun celui qui l’a initié au travail d’enquêteur. Il décide de lui écrire. Un jour enfin, Brun lui répond qu’il est un heureux retraité et pour rien au monde ne reprendrait le travail qu’il aurait dû quitter plus tôt, trop content de passer ses journées à lire et à pêcher. Bleu le regrette et en est déçu.

    Avec ses jumelles, il découvre le titre du livre posé sur la table de Noir : ‘Walden’ d’Henry David Thoreau. Il le note dans son rapport. Il ne connait pas ce livre. Cela pourrait peut-être être un indice à des activités subversives de Noir.
    Bleu veut faire avancer l’enquête… Il ne s’y passe tellement rien que Bleu se sent obligé d’étoffer un peu ses rapports qu’il dépose dans la boite numéro mille un à l’imposant bureau de poste de Brooklyn comme il lui a été demandé par Blanc…

    Un jour, Noir traverse le pont de Brooklyn pour se rendre à Manhattan. Cette balade de presque deux kilomètres à pied rappelle à Bleu la seule fois où, enfant, il avait pris ce chemin avec son père policier qui lui avait raconté la construction du pont et l’histoire de ses malheureux architectes John Roebling et son fils Washington.
    Après avoir traversé Chinatown, Noir entre dans une librairie et achète des livres. Sans se montrer, Bleu le tient à l’œil et tombant sur un exemplaire de Walden, il l’achète pour lui d’autant plus que l’éditeur s’appelle Noir, Walter J. Noir… Serait-ce un renseignement utile…
    Ensuite, Noir va dans un restaurant où il rencontre une femme. Il n’entend rien mais Noir et la femme ont des mines tristes. Ils sortent et chacun se sépare montant dans leur taxi respectif.
    De retour à Orange Street, Bleu trouve son premier chèque pour la somme convenue avec Blanc. Cela durera plus d’un an.

    Bleu est furieux d’avoir à lire Walden qu’il ne comprend pas avec ces sornettes de retour à la nature sans aucune aventure.
    Le soir, sachant avec le temps, que Noir ne sortira pas, il va boire une bière au bout de la rue puis c’est aussi l’après-midi qu’il file à Manhattan où un jour il rencontre sa fiancée au bras d’un autre. Le reconnaissant, elle l’agresse en pleine rue confirmant qu’elle aussi faisait partie des rêveries de Bleu, de ses multiples fausses persuasions à lui-même.

    De retour à Brooklyn, fatigué de cet immobilisme forcé, il décide malgré l’interdiction de ce faire, de se rapprocher de Noir en se servant de son attirail de déguisement divers et varié.
    Comment Blanc l’apprit-il ? Est-il épié à son tour ? Noir serait-il Blanc ? Bleu serait-il l’objet de l’enquête de soi ? Fallut-il tous ces rapports écrits pour enfin ouvrir la porte ?

    « Lorsque Bleu se lèvera de sa chaise, mettra son chapeau et passera la porte, ce sera la fin. »

    Je suis restée accrochée à l’intensité croissante de ce récit, à la recherche de l’autre en soi, fabuleusement bien écrit.

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    Couverture du livre « Brooklyn follies » de Paul Auster aux éditions Actes Sud

    clesbibliofeel sur Brooklyn follies de Paul Auster

    Je rencontre à nouveau Paul Auster après un Moon palace lu avec grand plaisir. Ici mon enthousiasme grimpe à des sommets. Blooklyn follies est une lecture addictive comme je les aime, ancrée au cœur du quartier de Brooklyn, véritable personnage à part entière de l’œuvre de Paul Auster. Dans Moon...
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    Je rencontre à nouveau Paul Auster après un Moon palace lu avec grand plaisir. Ici mon enthousiasme grimpe à des sommets. Blooklyn follies est une lecture addictive comme je les aime, ancrée au cœur du quartier de Brooklyn, véritable personnage à part entière de l’œuvre de Paul Auster. Dans Moon palace, c’était le quartier du musée où Fogg devait se rendre sur ordre de Thomas Effing, là où avait été enterré son ami Pavel Shum après que ce dernier se soit fait renverser par une voiture sur Broadway.

    Les Brooklyn follies se déroulent essentiellement au New jersey et à Brooklyn où habite Rachel (le fille de Nathan) et où a vécu Nathan … et Paul Auster lui-même (il y est décédé le 30 avril 2024). L’auteur évoque ainsi l’origine de sa famille avec des grands-parents issus de l’Europe centrale et de l’est. Ces quartiers, occupés jusqu'aux années 70 par des immigrants sans le sou, ont bien changé sous le poids énorme de « machines et d’argent ».

    Les premières pages doivent être lues avec attention afin de bien enregistrer les protagonistes, ensuite les péripéties s'enchaînent. Paul Auster a la capacité de régaler le lecteur, les mots coulent dans un flot régulier, alternant les températures et les émotions. Les digressions participent à la recherche de vérité, celle du romancier liant les phrases entre elles, reprenant ou contredisant la phrase précédente pour donner du rythme. L'œuvre est parfaitement maîtrisée sur le fond et sur la forme, signe d’un grand écrivain.

    Nathan est un héros fatigué, occupé à enquêter sur notre bien le plus précieux : la vie, la condition humaine. J'ai pensé à ces inspecteurs plus ou moins dépressifs de nombreux romans policiers. Il a la soixantaine fatiguée après une carrière à Manhattan dans une compagnie d'assurance. Un divorce et un cancer en rémission ont chargé la barque. Fâché pour des broutilles avec sa fille Rachel, il se résout à lui envoyer un cadeau et une lettre pour tenter de renouer le contact. C'est un homme bienveillant, soucieux de l'autre, essayant en permanence de recoudre ce que le temps, les aléas peuvent déchirer. Son neveu Tom, retrouvé dans une librairie, n'est pas au mieux… Nathan l'apprécie beaucoup et l'aide à prendre un nouveau départ, il est aussi une source d'inspiration pour le livre qu'il écrit. Tom est amoureux, sans oser l'approcher, de celle qu’il a baptisé la JMS, Jeune Mère Sublime. Ce sont des pages magnifiques peignant la maternité, la féminité et le renouveau par l’enfance heureuse.

    Dans cette famille éclatée, il y a aussi la sœur de Tom, Aurore dite Rory, mariée avec un fanatique religieux… Rory a une fille, Lucie, qu'elle envoie avec quelques dollars en poche rejoindre son frère Tom. Lucie débarque dans leur vie comme un vent de fraîcheur et de folie créatrice.

    Le hasard est souvent mis en avant chez Paul Auster... Je trouve qu’il est avant tout un écrivain de la lucidité, de l'intervention, à rebours d'un cynisme de façade. J'ai adoré la relation qu'il entretient avec sa fille Rachel. Quand celle-ci se pose mille questions concernant la fidélité de Terence, il use de tous les arguments pour donner un espoir au couple en plein doute. J'ai apprécié son regard chargé d’humanité sur Lucie.
    L'œuvre va bien au-delà des sentiments familiaux, l’auteur s'exprimant sur l'écriture et sur l’Amérique avec le désastre des élections de l'année 2000, rappelant que déjà à cette époque les Républicains avaient contesté les résultats du scrutin en Floride et manipulé la Cour suprême. L'échange avec le mari de Rory, le fanatique religieux, est digne des meilleures sorties de Woody Allen. Il appartient à la minuscule Église du Verbe sacré, nom bien choisi.

    Ce Nathan semble bien être un double de l'auteur, à moins que ce ne soit aussi Tom (ou encore la JMS...). L'un et l'autre écrivent, Tom est un écrivain ayant abandonné l’écriture, Nathan s’accroche à écrire Le livre de la folie humaine. Nathan, soit Paul Auster…, a le pouvoir de créer, entrant dans les détails pour la véracité de l'histoire alors que Harry, patron de la librairie, est attiré par le jeu et l'escroquerie, pour l’aventure et l'argent. J'ai aimé les conseils, non dénués d'humour, donnés par Nathan à Joyce, la mère de la JMS avec qui il a entamé une liaison :

    Un récit si bien mené qu'il conserve toute son actualité. A lire sans faute si ce n'est pas déjà fait. J’ai tout à fait envie de me procurer 4321, son plus long roman écrit à 70 ans. Plus de mille pages, 5 ans d’écriture, 4 récits, 4 destins possibles, un livre sur l’Amérique de 1947 à 1970. Inspiré par Montaigne, paraît-il… ce qui me pousse à entreprendre la lecture de ce pavé. L’avez-vous lu ?
    Quels romans de Paul Auster avez-vous aimés ?

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    Couverture du livre « Baumgartner » de Paul Auster aux éditions Faber Et Faber

    Aa67 sur Baumgartner de Paul Auster

    L’ultime introspection de Paul l’écrivain, mais non, Zut ! de Sy le prof de philo.

    Ce que l’éditeur a annoncé comme étant un « voyage dans le grand palais de la mémoire » c’est avéré être non seulement un voyage mais aussi une sorte de traversée d’une vie humaine.
    Paul Auster, pour ce...
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    L’ultime introspection de Paul l’écrivain, mais non, Zut ! de Sy le prof de philo.

    Ce que l’éditeur a annoncé comme étant un « voyage dans le grand palais de la mémoire » c’est avéré être non seulement un voyage mais aussi une sorte de traversée d’une vie humaine.
    Paul Auster, pour ce dernier roman publié un mois avant son décès, nous livre une oeuvre toute à son image, l’image du conteur de l’âme humaine, de l’observateur hors pair des sentiments tels que l’attachement, la mort, mais aussi l’amour ; un peintre de la vie, quoi.

    Ce livre ne se raconte pas, il n’est pas que la vie de Sy, prof de philo, 70 ans, veuf et retraité, qui, venant de perdre l’amour de sa vie, entame un voyage dans sa mémoire. Il a été pour moi le roman d’un amour lumineux qui transperce les pages, puis d’une perte d’une douleur incommensurable. Malgré la mort de son amour de quarante ans lors d’un accident, Sy va faire vagabonder son coeur, son esprit, nous donnant l’envie à nous aussi les lecteurs, de rechercher la lumière quoiqu’il se passe. C’est du moins ainsi que j’ai voulu le lire. L’image de l’accident au début du livre mais aussi à la fin du livre, encadre de nouvelles informations personnelles de l’auteur. Il les glane sporadiquement, comme le petit Poucet, au fil de ses romans, deux trois par ci, deux trois par là.

    J’aurais pu le prendre au premier degré et n’y trouver que les souvenirs d’un écrivain malade et vieillissant, mais j’ai décidé qu’il valait mieux que ce jugement, qu’il avait du mérite à s’accrocher à l’écriture afin d’adoucir la bataille avec la maladie.
    J’aurais pu le trouver nettement moins bon que pour l’écriture des romans que j’ai adoré - Brooklyn Folies et la Trilogie new-yorkaise - mais je me serais sentie trop exigeante voire ingrate.
    Il avait besoin de parler des thèmes de l’attachement, de la perte, et il l’a fait de tout son coeur, avec la dernière encre de sa plume.
    Nostalgie et pudeur sont toujours omniprésents, alors de quoi me plaindrais-je ? Peut-être de savoir que jamais plus il n’écrira pour moi, pour nous, autant que pour lui-même.

    Citations :
    « Vivre, c'est éprouver de la douleur, se dit-il, et vivre dans la peur de la douleur, c'est refuser de vivre. »
    « Baumgartner continue à sentir, aimer, désirer, à vouloir vivre mais son intériorité la plus intime est morte. Il le sait depuis dix ans, et durant ces dix ans il a fait tout ce qu’il était en son pouvoir pour ne pas le savoir. »
    « Et c'est là tout ce que je te demanderai jamais, mon fils nouveau-né, aux premières heures de ton long voyage vers l'âge adulte, pour devenir un homme capable de penser, agir et prendre part au monde, cela et rien de plus : mener le combat de la justice. »
    « Plus que ça, dit Baumgartner, je t'écrirai aussi chaque jour. Et tu as intérêt à me répondre sinon…
    Sinon quoi?
    Je te virerai de mes rêves. »