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Ce roman, étude sociologique, à la limite de l’anthropologie, qui lorgne sur la science-fiction est déroutant, sombre et dérangeant. « La seule règle qu’ils respectent est que le plus faible n’a aucune raison d’être préservé, puisqu’il est inapte à la marche et qu’il nuit ainsi à la communauté tout entière. » (p. 60). J’ai essayé de survivre à la dysenterie, aux furoncles, aux odeurs (« tous puent » p. 62) et autres joyeusetés qui touchent ces êtres pour essayer de comprendre mais « […] ils ne savent ni où ils vont, ni s’ils vont seulement quelque part. » (p. 99) et je n’ai pas su non plus où j’allais, ni si j’allais seulement quelque part… Il faut dire que je n’avais que la première partie du roman (que j’ai lu en pdf) mais quand la deuxième partie est arrivée, je n’ai toujours pas accroché : un deuxième groupe va croiser le chemin du premier et il va y avoir la guerre. Je n’ai pas compris si cette histoire est le récit des débuts de l’humanité (mais qui sont les observateurs ?) ou si le récit se déroule après une fin du monde (et les observateurs seraient des humains privilégiés qui ont pu survivre avec de la technologie ?). « […] nous avons pris soin de compter et recompter : 111. Ils sont 111. » (p. 135). Bref, cette lecture est confuse et de ce fait pas vraiment intéressante…
Mon passage préféré : « Quoi qu’il en soit, et en dépit de leur légitime fascination pour les suiveurs, la conduite des observateurs est régie par un certain nombre de règles dont les quatre principales sont les suivantes : observer, consigner, ne pas se faire voir, et ne pas intervenir. L’observateur n’a jamais dérogé à ces règles. Une fois seulement, même si pour beaucoup de raisons l’histoire devrait rester secrète, et qu’elle a jusqu’à présent été tue, l’un d’entre nous y dérogea. C’était le spécialiste en épidémiologie. Il voulut absolument autopsier l’un de leurs cadavres pour confirmer l’une de ses hypothèses. La règle fut transgressée. Il descendit dans la plaine après leur passage. Il approcha de trois d’entre eux, morts sur le bas-côté, que l’on apercevait au loin. Fut-ce une averse, la levée soudaine du brouillard ? Il n’empêche qu’il disparut aussi soudainement qu’il était descendu. Nous ne le revîmes jamais. Peut-être les a-t-il rejoints. Peut-être maintenant marche-t-il avec eux. » (p. 107-108).
La Fanfare est un nouvel éditeur créé par Jacques Binsztok (après Panama en 2004 et JBZ en 2009). Les deux premiers romans édités par La Fanfare sont 111 d’Olivier Demangel (premier roman) et Novice de Guillaume Lecasble (sixième roman). Même si 111 m’a déçue, je suivrai les parutions de cette jeune maison d’éditions qui n’a pas encore de site !
https://pativore.wordpress.com/2015/10/19/111-d-olivier-demangel/
L ‘écriture de ce texte m ‘a d’emblée éloignée du récit :laborieuse ,lourde , le poids des adverbes et périphrases..
Le livre se présente comme une étude sociologique d ‘une procession de spectres
L ‘auteur malaxe le sinistre ,le sordide en une lente mastication ,on s’ennuie ,on se traine ,on s’accroche en espérant une étincelle ,une envolée mais rien ne vient que la hâte de lire le mot fin
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