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J'avais vraiment envie de lire cette bande dessinée en raison de sa belle couverture, de son titre intriguant et de son résumé très prometteur.
Trois femmes, trois saintes, partageant un destin commun.
Ce roman graphique très sombre explore trois destins de femmes en Italie au XXe siècle, abordant des thèmes tels que l'amour, le sexe, les fantasmes, la peur, la violence, la religion et les conditions des femmes. Enraciné en Sicile, il évoque également un passé historique marquant.
Cependant, ma déception a été à la hauteur de mes attentes.
Tout d'abord, les illustrations en noir et blanc ne m'ont pas totalement convaincue, bien que je reconnaisse que cela puisse être une question de préférence personnelle.
Certains traits m'ont paru un peu grossiers, mais cela reste bien entendu mon humble avis.
Ce qui m'a rendu perplexe, c'est que les histoires semblaient peu claires, ce qui rendait parfois difficile de suivre l'intrigue et le récit. Je dois admettre que je n'ai pas saisi toutes les subtilités.
Cet album a été sélectionné par le festival d'Angoulême et vient de remporter le prix Artemisia.
C'est d'autant plus décevant pour moi car il présentait le portrait de femmes fortes luttant pour leur liberté, avec une touche de féminisme que j'apprécie particulièrement.
Quel dommage ! je dois bien admettre que je passe complètement à côté de cet ouvrage.
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Agata, Lucia, Rosalia... Trois jeunes femmes au destin tragique, inspirées de trois saintes patronnes de Sicile. Trois histoires pour explorer les moeurs du XXème siècle dans une société de l'Italie du Sud corsetée par la religion. Trois récits pour réfléchir à la condition féminine.
Il y a d'abord Agata, fille de bonne famille qui n'est pas malade mais se retrouve sous surveillance dans un sanatorium par peur d'un scandale familial. Elle va y gagner en assurance, elle raconte des histoires le soir à ses co-pensionnaires, des histoires où la mort rôde, où les femmes cherchent à s'émanciper.
Puis Lucia, qui a envie d'être aimée, désirée et qui se voit tondue par erreur à la libération, soupçonnée d'avoir couché avec un soldat allemand.
Et enfin Rosalia, qui a le courage de parler en dénonçant les mafieux de son village et qui se voit rejetée par l'ensemble de son entourage. Difficile de mener une vie normale sous protection policière rapprochée.
Nine Antico propose un dessin à l'encre, très noir, les couleurs faisant de rares apparitions, notamment à chaque changement de portrait. Elle offre des pages très libres où les bulles crient plus qu'elles ne s'expriment, où l'italien non traduit impose l'incompréhension, des pages qui cherchent à s'émanciper elles aussi.
Un lien relie ces trois femmes : le désir de sortir de sa condition, de son carcan, de faire fi des contraintes imposées qu'elles soient religieuses, familiales ou sociétales. Ce portrait éclairant et très documenté permet à Nine Antico de dénoncer, de montrer du doigt ceux qui musèlent la femme, elle en fait un manifeste.
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