"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mademoiselle Prudence Prim débarque à Saint-Irénée d’Arnois, un petit village utopiste, avec ses valises afin de répondre à une offre d’emploi pour le moins atypique. Cette dernière ne colle pas tout à fait au profil de Prudence, mais elle est persuadé que ce poste pourrait changer sa vie …
En effet ! Elle intègre une vieille maison où vivent l’homme du fauteuil et ses neveux et nièces.
Rien à voir ni avec des enfants « normaux », ni un gentleman « normal », Mademoiselle Prim va petit à petit comprendre que Saint-Irénée est un petit village en marge de la société…
Un des thèmes principaux de ce livre est le mode de vie. Globalement, tous les habitants de Saint-Irénée sont contre le système où tout va trop vite, pas assez d’air, pas assez de temps, trop de travail, trop de prise de tête, etc.
C’est une petite colonie sous forme de village qui vit plus ou moins en autogestion. Chaque membre a un rôle à jouer. L’éducation des enfants ou du moins leurs enseignements ne se font pas vraiment à l’école, mais chez des personnes érudites.
Le mode de vie à Saint-Irénée est basé sur cinq ou six heures de travail pour avoir du temps pour le reste…
Se pose également la question de l’union entre deux personnes. Pour ou contre ? Pourquoi ? Les pour et les contre… Qui a déjà réellement fait cette introspection ?
Un des thèmes également abordé, outre l’éducation, le monde moderne, est l’accomplissement ou l’acceptation de soi !
C’est un beau voyage que nous propose Natalia Sanmartin Fenollera dans l’éveil de notre personne dans la société, à travers les livres, qui prennent une très grande place dans cet ouvrage.
Pour ma part, je me suis régalé !
http://livresselitteraire.blogspot.com/2016/05/leveil-de-mademoiselle-prim-de-natalia.html
Deux ans à attendre, c’était peut-être un signe … Peut-être aurais-je dû passer mon chemin car cette lecture m’a laissé un goût amer de déception.
Et pourtant la quatrième de couverture et les premières pages du roman étaient plutôt prometteuses.
Mlle Prim, jeune et célibataire débarque dans la petite bourgade de Saint-Irénée, pour y exercer un métier de bibliothécaire personnel pour « l’homme au fauteuil » comme il sera appelé tout au long du roman.
Elle va bien vite découvrir que ce petit village ne fonctionne pas comme le monde "moderne" auquel elle appartient ni même la mentalité de ces habitants qui affirment haut et fort ne pas s’y retrouver.
Prudence va donc découvrir tout cet élitisme à travers ses rencontres au village et ses discussions avec son patron.
Les personnages sont attachants, agréables et spirituels, l’héroïne est quant à elle en conflit permanent avec les idées des habitants de la bourgade (surtout « l’homme au fauteuil ») et ennuyeuse (pour ne pas dire chiante) au possible.
Ennuyant (c’est cas de le dire) pour le personnage principal d’un roman…
Néanmoins, Natalia Sanmartin Fenorella ajoute du charme au roman grâce à de nombreuses références culturelles. Au programme : de l’art, des discussions littéraires autour de Jane Austen, Rabelais, Edgar Allan Poe etc mais pour ceux/celles qui n’ont pas une connaissance analytique des classiques cela peut vite être décourageant.
L’éveil de Mademoiselle Prim se rapproche quelque peu, selon moi, de l’idée de la culture que portait Stefan Zweig, à savoir : cimenter la culture, l’identité. Le tout en s’éloignant du nationalisme, du marché commun et du pouvoir financier.
Si la critique permanente de la société actuelle n’en reste pas moins très juste le plus souvent, cela devient vite lassant de le lire durant environ 320 pages (sur 360). Surtout qu’il ne se passe pas grand-chose d’autre, lenteur est le maître mot de cet ouvrage.
Le style de l’auteur ne m’a pas beaucoup plus touché, c’est bien écrit certes mais avec malgré tout des lourdeurs trop souvent présentes à mon goût.
En fait je m’attendais à trouver un roman « feel-good » et spirituel puisque tout y était : des livres, un village et une atmosphère cosy, la promesse non formulée d’une romance... Mais il n’est selon moi qu’un roman « gentillet » où les personnages sont bien vite oubliés. Ne me restera en mémoire que le regard porté à notre patrimoine culturel et littéraire.
Dommage il n’aurait pas fallu grand-chose pour que ce roman soit une réussite à mes yeux …
Je pense néanmoins qu’il peut être très agréable pour celles (il faut bien admettre que c’est un roman plutôt féminin) qui aiment se laisser bercer par les mots et l’atmosphère de lenteur qui s’en dégage.
Un 1er roman et petit livre très surprenant. On se demande en permanence à quel siècle il se passe. Beaucoup de fraîcheur, d'humour et finalement de réflexion sur la vie, l'éducation et les relations humaines. Pour les amateurs de littérature anglo saxone... et de Jane Austen ! Impatiente de lire autre chose.
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