"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Histoire de Frœude est un roman allégorique qui met en scène des personnages aux allures de héros de la tragédie classique, l’intention de l’auteur apparaissant au travers des noms des personnes, Frœude,, Serge Oedippe, August Augustus Vu!garis …!
Sans qu’il y ait de lien avec l’histoire classique de ces célébrités( à moins que les analogies m’aient échappées), il s’agit d’un histoire familiale somme toute assez romanesque, le père est souvent absent, c’est donc le fils ainé Frœude qui se charge de l’éducation de ses frères et soeur, car la mère a quitté le foyer pour entrer dans les ordres. Jusqu’au jour où le père présente à ses enfants l’objet d’une passion toute récente, une femme tonitruante et violente, qui ne rit jamais. Un challenge pour Frœude !
Il est certain que dès le départ le récit se démarque par l’originalité de sa forme, alors qu’au contraire le fond de l’histoire pourrait être banalement traité comme une histoire de famille atypique mais malgré tout plausible.
Les personnages, outre leur prénoms remarquables, incarnent des figures un peu caricaturales par la constance de leurs comportements. Pas de nuances ou d’hésitation dans leur ligne de conduite.
On prend du plaisir parcourir cette farce, et les éclats de colère de la belle-mère se matérialisent par une débauche d’insultes dignes du capitaine Haddock !
Merci à Netgalley et aux éditions Noir sur blanc
176 pages Noir sur blanc 4 avril 2024
#HistoiredeFroeude #NetGalleyFrance
Quelque part au bord d’une mer nordique, trois enfants vivent avec leur père quand celui-ci, marin de métier, n’est pas occupé à naviguer sur les océans. La mère, qui a quitté le foyer depuis longtemps et est entrée dans les ordres en Italie, leur envoie une carte postale par an.
Les enfants se prénomment, du plus grand à la plus petite : Serge Oeudippe, Froeude et Eva. Le père, quant à lui, répond au nom de August Augustus Vulgaris.
Un jour, ce dernier ramène à ses enfants – qui n’en demandaient pas tant – une belle-mère dénommée Demona des Javus, laquelle, avec son tempérament de tornade, a tôt fait de bouleverser le quotidien de la maisonnée.
Accomodants, les enfants s’adaptent et adoptent cette femme fascinante. Froeude va même jusqu’à l’aimer, au point de tout tenter pour que Demona renonce à la promesse qu’elle s’est faite : ne plus jamais rire.
Les noms des personnages donnent une idée de la tonalité du roman : loufoque, fantasque, déjanté, surréaliste. De fait, c’est original, plein de vitalité et d’humour, mais d’un humour qui me laisse insensible.
Un conte (pour enfants?), une fable, dont la morale et/ou le sens m’ont échappé.
En partenariat avec les Editions Noir sur Blanc via Netgalley.
#HistoiredeFroeude #NetGalleyFrance
J’aime résumer les livres que je chronique à ma manière, sans faire un copier/coller de la 4e de couverture. C’est d’autant plus vrai avec ce roman norvégien qui a raflé le prix de la critique dans son pays.
L’histoire commence par l’arrivée de deux sœurs dans un lieu de villégiature perdu au milieu de montagnes enneigées en plein hiver. Dès les premières pages, on est happé par l’ambiance qui règne dans cet hôtel, le peu de monde qui y séjourne, les rapports entre les deux sœurs et le personnel, et ce qui se trame dans cet endroit insolite.
Martha et Ella nous sont présentées de suite avec une emprise de l’une sur l’autre, l’aînée sur la cadette, la malade sur l’accompagnatrice, la belle sur la plus quelconque, la sûre d’elle sur la réservée, celle qui vit dans son ombre depuis toujours en retrait. C’est elle plus particulièrement dont Mona Hovring va s’intéresser, qu’elle va mettre en narratrice de son histoire.
L’auteure va développer les caractères de ses deux personnages principaux, nées le même jour à un an d’intervalle, mais qui au fond sont très différentes l’une de l’autre. On peut avoir une enfance commune, joyeuse, avec des liens de sororité très puissants, et puis que les chemins se séparent, que des enfants si proches deviennent des inconnues l’une pour l’autre, divisées quand arrive l’âge adulte par des pensées qui divergent, des choix qui éloignent.
Avec une écriture exquise, qui me rappelle à certains moments celle de Marcel Proust (oui, quand même !), Mona Hovring nous livre un bref roman sur le temps qui passe, le besoin de vivre pour soi, de prendre son indépendance, de se libérer des liens sororaux et familiaux. Un roman charmant qui marque par la quête d’Ella de s’émanciper de sa sœur, de se décloisonner du carcan de sa jeunesse, sur son envolée propre.
Je remercie les Editions Noir sur Blanc pour cette belle découverte et ce bon moment de lecture. Un court roman (140 pages) plein de grâce que je recommande vivement aux lecteurs, malgré un titre à rallonge qui n’évoque pas grand-chose pour moi.
Deux soeurs, Ella et Martha. Elles sont nées le même jour à un an d'intervalle. Enfants, elles sont élevées comme des jumelles, jusqu'à la fin de l'adolescence où Martha décide de tout quitter, travail et famille. Ella encaisse le coup avec difficultés. Lorsque Martha revient, elle n'est plus la même. Marta souffre de dépression. Sa soeur l'emmène en montagne pour l'aider et la soutenir.
On se retrouve dans une sorte de huis-clos entre les deux soeurs. La psychologie est décrite avec brio. C'est Ella qui raconte, qui analyse son comportement, celui de sa soeur. Mais qu'est-ce que la normalité ?
Un roman court mais intense dans ses descriptions et son atmosphère très particulière.
Je n'ai pas pour habitude de lire de si courts récits. J'ai besoin de temps pour entrer dans l'histoire et les pavés ne me font pas peur.
Mais ici, pas besoin de centaines de pages. Tout est dit en peu de mots.
L'écriture est fluide et très agréable à lire. Petit bémol, trop vite dans le texte j'ai senti un retournement de situation. Cela n'a en rien gâché la lecture, mais j'ai trouvé cela un peu gênant.
"Je me suis souvenue de ce que maman disait toujours : les malades ne souhaitent qu'une seule chose, alors que nous autres bien-portants souhaitons tant de choses à la fois et tout le temps."
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