Marc Joly

Matatoune sur La pensée perverse au pouvoir de Marc Joly

Au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, Marc Joly mettait le mot fin à son étude universitaire sur les pervers narcissiques. Il fut frappé par la correspondance entre ses recherches et la manière dont le pouvoir se comportait.

J’avais dès sa sortie, fin octobre, remarqué ce...
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Au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, Marc Joly mettait le mot fin à son étude universitaire sur les pervers narcissiques. Il fut frappé par la correspondance entre ses recherches et la manière dont le pouvoir se comportait.

J’avais dès sa sortie, fin octobre, remarqué ce petit essai qui correspondait à une partie de mon ressenti. Puis, devant le ton très étayé des recherches universitaires je l’avais mis de côté. Après avoir remarqué que certains journalistes sous-entendaient cette perversion dans leurs débats, j’ai repris le livre et ne l’ai plus lâché.

En montrant les correspondances entre son hypothèse de départ et ses précédents travaux, Marc Joly analyse les liens entre le pouvoir et la CFDT avec, plus particulièrement, la personne de Laurent Berger, et le fort mouvement populaire contre la réforme des retraites.

Puis, à partir du « En même temps » des débuts, Marc Joly reprend point par point ce qui dans l’attitude, les mots, la séduction puis le dénigrement et la destruction, montre la perversité au pouvoir actuellement, entre pensées paradoxales et pensées perverses.
C’est évidemment brillant, argumenté et accessible.
Mais, c’est effarant lorsqu’on découvre que Marc Joly n’est absolument pas le premier à alerter. Ce dernier s’appuie sur les travaux sur la pensée perverse du psychanalyste Paul-Claude Racamier notamment. Seulement la liste de sa biographie qui a soutenu sa réflexion pour cet ouvrage est très longue.

Marc Joly étaye, souligne et argumente. C’est implacable ! Il analyse la montée et la relation avec Bernard Arnaud. Mais aussi « la folie à deux » avec Brigitte et « leur narcissique conjugal », « Son égocentrisme maladif » rencontre « l’égocratie » des textes de la Constitution, « ce Mozart de l’Elysée » comme le surnommait Le Monde. » Les grands intérêts financiers s’incarnent dans le pouvoir politique par sa personnalité et sa présence à la tête de la France. Et, Marc Joly finit par décrire son management toxique avec ses collaborateurs.

Nul doute que cet essai restera pour aider à comprendre la sidération dans laquelle depuis 2017, nous sommes confrontés. Certains diront que l’exposé est uniquement à charge et le regretteront. Seulement, pour la première fois et de façon extrêmement convaincante, Marc Joly établit un lien entre le pouvoir actuel et la perversité. Et ce n’est pas la séance d’inauguration de la Cathédrale reconstruite de Notre-Dame de Paris qui en changera la perception !
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/12/13/marc-joly-la-pensee-perverse-au-pouvoir/Chronique illustrée ici