"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a peu, une semaine environ, je vous partageais mon avis sur le second volet de cette trilogie, Les vignes de Sarah. J'avais passé un tel bon moment avec ce livre et surtout je voulais tellement savoir ce qui allait encore bien pouvoir arriver à tous ses personnages que je me suis précipitée sur la suite et fin. L’héritage du maître de chai est donc le dernier de cette saga qui m'aura fait voyager entre la France et la Californie. Ce troisième volet ne démérite pas face à ses grands frères, l’histoire est toujours aussi passionnante et intéressante, mêlant les faits historiques à la vie des personnages fictifs.
Je ne vais pas trop vous en dire sur le contenu pour ne pas vous gâcher la surprise de la découverte. Si vous n’avez pas lu les deux tomes précédents, ne lisez pas ce qui va suivre et ne lisez pas non plus le résumé, au risque de vous spoiler certains faits.
J'ai donc été très contente de retrouver Sarah Lemieux et sa famille. Onze ans séparent le troisième volet du précédent. On est en décembre 1917, et comme vous vous en doutez en voyant cette date, on est en pleine première guerre mondiale. La Californie est elle aussi touchée par cette guerre puisque les États-Unis viennent de s’engager auprès des autres alliés en France. La famille de Sarah va être touchée par ces événements dramatiques. La dernière née du couple Sarah et Philippe a déjà onze ans. On l'avait quittée au moment de sa naissance dans des circonstances encore bien difficiles. Luc, le fils de la sœur de Sarah qu'elle et Philippe ont adopté, est en France. Sarah lui a légué sa propriété de vignes dans la Loire. Là-bas, il vit avec sa grand-mère, la mère de Sarah, et le second mari de celle-ci. Il s'occupe très bien des vignes et de la propriété et fait fructifier les affaires. Un jour où il livre du vin, deux enfants vont monter dans sa charrette et se cacher jusqu’à chez lui. Lorsqu’il les trouvera, lui et sa grand-mère les accueilleront et s’occuperont d’eux. Ils ont fui le Nord de la France après la mort de leur mère et le départ de leur père au front. Ondine et Michel ont vécu des choses horribles et ont bien du mal à s'en remettre. Luc va tout faire pour leur redonner goût à la vie. Mais son départ pour le front à lui aussi va changer la donne.
En Californie, chez Sarah et Philippe, les affaires vont mal à cause de la prohibition qui devrait être votée. Que faire alors s'ils ne peuvent plus exploiter leurs vignes et vendre leur vin ? Doivent-ils tout arracher et faire d'autres plantations comme le font certains de leurs collègues ? Sarah n’accepte pas cette idée.
Dans le second volet, nous suivions aussi Marie, l'amie de Sarah, qui les avait recueillies elle et sa sœur quand elles ont quitté la France. On la retrouve aussi onze ans plus tard, avec la clinique dont elle s'occupe avec son mari, ils sont tous deux chirurgiens. Sa fille Adeline, va partir en France pour aider en tant qu’infirmière, Matthew, le mari de Marie, y va aussi en tant que chirurgien.
Et enfin, on suit Pippa, la fille de Philippe et Sarah, qui vit avec eux à Napa mais qui a d’autres projets que travailler dans les vignes et rêve d’indépendance. C’est une formidable artiste et voudrait vivre de son art. Elle aussi se verra engagée dans la guerre d'une autre manière que ses frères et sœurs.
Je vais arrêter là mon bavardage, j'ai fait à peu près le tour de tout le monde. Il faut dire que les personnages sont de plus en plus nombreux, plus le temps passe et plus la famille s'agrandit et vieillit. Les enfants que j'ai quittés dans le précédent volet sont maintenant adultes et veulent faire leur propre chemin dans la vie. Donc, même si vous pensez que je vous en ai dit de trop, détrompez vous, il reste encore plein de choses à dire. L’événement majeur de ce troisième tome va être la guerre et tout ce qu'elle implique comme bouleversements dans la vie de chacun. Les hommes sont au front, les femmes se retrouvent seules à gérer la vie quotidienne. Certains cherchent à s'engager à tout prix, car un homme qui n'est pas à la guerre est tout de suite mal vu. Mais les vignes n’attendent pas ou ne font pas pause, compliqué de tout faire. Et quand certains pensent être hors de danger parce qu'ils n’habitent pas en France, ils se retrouvent confrontés à un fléau encore plus grave, puisque la grippe en 1918 a fait plus de morts que la guerre, et surtout a touché beaucoup de monde des femmes, des enfants, jusqu’en Amérique. La famille Lemieux va être gravement touchée, des quarantaines sont mises en place, le port du masque obligatoire. Et là, en lisant cela, j'ai ressenti un certain effroi glaçant, nous aussi, un peu plus d’un siècle après, nous avons connu le confinement et devons porter des masques à cause d'un virus se rapprochant de la grippe. L'histoire n’est-elle donc pas un éternel recommencement ?...
L’attachement à tous les personnages est toujours aussi fort dans ce troisième tome. De nouveaux apparaissent et je me suis attachée tout autant à eux, même si je les ai côtoyés moins longtemps. Et pourtant le choix narratif n'est pas celui que je préfère, l'auteure utilise la troisième personne du singulier, et je trouve plutôt que c’est un bon choix car il permet de garder une certaine distance face aux événements et ils sont tellement grave et terribles que cette petite distance est très bénéfique. Mais elle ne m'a pas empêchée de ressentir chaque sentiment traversé, de vivre au plus près de cette famille, de vivre leurs joies et leurs peines, j'ai été triste de voir certains d’entre eux mourir ou même souffrir. Kristen Harnisch a vraiment très bien décrits tout cela, sans jamais alourdir le texte ni faire trop dans le larmoyant. L'espoir de jours meilleurs est toujours bien présent et renaît toujours, c’est la grande force de ces personnages, ils renaissent de leurs cendres, tombent mais se relèvent, blessés mais plus forts. La résilience est une notion qu’ils pratiquent sans savoir ce que c’est. Et des personnes comme eux ont dû exister dans la réalité. On a tous le souvenir de faits relatés par nos anciens, de ce qu'ils ont fait pendant ces guerres, ce sont tous des héros, qu'ils aient combattus ou qu'ils soient restés à veiller sur leurs foyers. C’est une période de l'histoire qui m’émeut toujours beaucoup.
La lecture se fait très facilement grâce à la fluidité de la plume de l’auteure, et rapidement. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ma lecture, une fois dedans, je voulais tellement savoir ce qui allait arriver que je n'avais pas envie de quitter sans savoir. En plus, à l’intérieur d’un même chapitre, on navigue entre la Californie et la France et entre les différents personnages qui s'y trouvent. Cela donne beaucoup de rythme à la lecture et également beaucoup de tension. Lorsqu'on quitte un personnage, c’est souvent à un moment difficile pour lui, on a donc très envie de le retrouver au plus vite pour savoir comment ça se passe. Même si ce n'est pas un roman à suspense dans sa première définition, il règne tout de même de la tension qui fait qu'on s'accroche à la lecture. Chacun des protagonistes, qu'ils soient en Californie ou en France, vit des événements trépidants donnant au lecteur l’envie de lire plus vite pour savoir si tout va s’arranger. Par contre, il y a un passage plus long, un peu plus d'une centaine de pages, où l'on est principalement en France avec Luc quand il est à la guerre. C'est bien détaillé sans jamais être pesant. Mais j'ai été très contente de retrouver ensuite la Californie.
Ce que j'ai apprécié aussi dans ce livre, c’est qu’au début, nous est donné un arbre généalogique avec les filiations pour pouvoir mieux s'y retrouver. Il y a également une liste de tous le personnages avec leur appartenance à leur famille, car il y en a plusieurs. Étant donné que je venais de finir le second volet, je n'en ai pas eu tellement besoin, je savais qui était qui, mais je trouve cela tout de même très ingénieux et pratique pour un lecteur qui a lu les autres volets il y a un moment. Il y a aussi une carte des différents lieux de bataille de la première guerre, où les personnages de ce roman sont allés.
L'auteure fait passer plein de beaux messages au travers de la vie de ses personnages. Elle a bien détaillé leurs vies pendant ces événements tragiques. Je n'ose imaginer tout le travail que ça a dû être en amont de l’écriture. J'ai aimé qu'elle parle de certains aspects de la guerre qui sont moins abordés dans les autres histoires, comme par exemple la colombophilie, ces hommes qui s'occupaient des pigeons qui ont servi à passer des messages importants entre les commandements, ils ne se faisaient jamais attraper et ont grandement servi leur patrie sans le savoir. C’est une facette de la guerre peu rencontrée dans mes lectures. La médecine tient aussi un rôle important et j'ai été contente de retrouver une femme que j'admire, Marie Curie. La partie qui se déroule aux États-Unis n'est pas en reste, car même si elle n'a pas été touchée directement par la guerre, elle en subira de lourdes conséquences. J'aime beaucoup quand la réalité rejoint la fiction, cela me permet de mieux m'ancrer dans l’histoire et de m'imaginer toute cette histoire bien réelle.
Pour parler de la série complète, maintenant que j'ai lu et dévoré les trois tomes, c’est une histoire que je ne suis pas prête d’oublier, qui m'a permis de voyager dans le temps, entre 1897 et 1917, de suivre pendant ces vingt années l’évolution d'une femme et de la société. La grande Histoire rejoindra régulièrement la petite, avec la fin du siècle et le début du nouveau, les suffragettes, les droits des femmes, l’exposition universelle de Paris, la guerre, la prohibition. J'ai suivi Sarah pendant ces vingt ans, de son adolescence à sa vie de femme adulte, de sa condition de fille à celle de femme accomplie. Elle aura traversé bien des drames, la vie ne lui aura pas fait de cadeau, entre ce qu’elle subira comme agressions et les pertes d’êtres chers, elle devra faire face. J'ai beaucoup aimé cette femme, et elle est pour moi bien plus qu'un personnage de papier.
Cette trilogie m'a permis aussi de découvrir Kristen Harnisch, qui est une auteure dont j'ai apprécié le style, son talent de conteuse, sa façon de mêler les histoires, de rendre ses personnages attachants, de décrire les paysages comme si on y était. Je vais suivre cette auteure et je serais très contente de la retrouver dans une autre histoire avec d'autres personnages. C’est tellement enrichissant de faire de nouvelles découvertes d'auteurs et de pouvoir suivre leurs écrits.
Je pense que vous vous doutez que je vais vous dire que j'ai un énorme coup de cœur pour ces trois romans. Je ne vais pas les oublier de sitôt, et je vous invite grandement à les lire. Si vous n'avez pas encore commencé la série, n’hésitez pas, et si vous avez déjà lu les deux opus précédents, n’hésitez pas non plus à vous précipiter sur cette suite et fin, elle ne vous décevra pas. Ce sont des livres que je relirai avec plaisir pour retrouver l'ambiance et que je prêterai volontiers.
Les vignes de Sarah est la suite de La fille du maître de chai paru il y a deux ans. J'avais adoré ce premier tome et j’étais très contente de retrouver Sarah dans cette suite. En plus, j'avais loupé sa sortie en grand format l’année dernière, il était hors de question de faire de même avec la sortie en poche. Si vous n’avez pas lu le premier tome, ne lisez surtout pas ce qui va suivre au risque d’être fortement spolié, il est même dans votre intérêt de ne pas lire le résumé.
J'ai retrouvé Sarah au moment où je l'ai quittée dans le précédent opus. Bien que ça fasse longtemps que je l'ai lu, je me suis tout de suite rappelée les faits. Il faut dire que ce qu'il se passe dedans sont assez marquants pour se souvenir de tout et pouvoir reprendre la suite sans problèmes. En plus, Kristen Harnisch fait des petits rappels des faits importants du premier, tout en finesse et avec beaucoup de subtilité. D'un autre côté, il est vrai que la fin du premier n'appelait pas forcément une suite. Beaucoup de romans se terminent avec un fin plus alambiquée sans jamais avoir de suite. Alors ce fut une belle surprise de voir qu'une suite existait et un énorme plaisir de retrouver Sarah et les autres personnages.
Dans ce second opus, Sarah est mariée à Philippe et part s'installer avec lui en Californie dans la propriété de Philippe, à Napa, où il a une belle exploitation de vigne. Philippe a promis à Sarah d’envoyer des vignes à la mère de Sarah en France pour relancer l’exploitation française. Mais de gros problèmes en Californie vont retarder cet envoi. En effet, les prix du vin s'effondrent et Philippe va devoir user de stratagèmes pour ne pas perdre trop d'argent. On est à la fin du XIXème siècle, au tout début du XXème, et un événement très important va relancer les affaires de Philippe. En effet, il a reçu une invitation pour la grande exposition à Paris en 1900 où il va pouvoir tenir un stand et exposer son vin avec d'autres viticulteurs californiens et français. C’est une chance pour faire connaître son domaine, surtout s'il gagne une médaille. Sarah et Philippe passent un bon séjour en France, font de belles rencontres, et repartent en Californie plein d'espoir. Malheureusement leur retour à Napa va être marqué par un drame qui va tout remettre en question. S'y ajoute des soucis d'ordre privés, des secrets autour de Philippe, des souffrances pour Sarah, la vie de ce couple n'a pas fini d’être chamboulée…
Bien sur, je ne vais pas vous en dire plus, ce serait vous gâcher la surprise de la lecture. Il arrive vraiment des drames importants dans la vie de ce jeune couple. Ils vont devoir se montrer fort courageux pour arriver à tout surmonter. Je n'ai rien trouvé d’exagéré. Les événements pourraient très bien arriver, ce que je veux dire, c’est que l'auteure est restée très réaliste et n'est pas allée dans la surenchère de drames.
J’étais déjà très attachée aux personnages avant de commencer ma lecture, cela n'a pas faibli avec la lecture de ce second opus. Au contraire. J'ai aimé voir Sarah et Philippe heureux et amoureux, se promener dans les allées de l’Exposition universelle. Sarah a déjà vécu tellement de drames qu'elle a le droit au bonheur. Et devant ce qu'elle va devoir traverser, elle ne baissera pas les bras, sera toujours présente aux côtés de Philippe, sera une aide sans faille. Elle aura aussi plein d’idées ingénieuses pour aider l’exploitation à se relever. Comme dans le premier, on retrouve également chez Sarah, les idées d’indépendance des femmes en ce début de siècle, où les suffragettes demandent le droit de vote. C’est compliqué à cette époque de faire-valoir la parole des femmes.
Au fur et à mesure du roman, j'ai vu avec beaucoup de plaisir émerger un autre personnage féminin, Marie. C’est une amie de Sarah, elle a connu une histoire dramatique elle aussi avec le frère de Philippe avec qui elle a eu une fille. Elle vit elle aussi en Amérique, à San Francisco où elle est sage-femme et où elle va suivre des études de médecine car elle rêve d’être chirurgien. Elle avait recueilli Sarah et sa sœur lors de leur arrivée en Amérique et à vécu avec Sarah déjà de grosses épreuves. Marie et sa fille se rendent souvent chez Sarah et Philippe. Avec cet autre personnage féminin, on va suivre également les conditions de vie d'une femme qui veut devenir médecin, la façon dont les autres étudiants la regardent et se moquent. J'ai vraiment beaucoup aimé suivre Marie.
Bon, je vais arrêter là mon bavardage sur le contenu de l’histoire. Ne vous inquiétez pas je ne vous ai rien révélé d'important. L'attachement à tous ces personnages est toujours aussi fort, et ce malgré le choix narratif de l'auteure, elle emploie la troisième personne du singulier. Je suis d’habitude plus sensible à une narration à la première personne, mais ici je trouve que le choix a été judicieux. Il permet de garder une certaine distance avec les personnages. L’auteure décrit tellement bien les sentiments qu'il est très facile de les ressentir, j'ai été contente, triste, effrayée, je suis passée par plein de sentiments différents au cours de ma lecture.
Le style de Kristen Harnisch est toujours aussi bon. Elle décrit à la perfection les personnages, les lieux, les sentiments, sans jamais alourdir son texte. Tout est léger à lire, tout coule de source. Elle est arrivée à accrocher mon attention dès le début du roman et à ne pas la lâcher tout le long. Cela a rendu ma lecture très addictive. Je n'arrivais pas à laisser mon livre pour vaquer à mes obligations. J’étais toujours en pensée avec les personnages. Comme je le disais, les lieux sont bien décrits et j'ai fortement apprécié le dépaysement, la visite de Paris, de l’Exposition universelle de la Tour Eiffel de 1900, mais aussi et bien sûr la Napa Vallée. L'auteure a mis plein de beaux paysages dans mes yeux de lectrice.
Et bien sûr, comme dans le premier opus, Kristen Harnisch fait passer de beaux messages au travers de ses personnages sur l'amour, l’amitié, la confiance en soi, le courage, le travail ardu dans les vignes, la transmission du savoir, le pardon, la résilience. Sarah est une femme forte à la grande sensibilité. L'auteure parle aussi de la condition féminine à cette période charnière, la femme veut de plus en plus prendre son indépendance, lutte pour avoir les mêmes droits que les hommes. C’est une bataille très dure, qui n'est toujours pas terminée à l'heure actuelle. Elles veulent voter comme les hommes, étudier comme eux, travailler comme eux et être reconnues. Je trouve ça très bien et très intéressant que l'auteure inclut dans l'histoire de telles batailles. J'aime les romans avec des femmes fortes, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui osent. Je m'attache encore plus au livre dans ces cas là..
Je pense que vous l’aurez compris, je me suis régalée avec la lecture de ce second opus. J'ai aimé retrouver le monde des vignes, et l’époque dans laquelle ils vivent tous. Je n'ai pas de points négatifs à relever. J’ai aimé du début à la fin. D'ailleurs celle-ci pourrait aussi se suffire à elle-même, et toute l'histoire pourrait très bien s’arrêter là. Le troisième tome vient de sortir, et je sais que je vais me précipiter dessus pour les retrouver tous. En plus, la fin nous amène en 1906, des conflits s'amorcent en Europe, je pense que le troisième opus va se passer pendant la première guerre, et ça risque d’être à nouveau très émouvant et intéressant à suivre avec des personnages comme Sarah ou Marie.
Si vous aimez les histoires où les personnages féminins ont une grande place, avec tous les messages qu'elles peuvent véhiculer, si vous aimez que des faits historiques soient rapportés et fassent partie de la vie des personnes, et si, comme moi, vous ne connaissez pas ou peu le monde de la vigne et que vous avez envie d'en apprendre plus, alors vraiment, n’hésitez pas et foncez sur cette saga. Si vous avez déjà lu le précédent opus, n’hésitez pas non plus à lire cette suite, elle est largement à la hauteur du premier et emmène dans des aventures encore bien prenantes. Je vous conseille ces romans à mille pour cent !
Pour l'instant, ces deux tomes sont de gros coups de cœur pour moi. Un livre que je lis sans me rendre compte du temps qui passe, qui me marque par les faits et les personnages, fait partie de ceux que je n’oublierai pas de sitôt. Je n’ai qu’une envie maintenant, c’est me plonger très vite dans le troisième opus, L’héritage du maître de chai. En plus, les couvertures sont à chaque fois magnifiques, rendant l'objet livre précieux dans une bibliothèque. Je suis vraiment très contente d'avoir fait cette belle découverte. Kristen Harnisch est une auteure que je continuerai à suivre, au-delà de cette trilogie, elle fait partie de ces grands auteurs féminins à suivre comme Tamara MacKinley ou Sarah Lark
« Les vignes de Sarah » est la suite de « La fille du maître de chai ». Ils peuvent se lire séparément, même si pour comprendre toute la profondeur de cette histoire je vous conseille vivement de lire le premier opus avant.
Sarah et Philippe se sont mariés et retournent à Eagle’s Run, leur vignoble dans la Napa Valley pour continuer à en faire une entreprise florissante.
Une soudaine chute des prix du vin vont venir entacher leur bonheur, sans compter une grande catastrophe qui vont mettre en péril la pérennité de l’exploitation.
Philippe est soucieux, plus que d’habitude. L’homme plein d’assurance inquiète Sarah, qui a peur qu’il ne lui cache bien plus que des tracas…
Des secrets de famille et des tragédies attendent ce jeune couple qui va vivre bien plus d’une épreuve.
Encore une fois, j’ai adoré plonger dans l’univers de Kristen HARNISCH.
En toute sincérité, j’avais peur de ce second opus. J’étais inquiète que l’histoire tourne vite en rond puisqu’il se passe beaucoup de choses dans « La fille du maître de chai ». Je ne savais pas ce que l’auteur pouvait apporter de plus à son histoire.
Encore une fois, je suis vraiment agréablement surprise du début à la fin du livre. L’auteur fait prendre des chemins aux personnages que je n’avais pas imaginés et l’on avance de rebondissement en rebondissements avec une folle envie de lire.
Dans ce livre, l’intrigue se concentre vraiment sur Eagle’s Run, le vignoble de Philippe et de Sarah. Malheureusement pour eux, ils vont enchaîner les déconvenues. Quand ce n’est pas le prix des vins qui chutent, ce sont des contrats qui sont annulés, jusqu’à arriver à un terrible évènement.
Cette exploitation va vraiment donner du fil à retordre aux jeunes mariés et mettre à mal autant leur motivation que leur amour.
J’apprécie toujours autant l’aspect technique de cette histoire, le côté « vin/vigne » qui m’émerveille toujours autant. L’auteur a fait un vrai travail de recherche concernant cette partie qui comble la viticultrice en moi.
On assiste aussi à l’Exposition Universelle de 1900, à Paris. On découvre sous un autre jour cette capitale que l’on connaît tous. J’ai vraiment été charmée par le Paris de cette époque, par cette exposition qui en mettait plein la vue et qui changeait des vies.
En plus de cette dimension du travail que l’auteur veut vraiment mettre en avant, elle donne aussi une autre facette à son récit en y intégrant beaucoup de psychologie.
Les personnages vont être malmenés sous tous les domaines. C’est un peu une guerre des nerfs qui les attend, un moral qui ne va pas toujours être au beau fixe.
Alors que Sarah et Philippe étaient dans une entente parfaite, les évènements vont un peu les éloignés l’un de l’autre. Ils vont devoir réaliser cela et apprendre à se connaître de nouveau.
J’ai sincèrement eu plusieurs fois le coeur serré face à toutes les difficultés qu’ils doivent combattre. Ils ont beaucoup de force, autant l’un que l’autre et cette envie de se battre malgré tout est vraiment touchante et donne une belle leçon de vie.
Grosse surprise de ce récit, c’est que Marie ( la sage-femme dans « La fille du maître de chai » ) revient et a une place très importante à la fin du livre. J’ai vraiment adoré suivre son histoire et son périple qui est tout simplement passionnant. J’ai tellement adoré son histoire que je suis presque déçue de ne pas avoir eu un livre entier sur elle.
La fin m’a complètement surprise.
Au vu des évènements, je suis presque certaine qu’il y aura un prochain tome, en tout cas je l’espère ! Je suis certaine que l’auteur en a encore beaucoup sous le coude pour nous faire rêver et suivre les aventures de ces personnages qui ont encore beaucoup de potentiel.
En conclusion, « Les vignes de Sarah » m’a autant charmé que « La fille du maître de chai ». Kristen HARNISCH m’a surprise et a fait battre mon coeur au rythme des nombreuses péripéties qui viennent perturber la vie de Philippe et Sarah.
J’ai adoré l’aspect psychologique de ce récit, le fait de tenir moralement en plus de tenir physiquement.
Il y a énormément de rebondissements, on ne se lasse pas une seule fois de cette histoire. L’auteur arrive à chaque fois à nous surprendre.
Gros coup de coeur pour la fin qui met en avant Marie, lui offrant ainsi une belle place dans ce récit.
( https://lectrice-lambda.blogspot.com/2019/11/les-vignes-de-sarah-karen-harnisch.html )
« La fille du maître de chai » va nous plonger dans le quotidien de la famille Thibault.
Sarah a dix-sept ans et elle est la cadette de la famille. Ses parents sont propriétaires d’un vignoble dans le Val de Loire, exploitation qui passionne la jeune fille.
Lorsque le patriarche meurt, la fille aînée de la famille, Lydie, épouse Bastien Lemieux, un fils de négociant de vin. De plus, la mère des deux filles est contrainte de vendre le domaine à Bastien.
Sarah est hors d’elle, elle a tout perdu : son père et ses vignes. Sauf qu’un nouveau malheur va s’abattre sur elles, obligeant les deux soeurs à fuir la France pour les États-Unis.
Sarah qui rêve toujours de travailler dans les vignes, part en direction de la Napa Valley, cette terre riche et nouvellement puissante dans le monde viticole. Là-bas, elle va faire une drôle de rencontre : celle de Philippe Lemieux, qui n’est autre que le frère de Bastien…
Ils vont finir par travailler ensemble, mais les affaires, l’amour et les secrets ne feront peut-être pas bon ménage.
Comment vous dire combien j’ai adoré cette lecture.
Kristen HARNISCH nous immerge dans une saga familiale, féminine et poignante, avec comme décors les exploitations viticoles. Autant dire que c’est tout ce que j’aime.
Le premier chapitre est très mystérieux. Nous découvrons Sarah, à New-York, qui confesse un péché… Sans savoir ce qu’elle a fait ! Puis nous replongeons dans le passé, là où tout à commencé.
Nous avons un aperçu du quotidien de la famille Lemieux avant tous les malheurs qui vont s’abattre sur eux. Leur vie bien ficelée de viticulteurs, leur amour, leur vie simple mais heureuse.
Puis, au fur et à mesure des chapitres, les drames s’enchaînent. Le destin est bien cruel avec cette famille qui est aimante et gentille. Dès lors, nous nous prenons de sympathie pour la jeune Sarah qui voit son univers s’écrouler.
Dès les premières lignes, Kristen HARNISCH arrive à nous plonger dans son univers et à nous rendre addict à son histoire. Elle a une belle plume, simple, mais qui colle parfaitement à ce genre de récit.
Les chapitres sont essentiellement narrés du point de vue de Sarah à la troisième personne. Il y a quelques chapitres du point de vue de Philippe, chapitres qui sont bienvenus, mais qui sont rares. Ils apportent quelques éléments de plus au livre, mais le fait de suivre Sarah dans la grande majorité du récit convient parfaitement et ne nous donne pas le sentiment de rater quelque chose, comme ça peut parfois être le cas lorsque l’on a qu’un seul point de vue.
Sarah est une héroïne que j’ai adorée.
C’est une jeune fille qui adore ses parents, qui adore les vignes, qui est tout simplement heureuse. Elle est jeune, elle n’a rien connu de la vie et pourtant cette dernière va être cruelle avec elle et sa famille. Dès la mort de son père, elle devient la tête pensante puisque sa mère est abasourdie par la perte de son mari et sa soeur est un peu frivole. Seulement, à dix-sept ans, il est difficile de faire entendre sa voix… Ce qui ne va pas aider les filles Lemieux.
Sa combativité est extraordinaire. Pour survivre, elle est prête à tout, même à s’exiler avec sa soeur aux États-Unis. Je me suis prise immédiatement d’affection pour cette fille qui va devenir femme très vite et bien malgré elle.
Philippe n’est pas en reste. C’est un personnage aux multiples facettes, que l’on va apprendre à connaître en même temps que Sarah. Il est victime de ragots, Sarah a une image déjà toute faite de lui. Seulement, les apparences sont parfois trompeuses et on va vite l’apprendre de nous-même.
Il y a beaucoup de personnages secondaires, certains qui vont inspirer de suite notre sympathie comme Marie, Jacques et Aurora ; et d’autres qui vont déchaîner nos sentiments les plus négatifs comme Bastien et son père.
Etant moi-même viticultrice, j’étais autant impatiente qu’inquiète de me plonger dans ce récit où les vignes et le vin ont une place très importante.
En vérité, je suis plus qu’agréablement surprise de trouver autant de détails que cela soit sur les travaux des champs que de la cave. Détails qui sont précis et vrais, ce qui est rare dans les fictions. Pour autant, l’auteur ne nous assomme pas avec une multitude d’informations techniques qui n’intéresseront pas la grande majorité des lecteurs. Ce n’est donc pas incompréhensible ni barbant pour un amateur de lire toute la partie un peu plus technique.
Pour ma part, je suis ravie de trouver un peu de mon quotidien dans cette lecture.
Jusqu’à la fin nous sommes tenus en haleine puisque jusqu’au tout dernier moment les secrets ne sont pas révélés.
Ces derniers rebondissements vont venir donner un nouveau souffle à l’histoire, un dernier moment d’inquiétude pour les personnages et le final de l’histoire.
En conclusion, « La fille du maître de chai » est un beau coup de coeur. Kristen HARNISCH m’a plongée dans son histoire avec une facilité déconcertante. Sarah est une belle héroïne qui a ravi mon coeur dès les premiers instants. Son périple est dur, la vie n’est pas tendre avec elle et ses proches, mais sa ténacité est sans pareille.
L’univers m’a complètement charmée. Je me suis totalement retrouvée dans ce décors où vignes et vins règnent en maîtres.
La romance opère en toile de fond, toute en douceur. Elle n’est pas l’élément principal, mais l’un des nombreux ingrédients de cette belle histoire.
Ce livre est un mélange d’aventure et d’histoires de vie. Il est résolument féminin et incroyablement prenant. Si vous aimez les sagas familiales, les beaux récits de lutte où les femmes prennent leurs destins en main, ce livre est fait pour vous.
En tout cas, je ne manquerai pas de me plonger dans la suite des aventures de ces personnages, dans « Les vignes de Sarah » qui est sorti cette année aux éditions de l’Archipel.
( https://lectrice-lambda.blogspot.com/2019/10/la-fille-du-maitre-de-chai-kristen.html )
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