Judith Perrignon nous immerge totalement dans la vie, dans les vies de cette ville
Judith Perrignon nous immerge totalement dans la vie, dans les vies de cette ville
Il a croisé Picasso, il a salué la reine d’Angleterre, il a commencé sa vie sous les bombes, il a vécu des année dans une cabane dans le bois de Boulogne. Rachid raconte son histoire, mais sans vraiment donner de dates ou de lieux, dans le cadre d’ateliers d’écriture organisés dans un centre d’hébergement d’urgence du 11e arrondissement de Paris. Intriguée par ce “clochard céleste”, la narratrice, qui anime ces ateliers, recueille ces souvenirs comme “des éclats de verre” : “il y a les plus gros, coupants et dangereux, qu'on ramasse en premier. Et il y en a de minuscules qu'on ne retrouve que longtemps après.”
Dans le désordre, Rachid évoque une enfance rocailleuse dans le nord-est de l’Algérie, une guerre, puis une autre, puis encore une autre, un figuier, deux soldats morts, l’arrivée en France, les petits boulots à Marseille, à Belfort, à Paris, les voyages et les rencontres. “Il est le vieil homme et il est l’enfant. C’est tantôt l’un, tantôt l’autre qui parle. Et ils sont d’accord : il y a eu trop de déflagrations dans leur existence pour simplement tirer un fil.”
Ce court texte, où la narratrice se fait discrète et où des illustrations orangées s’étalent sur quelques doubles-pages, tend vers la poésie, une forme d’écriture qui laisse de la place, avant qu’il ne soit trop tard, pour les silences d’une vie trouée de secrets.
Un court « roman vrai » qui a le pouvoir d’inviter le lecteur à assister aux derniers jours du poète, et de le faire participer aux grands mouvements susceptibles d’ébrécher la troisième République, jusqu’aux obsèques nationales. Le très long cheminement du peuple qui accompagne Victor Hugo à travers les rues de la Capitale jusqu’au Panthéon est l’objet d’un descriptif saisissant.
Judith Perrignon retrace une page importante de l’histoire et de l’Homme dans un style journalistique qui fait de ce roman un véritable reportage de grande qualité.
Je me permets de reprendre la réflexion que je partage réellement avec Fabienne Pascaud (Télérama) parlant de l’auteure « …Presque un opéra qu’elle met en scène avec un art tout hugolien. Quelle passionnante chorégraphie politico-sociale. »
De l'auteure, je n'ai lu que deux autres romans qui m'avaient passionnés. Je me faisais une joie de lire celui-ci.
Je me suis accrochée jusqu'à la moitié du livre, mais force m'a été de constater que je n'accrochais pas : ni aux personnages, ni aux situations, si à cet immeuble.
Même l'enquête sur Frat Boy ne m'a pas permis de m'accrocher au roman.
J'ai trouvé la plume très scolaire, comme si l'auteure avait fait un exercice sur un sujet imposé.
Certes, j'ai appris que Diana Ross était né dans ce quartier, que la première dame Roosevelt est à l'origine de sa création. Rien de bien passionnant.
Malgré les titres de musique, je n'ai pas eu envie de chanter ou de danser pendant ma lecture.
Quelle déception pour moi.
J'avais besoin d'une courte lecture avant le début d'une LC. Celle -ci est petite par le nombre de pages, par le temps que j'ai mis à la lire, mais pas par l'émotion qu'elle a soulevée en moi.
Marceline écrit à son père une longue lettre. Elle est revenue, pas lui. Elle ne s'en remettra jamais. Et elle qui a tout fait pour survivre dans ces camps de la mort, essaiera de se suicider plusieurs fois.
Elle lui parle de la vie dans les camps, de la chance qu'ils ont eu de se croiser à deux reprises. Et c'est un des passages qui m'a le plus émue, quand, encore si jeune, elle retrouve le temps d'un oignon et d'une tomate ce père nourricier et donc son coeur d'enfant.
Elle lui parle aussi de la vie d'après, de son retour difficile, de sa solitude au sein de sa famille, de sa visite beaucoup plus tard à Auschwitz.
Elle lui confie aussi ses craintes sur le retour de l'antisémitisme, sur le pays constamment en guerre que reste Israël, et les évènements récents montrent hélas que ces craintes sont justifiées.
Une lettre comme un cri d'amour qui résonnera longtemps en moi.
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