Une carrière professionnelle réussit, deux enfants, une ferme rénovée, Finn et Diana ont les mêmes projets et les mêmes rêves. Nul doute que lors de leur prochain voyage aux Galapagos, Finn va lui offrir une bague et la demander en mariage. le jour où ils ont réservé leur séjour, la conseillère de l'agence leur a dit que ce voyage allait changer leur vie. Elle ne croyait pas si bien dire.
Un roman surprenant à la construction très originale. Alors que l'on pense être plongé dans une banale histoire d'amour, Jodi Picoult par un retournement inattendu entraîne son lecteur à la frontière du réel qui va conduire le personnage principal à une totale remise en question. Des paysages enchanteurs des Galapagos, l'auteur nous immerge soudainement de manière très réaliste en plein cœur de la pandémie de Covid 19, au milieu des soignants qui se battent jour et nuit jusqu'à l'épuisement pour sauver des gens. Une réflexion sur la futilité de notre quotidien, sur le sens que l'on souhaite donner réellement à sa vie. Un livre rempli d'émotions
Nous sommes à New York en mars 2020; Diana, 29 ans, qui travaille chez Sotheby's et Finn, son compagnon, interne en chirurgie, s'apprêtent à partir en vacances aux Galápagos. Mais celui-ci est réquisitionné car la COVID-19 commence à faire des ravages. Diana part seule mais arrivée sur Isabela, une des îles de l'archipel, le confinement est décrété. Elle est bloquée sur place, sans WI-FI, sans argent, sans sa valise. Elle est prise en pitié par une vieille femme puis elle se lie d'amitié avec sa petite-fille, une adolescente mal dans sa peau et avec son fils, ancien guide, qui exploite une ferme. Ce changement radical de vie et d'environnement vont la faire s'interroger sur elle et ses attentes.
Je n'aurais probablement pas été attirée par ce roman tant la couverture très colorée et un peu naïve et le titre évoquent un feel-good ou une romance dans un lieu paradisiaque si l'auteure n'avait pas été Jodi Picoult que j'apprécie à la fois pour les thèmes qu'elle développe et son écriture intimiste.
Ce roman est tout à fait particulier et différent de ce que j'ai lu de l'auteure jusque là sur, au moins, deux points:
* à la moitié du roman, elle nous met KO par un retournement de situation complètement inattendu, qui nous laisse désarçonnés, perdus comme l'est d'ailleurs l'héroïne; en fait, on dirait que nous avons à faire à deux romans en un seul avec le même personnage principal, Diana
* elle intègre une personnalité très connue, dont elle change bien sûr le nom, mais qui est facile à reconnaître si on s'intéresse aux Beatles.
En revanche, ce qui ne change pas , pour mon plus grand plaisir, c'est le foisonnement des thèmes traités parmi lesquels je retiens la préservation de la nature à l'état sauvage, les choix matériels de vie que l'on programme comme des objectifs à atteindre pour se rassurer et doter la vie d'un peu de prévisibilité, les relations mère-fille.
Elle nous fait pénétrer dans des milieux totalement opposés : les services COVID et un EHPAD mais aussi le monde un peu mystérieux des ventes aux enchères de luxe chez Sotheby's. A ce propos, je suis surprise qu'à la page 113, Suzanne Valadon devienne Valandon; les femmes artistes ont eu tellement de mal à se faire un nom surtout fin XIXème-début XXème siècle que je trouve vraiment peu respectueux d'estropier son nom.
Enfin, ce roman m'a fait découvrir de l'intérieur les îles Galapagos, du moins l'une d'entre elles, avec sa faune étonnante, ses paysages sculptés par la lave, ses lagons.
Ruth est sage-femme depuis plus de 20 ans en hôpital. Un jour, tout bascule. On l'accuse (parce qu'elle est noire) d'un homicide volontaire sur un nouveau-né qu'elle a pourtant essayé de réanimer. Les parents sont racistes et ne voulaient pas qu'elle s'occupe de leur enfant. Ils sont persuadés qu'elle a voulu se venger. le travail de l'avocate commise d'office va être délicat. Il n'est pas dans l'habitude des tribunaux d'évoquer le thème du racisme. On suit alors la descente aux enfers et le procès. Ruth sera-t-elle acquittée ? Son fils pourra-t-il continuer ses études ? le roman est à 3 voix. Les événements sont relatés par Ruth elle-même, son avocate et le père de l'enfant. 3 vues différentes. 3 passés différents. 3 familles différentes. Passionnant, bien souvent révoltant. On n'a rien à envier aux Américains... dans tous les cas, pas leur mentalité.
Je ne connaissais pas cette auteure . Tres belle découverte c'est un roman magnifique et la fin... Je ne m'attendais pas à ça !
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