"Pas de femmes parfaites, s’il vous plaît" est le mantra de la correspondance de Jane Austen
"Pas de femmes parfaites, s’il vous plaît" est le mantra de la correspondance de Jane Austen
Emblématiques d'une époque, frondeuses, révoltées, sulfureuses ou imaginatives mais surtout libres, les femmes écrivains ont su imposer une légitimité dans un contexte qui ne leur a pas troujours été favorable. Certaines sont devenues des références dans un genre littéraire spécifique comme le roman (Françoise Sagan), le carnet de voyage (Ella Maillart, le thriller (Mo Hayder ou Fred Vargas) ou l'essai (Elisabeth Badinter), il vous vient spontanément un nom à l'esprit. Par Hassina Mimoune
Ces derniers temps, j'ai pris l'habitude de lire un livre et ensuite je regarde le film et/ou l'adaptation. Tout à commencer avec Rebecca de Daphné Du Maurier. Ensuite les hauts de hurlevent d'Emily Brontë. A chaque fois, je passe un excellent moment car je compare ... Je regarde ce que le réalisateur a retenu, du moins ce qu'il en a fait ! Par exemple dans les hauts de hurlevent, le film s'arrête à la moitié du livre ... c'est décevant !
Bref, cette fois j'ai lu et regardé Orgueil et préjugés de Jane Austen
Biensuuuur comme (presque) à chaque fois, j'ai préféré le livre ! (La seule fois où j'ai préféré le film c'est Shutter island de Dennis Lehane.)
Le film réalisé par Joe Wright avec l'excellente Keira Knightley, dans le rôle d'Elizabeth Bennet, est très fidèle au livre ! J'aurais tellement aimé regardé la série de 1995 avec Colin firth dans le rôle de Mr Darcy un rôle qui je suis suuuuuur lui colle à la peau ! Sauf que cette série n'est pas sur amazon prime ni sur la vod je n'ai pas netfix, il m'était donc impossible de la regarder !
Encore une fois, j'ai passé un excellent moment de lecture et de cinéma ... L'histoire tout le monde la connaît, je ne vais donc pas la résumer ! Si vous ne la connaissez pas ... Qu'attendez vous pour lire ce livre et/ou regarder le film ? la relation d'Elizabeth (Lizzy) avec son papa est très touchante ... ce rôle de Mr Bennet est joué par l'excellentissime Donald Sutherland ! Quant à l'histoire d'amour entre Elizabeth et Mr Darcy c'est un régal ! un "ennemi to lovers" comme dirait les jeunes d'aujourd'hui c'est-à-dire une relation où les deux protagonistes se détestent avant de s'aimer !
Un grand classique à découvrir ou à redécouvrir
Dans ce dernier roman de Jane Austen, publié en 1821, deux personnages se présentent à l’avant scène. La douce et réfléchie Anna, et le capitaine Wenworth, à qui elle s’est refusée huit ans plus tôt. Celui-ci en a été profondément meurtri avant de se convaincre que la responsabilité en incombait au caractère trop influençable de la jeune fille.
L’évolution de l’intrigue entre les deux jeunes gens se dessine sur un décor qui met en scène la société mondaine de Bath, avec ses codes et ses usages, auxquels il convient de ne pas déroger. Les rumeurs et les ragots sont une occupation pérenne de ce monde superficiel.
En filigrane , un hommage est rendu à la marine de guerre, avec ses opportunités de faire fortune mais aussi ses dangers.
Un opus qui ne déroge pas à la règle : aucun doute sur le talent de l’autrice pour dépeindre les travers d’une société qu’elle connait bien et qu'elle analyse avec finesse.
Les jours s’écoulent paisiblement à Mansfield Park, propriété de Sir Thomas Bertram, entre parties de cartes, chasse, broderie, réceptions et promenades à cheval. Vivent à Mansfield le baronnet jusqu’à son départ pour les Caraïbes à Antigua afin de gérer les plantations et les esclaves, l’épouse Lady Bertram née Ward, la sœur de cette dernière veuve d’un pasteur n’ayant pas eu la joie d’enfanter, les quatre enfants du couple Tom, l’aîné, dilapidant le patrimoine, Edmond, futur clergyman, Maria et Julia la cadette, et Fanny Price, la cousine recueillie par charité à l’âge de dix ans, fille de la deuxième sœur de Lady Bertram à la nombreuse famille, d’une nature docile, prête à accomplir la moindre tâche dans cette famille d’adoption où elle peine à trouver sa place. Gravitent autour de cet univers privilégié d’autres jeunes gens comme Mary Crawford et son frère Henry, jeune homme fortuné, Messieurs Rushworth et Yates. Dans son roman « Mansfield Park » écrit de 1812 à 1813, Jane Austen dépeint une société où, je cite : « le bonheur repose sur l’importance des revenus, la meilleure recette du bonheur ».Les descriptions précises des paysages et de Portsmouth’s au fil des saisons, les interrogations du personnage principal Fanny, transportent le lecteur sous le règne de George III.
Un œil acéré sur les carcans mondains et l'artificialités des relations. Super livre
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