"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des Ambitieux est le premier roman d’Isabelle SIAC. Il est paru en mars 2010 aux éditions JC Lattès. Je remercie donc au passage cette maison d’édition, ainsi que le site LIVRADDICT.COM de m’en avoir facilité la découverte. Elle y réalise une série de portraits assez réussis, dont celui de Jean, qui est le patron d’une multinationale et dont le quotidien va être bouleversé par toute une série d’évènements plus ou moins liés. C’est alors sa vie dans son ensemble qui se trouvera chamboulée. Tout d’abord à titre professionnel, puisque son Groupe, c’est ainsi que se nomme sa société, sera confronté à un projet d’OPA. Pour connaître la signification des initiales OPA et toute la mécanique financière qui se cache derrière, je ne vous invite pas à vous rapprocher de votre moteur de recherche préféré, mais bien à vous emparer de ce bon petit pavé de plus de cinq-cents pages. En effet, de l’auteure, le livre ne nous confesse que peu d’informations, mais une tout de même, que l’on aurait presque pu deviner seul, c’est qu’elle a travaillé dans la finance et les ressources humaines. Ainsi, ce roman, qui par ailleurs propose de belles rencontres et des portraits attachants est riche en informations sur ces milieux. Comme tout premier roman, on peut être amené à penser que celui-ci contient une part importante d’autobiographie et nul doute que la peinture réalisée du monde de l’entreprise est fortement inspirée du vécu professionnel de son auteur. Pour être clair, cela paraît techniquement maîtrisé ; mais peut-être trop. En effet, parfois, la quantité de termes techniques, de mots réduits à leurs initiales et de montages décortiqués nuit parfois à la lecture. Entre abondance et excès, le style se cherche parfois et pénalise quelque peu le suivi d’une intrigue par ailleurs emballante. Mais au fil des saisons, le monde de la finance semble se faire plus distant et laisse la place aux histoires d’Hommes. D’hommes et de femmes. De leur amour, pas uniquement filial, de leurs amours et de leurs amitiés. Jean, le chef de grande entreprise, Le résultat final est sympathique et promet clairement de futurs beaux projets où peut-être le monde de la finance laissera la part belle à des histoires, certes moins personnelles, mais certainement au service de la qualité littéraire. Car du talent, c’est évident, Isabelle SIAC en a à revendre. Mais comme elle l’écrit si bien : « Les compliments, c’est comme les promesses : ils n’engagent que ceux qui les croient ».
Dans un monde de patrons plutôt que d’ouvriers, chaque personnage a ses faiblesses, ses travers, ses péchés… Exister quand on est un fils ou une fille de, séduire ceux qui ne voient plus rien pour être habitués à avoir tous les choix, transmettre, ne pas passer à côté de son existence… Problèmes de riches, mais problèmes quand même, n’est-ce pas ? La jeune génération se confronte également à celle du dessus par l’interversion de Bastien et d’Amandine, chacun en stage sous la responsabilité du parent de l’autre.
"Des ambitieux" est un roman parfaitement nommé qui atteint magistralement son objectif.
Le lecteur découvre dans ce livre une belle galerie de personnages ambitieux, prêts à tout pour assouvir leur passion du pouvoir au détriment de tout sentiment familial.
Il m'a été difficile d'entendre Ann ou Antoine parler de leur fille avec autant de détachement . Pour eux, elle n'est qu'un être dérangeant, un obstacle à leurs ambitions. Je comprends facilement pourquoi elle souffre de boulimie.
L'univers de l'entreprise y est parfaitement décrit puisque j'ai retrouvé tout ce que j'avais exécré. Cette jungle où les dirigeants s'affrontent, se mettent des bâtons dans les roues, jouent d'hypocrisie et de rouerie, rivalisent sur des sujets oiseux comme la réflexion sur les valeurs de l'entreprise.
J'ai eu aussi beaucoup de mal à retrouver tous ces mots anglais ("brainstorming", "networking") que l'auteur cite dans la vie de l'entreprise mais qu'elle draine aussi dans la vie privée ("at the end of the day") mais les personnages ont-ils encore des territoires privés?
Globalement, j'ai eu beaucoup de difficulté à entrer dans cette histoire. D'une part, parce que c'est un milieu qui m'insupporte et je n'ai pas envie d'y passer mes heures de lecture. D'autre part, parce que j'ai trouvé les discussions futiles et répétitives. Maintes fois, l'auteur revient sur les raisons de l'état psychique d'Angélique, sans vraiment y apporter de progression. J'ai souvent eu l'impression de stagner au cours de ma lecture.
En résumé, l'auteur excelle dans sa connaissance des entreprises multinationales et de ses dirigeants mais elle n'a pas réussi à m'emporter dans une aventure littéraire.
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