"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman est assez original. En tant qu’auteure auto-éditée je me suis vraiment imaginée vivre certaines scènes.
On y découvre un couple de justiciers de la mauvaise plume qui au final même si c’est assez terrifiant m’a tout de même fait parfois rire.
Les idées sont bien trouvées, elles sont innovantes et on a vraiment envie de savoir ce qui va se passer à chaque chapitre.
J’ai lu ce roman presque en une seule fois et j’avais hâte de découvrir la fin !
J’ai bien aimé le fait que les chapitres soient centrés sur un personnage (qui porte aussi le titre du chapitre en question). Ainsi on y découvre le quotidien peu banal d’une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux.
Les chapitres sont assez courts et parfois les scènes ne sont pas assez approfondies. Je dirais que c’est vraiment le seul bémol de cette histoire. J’ai aimé et j’aurais voulu en avoir plus !!
Les descriptions sont donc un peu sommaires malheureusement. Si certains passages sont un peu approfondis ils sont malheureusement assez rares.
Hugo Poliart nous propose quelque chose de nouveau mais selon moi il ne va pas assez au fond de ses idées. Il manque le petit plus qui aurait fait que j’aurais pu me mettre à la place d’un des deux protagonistes principaux.
J’ai bien apprécié aussi le fait qu’il y ait les deux points de vue l’un après l’autre. On peut donc vraiment comprendre comment les personnages ont vécu les situations. Ils ne sont pas du même monde donc les choses sont vues de manière complètement différentes et c’est justement cela qui est intéressant !
La fin est un peu différente de l’intégralité du roman. Je ne m’attendais pas à cet épilogue et j’avoue que j’aurais peut-être préféré une situation plus sombre, peut-être un peu plus réaliste aussi et moins naïve… J’ai tout de même bien apprécié les trois-quarts du roman.
En résumé, malgré quelques bémols je vous conseille ce livre qui sort de l’ordinaire et qui vous fera, j’en suis sûre, parfois rire ou au moins sourire.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/search/label/affaire%20n%C2%B0314
Après Je suis un tueur humaniste de David Zaoui, dans la famille des tueurs à gages originaux, j’appelle Sandra, qui pourrait être la sœur de Babinski.
Sandra, belle jeune femme de vingt-huit ans travaille pour Doran, magnat de l’édition et du divertissement. Sandra a rencontré Doran alors qu’elle était juriste. Le magnat l’avait embauchée pour gérer les litiges concernant les plagiats. Peu à peu, une estime mutuelle, une confiance se sont installées entre eux. Sandra est en quelque sorte la fille que Doran n’a jamais eue. Doran a fait sa fortune dans le domaine de la téléréalité, mais sa vraie passion ce sont les livres. Il reçoit chaque jour de nombreux manuscrits mais n’en publie que très peu. Un jour, irrité par la médiocrité constante des textes qu’il reçoit, Doran lance sur un coup de tête, l’idée de se débarrasser de tous ces plumitifs sans talent qui lui font perdre son temps. La colère retombée, l’idée ne lui semble pas si aberrante. Sandra se saisit de l’occasion, elle aime son métier dans le monde de l’édition, mais s’ennuie derrière son bureau. Elle a besoin d’action.
Sandra devient donc tueuse à gages à la solde de Doran. Elle ne dépend que de lui et gagne bien sa vie. En effet, les mauvais auteurs sont nombreux. Sandra a carte blache pour se débarrasser des écrivaillons. Sa petite touche personnelle est de joindre l’utile à l’agréable. Avant chaque mise à mort, véritable mante religieuse, elle couche avec chacune de ses victimes.
Marc est flic. À trente-sept ans, il est spécialisé dans la traque des tueurs en série. Sa marotte : l’infiltration. Quand il entend parler d’une possible série de meurtres touchant des aspirants écrivains, il se saisit de l’affaire. Il va contacter les maisons d’éditions et leur proposer un manuscrit. La difficulté pour cet amoureux des mots réside en l’écriture du plus mauvais roman possible. Très vite, il est contacté. Le poisson est ferré. Il va rencontrer Sandra. Pourra-t-il la livrer à la justice, ça c’est une autre histoire que vous découvrirez en lisant le livre.
Lulo n’est pas un polar ou un thriller au sens strict du terme. L’intrigue policière du roman est un prétexte pour décrire de l’intérieur le monde de l’édition, ce qu’il est devenu. En réalité, ce roman est une satire passionnante et hilarante du monde littéraire.
« Un jour, il a piqué une vraie colère. Il venait d’ouvrir le troisième roman d’un ancien employé de la Poste qui avait pris une pause-carrière pour « rencontrer son destin d’écrivain ». Son style était « hypertélégraphique », sans doute une déformation professionnelle. Il était allé au bout de ses convictions littéraires et avait fait parvenir à monsieur Doran un roman entièrement rédigé avec des phrases comprenant un seul mot. Cela débutait comme ceci : « Gare. Train. Attente. Nuage. Horaire. Femme. Mouchoir. Cœur. Prendre. Nostalgie. » Six-cents pages ! Monsieur Doran a laissé tomber la brochure au sol et s’est mis à pleurer de colère : « C’est qui lui ? Je vais le tuer celui-là, c’est pas possible ! ». Puis, il a relevé la tête et ses yeux se sont mis à briller, comme s’il était possédé par le démon, mais avec le sourire d’un enfant de sept ans qui convoite un éclair au chocolat dans la vitrine d’un artisan-pâtissier. Il fait toujours cette tête quand une idée géniale lui traverse l’esprit : « Mais au fond oui, pourquoi pas ? »
Passionné par le milieu littéraire, j’ai passé un excellent moment à la lecture de ce livre. Il pose le problème de l’accès à l’édition. Aujourd’hui, tout le monde peut écrire. Certaines « maisons d’édition » se sont spécialisées dans cette activité : permettre à tout un chacun de publier son livre quelle que soit sa qualité, contre espèces sonnantes et trébuchantes. L’auteur dénonce aussi un milieu qui s’est peoplisé. On le voit d’ailleurs dans les salons du livre ou les Nabila et consorts sont ovationnés. Le style de l’auteur est en plein accord avec le titre. : vif, à l’humour acide, à l’image de ce fruit colombien auquel on ajoute un peu de sucre ou de miel pour en atténuer l’acidité.
Laissez-vous tenter ! Vous passerez un très bon moment.
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